C’est avec beaucoup d’émotion et de joie que j’écris ces quelques lignes. Baroukh Hachem, il est temps de témoigner du miracle dont nous avons bénéficié mon mari et moi...
Je me suis mariée assez jeune et je suis tombée enceinte naturellement quelques mois après. Une grossesse qui s’est passée normalement, jusqu’au jour de l’accouchement où, suite à un décollement du placenta, on m’a annoncé que je ne pourrai jamais serrer ce bébé dans mes bras.
Impossible de décrire la douleur ressentie à ce moment-là. Il m’a fallu beaucoup de temps pour surmonter cette épreuve, mais Hachem donne les forces. La seule chose à laquelle je pensais après ça, c’était avoir un autre bébé. Un bébé que je pourrais serrer contre moi, que je pourrais bercer, que je pourrais aimer. Devenir maman était mon souhait le plus cher. Les mois sont passés, avec une myriade de tests de grossesse négatifs.
Avec mon mari, nous décidons alors de consulter rapidement un médecin. Après avoir fait tous les examens, le verdict tombe. On nous annonce, qu’à moins d’un miracle, il n’est pas possible d’avoir un enfant naturellement et qu’il faut commencer directement les Fécondations In Vitro.
Étrangement, j’étais contente de cette annonce. Une FIV, pour moi, encore ignorante sur le sujet, c’était l’assurance d’avoir mon bébé 9 mois plus tard. Sauf que, j’ai vite compris que ce n’était pas si simple.
C’est là que démarre avec mon mari notre parcours du combattant ! Piqûres, prises de sang, échographies, attente du résultat et tests négatifs, 1 fois, 2 fois, 3 fois… 16 fois !!!! Tout cela, étalé sur 8 ans !
J’étais désemparée, Il y a eu des moments où j’ai complétement perdu espoir de devenir maman. Puis, je me relevais, et j’espérais à nouveau et je recommençais. Nous avons fait toutes les Ségoulot possibles et inimaginables, demandé Brakhot (bénédictions) et conseils à bon nombre de Rabbanim.
J’ai vu le meilleur Professeur, non-pratiquant qui n’avait aucune réponse médicale à m’apporter. Je me souviens de sa dernière phrase qui résonnera toujours en moi : « Votre dossier est compliqué, mais LUI, m’a-t-il dit en levant les mains au ciel, Il peut TOUT ».
Je le savais, mais j’ai mis quelques années à l’intégrer. C’est LUI qui donne la vie, LUI et personne d’autre. Durant toutes ces années d’attente, j’ai été très triste, je ne voulais pas aller aux fêtes de familles, aux Brit etc… Je ne voulais pas des regards condescendants et je ne voulais plus entendre les « bientôt chez vous ! » C’était trop douloureux.
Jusqu’au jour où j’ai décidé que je ne pouvais plus vivre dans cette tristesse en attendant d’avoir des enfants. Je me devais d’être heureuse dans cet état et à cet instant T. Je me répétais en boucle les phrases de notre chère 'Hanna Béhar :
« Hachem ne me doit rien. »
« Hachem est le meilleur comptable, il n’y a pas d’erreur. »
« Hachem fait au mieux pour moi. »
Et doucement, doucement, j’ai relevé la tête. J’ai apprécié aller aux fêtes de famille, je n’avais plus honte d’être le couple sans enfant. Je n’y pouvais rien, c’était la volonté d’Hachem et j’avais décidé de l’accepter puisque de toute façon je n’avais pas d’autres choix.
Et le miracle tant attendu est arrivé après une énième tentative de FIV ! On revenait d’un voyage à Ouman avec mon mari. J’avais entendu tellement de miracles à la suite de ce voyage, que je voulais y aller également. J’ai déversé mon cœur sur le Kéver (tombeau) de Rabbi Na'hman en espérant pouvoir aussi un jour raconter mon miracle.
Je tiens à préciser que lorsque je suis tombée enceinte, j’avais fait n’importe quoi au niveau du traitement. Je m’étais complétement trompée dans les médicaments à prendre et les piqûres à faire. Si bien, que le transfert d’embryon a failli être annulé. Mais les résultats étaient satisfaisants, le transfert a pu avoir lieu et j’ai eu le bonheur de tenir mon fils dans les bras quelques mois plus tard...
Alors je voudrais dire à toutes celles qui attendent ce bonheur, d’y croire encore et toujours, de ne jamais désespérer, de ne jamais baisser les bras ! Hachem peut TOUT, il faut en être convaincue, quels que soient les diagnostics.
Mais, n’attendez pas de tenir ce bonheur entre les bras, pour vivre, vraiment Vivre. Profitez de tout ce qu’Hachem vous offre !
J’ai pu constater aussi à quel point nous sommes liés les uns les autres. Durant toutes ces années, tellement de monde a prié pour nous. Des chaînes de Téhilim, de Pérek Chira, des Hala'hot Tsniout diffusées par Torah-box, des chaînes de tout ! Combien de prières !
C’est sûrement pour cette raison, qu’aujourd’hui nous ressentons sincèrement que ce bébé n’est pas que le nôtre, il est le bébé de tout ce monde qui a prié pour nous...
J’éprouve une reconnaissance infinie envers le Maître du monde qui nous a confié cette si belle Néchama (âme) mais également envers toutes ces personnes qui ont prié pour nous. Je sais que toutes ces Téfilot (prières) ont permis à la Brakha (bénédiction) de se déverser.
Alors à tous ceux qui se reconnaîtront, MERCI.
Témoignage anonyme reçu