Une journée de travail bien chargée vient de s’écouler… La cuisine rutile de propreté, les sandwichs sont déjà prêts pour le lendemain ainsi que le repas de midi. Tu finis les derniers préparatifs et tu t’apprêtes à te coucher dans ton lit douillet.
Juste à cet instant, ta conscience te joue des tours. Tu éprouves des remords : « Pourquoi ai-je disputé ’Hanna ? Je n’ai pas témoigné assez d’intérêt à Dan ! J’aurais dû punir Nétanaël… Je n’aurais pas dû me mêler de cette dispute… »
Cette autocritique te laisse avec des points d’interrogation, tu ne sais pas si tu as agi correctement, si tu as été inflexible ou trop souple.
Dans son livre « Pirké ’Hizouk », l’Admour de Slonim met fin à ces doutes :
« Parfois, les parents estiment qu’ils se sont trompés, mais s’ils sont pétris de bonne volonté et que leurs intentions sont pures, qu’ils désirent éduquer leurs enfants dans le droit chemin, même s’ils s’emportent plus que de raison, ils finiront par réussir ! »
Les enfants sentent quelle motivation pousse leurs parents à agir, s’ils désirent le bien de leurs enfants, s’ils sont centrés sur eux-mêmes ou s’ils sont portés vers les honneurs.
Si les parents aiment l’enfant, l’enfant renverra cet amour comme un effet de miroir, lorsque le visage se reflète dans l’eau.
C’est la raison pour laquelle une mère qui aime ses enfants et qui se dévoue corps et âme en s’investissant et en s’intéressant à eux ne causera pas de dégât irréversible même si parfois elle crie ou frappe sous le coup de la fatigue ou par manque de sang-froid.
L’enfant dans ces cas saisira qu’il a dépassé les limites et apprendra à tenir compte de l’état de fatigue de sa mère.
Rina est très stricte de nature. Elle a donc instauré des principes dans sa maison, qui est d’ailleurs toujours rangée voire aseptisée.
Tali est plutôt du genre bohème. Sa maison est souvent en désordre, mais elle est ouverte à toutes les propositions même les plus originales !
Rebecca exprime facilement ses sentiments. Il lui arrive de nombreuses fois de crier et d’enlacer ses enfants en même temps.
Chaque mère a sa propre personnalité, chaque foyer ses propres caractéristiques.
Les maisons diffèrent les unes des autres exactement de la même façon que les individus. On ne peut donc pas comparer l’éducation de chacune.
Lorsqu’une mère chérit ses enfants et se donne tout entière, elle ne doit pas manquer de confiance en elle, ni laisser place aux sentiments de culpabilité ou aux doutes qui l’assaillent et qui se traduisent par la sempiternelle question : « Ai-je agi convenablement ? »
C’est D.ieu qui a décidé que nos enfants grandissent précisément dans notre maison, avec tout ce qu’elle représente !
Néanmoins, cette réalité ne nous donne pas le droit de nous comporter à notre guise et nous sommes tenues de réajuster sans cesse notre façon d’éduquer.
La critique qui ébranle notre confiance en nous est inutile !