Dans certaines Parachiot, nous avons pu voir combien Moché, Aharon et Myriam prennent soin l'un de l'autre et travaillent de concert. Voilà un bel exemple de ce que des frères et sœurs peuvent réussir s'ils sont unis.
Malheureusement, comme la plupart des parents le savent, les fratries ne s'entendent pas toujours très bien. La plupart se battent entre eux ; ils se cherchent, se chamaillent et rabaissent l'autre. Dans un effort pour promouvoir l'harmonie fraternelle, nous disons souvent des phrases comme : « Est-ce que tu aimerais que ta sœur te frappe ou t'embête ? »
Pourtant cette question ne marche généralement pas avec les enfants. Ils se sentent agressés et cela ne les incite pas à lier des sentiments d'empathie avec leurs frères. La seule réponse qu'ils peuvent apporter à cette question les implique de trop et les force à admettre leur culpabilité. Pas facile pour des gamins, et même pour des adultes ! Pour aider des jeunes à développer leur relation d'empathie avec autrui, et à être sensible aux sentiments des autres, il est plus efficace de leur dire une phrase commençant par « Je suis sûr(e) que tu peux imaginer…».
Par exemple :
Au lieu de dire :
Aimerais-tu avoir une mauvaise note et que ton frère se moque de toi ?
Essayez de dire :
Je suis sûr(e) que tu peux imaginer combien tu serais fâché et peiné si tu ramenais une mauvaise note et que ton frère se moquait de toi.
Au lieu de dire :
Comment oses-tu frapper ta sœur ? Tu aimerais recevoir des coups toi ?
Essayez de dire :
Etre frappé fait mal et met en colère. Je suis sûr(e) que tu peux imaginer la peine que tu ressentirais si quelqu'un te frappait.
Au lieu de dire :
Arrête de rire de ta sœur qui n'est pas invitée à la fête de sa copine. Tu aimerais être à sa place ?
Essayez de dire :
Je suis sûr(e) que tu peux imaginer combien tu te sentirais isolé si tu étais le seul de tes amis à ne pas être invité à une fête.
Pour bien gérer la rivalité fraternelle dans une famille, il est plus efficace d'user de méthodes douces. Nous pouvons apprendre à nos enfants à se mettre dans la peau de l'autre et à percevoir ce que leurs frères et sœurs ressentent. Cependant, il faut le faire d'une manière qui évite de les mettre sur la défensive. Ils auront ainsi une meilleure chance d'être attentifs à leurs proches. Utiliser la phrase « Je suis sûr(e) que tu peux imaginer…» est l'une des meilleures et des plus simples façons de le faire.