J’aimerais que l’été ne s’achève jamais. Mais il finit bien par se finir, et puis ensuite, c’est le rush de la rentrée. Retour aux carnets, au papier, crayons, stylos, nouvelles chaussures, uniforme et coupes de cheveux.
Et plus. Bien plus. Une nouvelle année scolaire s’annonce, avec de nouvelles demandes pour nos enfants (et nous-mêmes) dans le domaine scolaire notamment.
Il nous faut prendre quelques minutes et réfléchir sur la manière d’aider réellement nos enfants à réussir à l’école.
Adoptez la bonne attitude
Les parents, plus que jamais, ont un intérêt particulier pour les performances scolaires de leurs enfants. S’ils ne le réalisent pas, ils peuvent penser que c’est un reflet direct de leurs aptitudes parentales. Si leur enfant réussit, c’est le signe qu’ils ont réussi. Si leur enfant échoue, ils pensent avoir échoué dans leur rôle de parents.
Cette attitude peut conduire les parents à être focalisés à l’excès sur les résultats de leurs enfants. Les enfants élevés dans un tel environnement sont dépassés par les demandes tacites de leurs parents.
En effet, les enfants qui ne réussissent pas à l’école doivent faire face à une double négativité : leurs échecs scolaires et le mécontentement des parents. Ceci peut accentuer encore plus le découragement des enfants et compromettre encore davantage leur carrière, sans parler de leur santé mentale.
Réalisez que le succès scolaire (ou l’échec, ici) peut n’avoir pas grand-chose à voir avec vos compétences parentales. En revanche, si le parent ne remplit pas son rôle correctement, les choses peuvent s’aggraver, peut-être pas à l’école, mais dans l’esprit de l’enfant. Donnez de l’espace à votre enfant.
Détendez-vous sur l’école
Soyons plus détendu sur le système scolaire. Les enfants ont besoin de temps pour développer leur apprentissage à leur propre rythme. Plutôt que de toujours nous concentrer sur leurs notes, tentons de nous focaliser sur l’idée de créer un engouement de longue durée pour l’apprentissage.
J’essaie de dire à mes enfants : « Ce n’est pas seulement les notes qui comptent. Il est plus important d’aimer ce que vous apprenez. »
Ironiquement, lorsque vous expliquez à vos enfants que les notes n’ont pas tant d’importance pour vous, ils se responsabilisent sur leurs devoirs. Ils développent une motivation interne pour réussir. Ils travaillent dur et font beaucoup d’efforts pour eux-mêmes. C’est une éthique de travail, et c’est probablement l’un des meilleurs moyens d’aider nos enfants à réussir.
Soutenez vos enfants inconditionnellement
Souvent, nous tentons d’être plus souples sur les devoirs de nos enfants, mais lorsqu’ils rentrent à la maison avec une mauvaise note, nous perdons nos bonnes résolutions. Nous lançons des propos tels que :
« Tu ne fais pas assez d’efforts. Si tu t’appliquais, tu pourrais faire mieux ! »
« Ton travail scolaire est très désorganisé ! Il faut te reprendre, ou tu ne réussiras jamais à l’école ! »
Les exemples ci-dessus sont des jugements. Nous faisons subir un examen à nos enfants et ils échouent. Ce type de langage ne motive pas les enfants, mais crée encore plus d’anxiété, sans parler du ressentiment.
Les parents doivent se concentrer sur la situation en jeu et se focaliser sur les besoins de l’enfant, et non sur le caractère de leur enfant. Par exemple :
« On dirait que l’école t’intéresse moins qu’avant. Est-ce que j’ai raison? Penses-tu à quelque chose qui pourrait t’aider à apprécier plus les études ? »
« Je vois qu’il est nécessaire d’améliorer le domaine de l’organisation. Réfléchissons ensemble pour trouver des idées pour t’aider à t’organiser mieux. »
Lorsque les enfants ont des difficultés à l’école, ils ont besoin de notre soutien et de notre amour inconditionnel. La plupart des enfants veulent réussir à l’école. Ils ont besoin que nous les aidions à trouver des solutions sans les juger.
Enseignez à vos enfants à être responsables dans le domaine scolaire :
Au début de l’année scolaire, nous sommes tous focalisés sur les moyens d’aider nos enfants à réussir. Mais si nous sommes trop anxieux sur leurs résultats, nous pouvons ne pas leur faire confiance pour qu’ils prennent l’école assez sérieusement. Souhaitant garantir leur succès, nous devenons trop autoritaires.
« Nettoie ton cartable. Tu ne trouveras rien dans ce bazar! »
« Dépêche-toi. Le bus ne va pas t’attendre toute la journée ! »
« Fais tes devoirs immédiatement ! »
« Combien de fois dois-je te répéter d’emballer ton déjeuner ?! »
Les ordres créent chez l’enfant l’anxiété, la révolte, l’impuissance et la colère. Ils créent des luttes de pouvoir et des conflits. Adressons-nous plutôt à eux en ces termes :
« Penses-tu à une solution pour mieux organiser ton cartable ? »
« A ton avis, à quelle heure dois-tu te lever pour arriver au bus à temps ? »
« Où est le meilleur endroit pour faire tes devoirs ? »
« As-tu des idées pour te rappeler d’emballer ton déjeuner ? »
Cette attitude élimine les sentiments négatifs et donne à vos enfants un sens de la responsabilité. Lorsqu’ils se sentent personnellement responsables de leur vie et des leurs réalisations, ils auront plus envie de les accomplir comme il faut.
Enseignez à vos enfants à se responsabiliser sur leurs devoirs :
Les devoirs, ce n’est pas votre domaine. Si vous êtes opposé moralement à faire les devoirs de vos enfants (comme moi), vous devez vous assurer qu’ils s’en sentent responsables. La tâche sera plus aisée, vous ne serez plus constamment engagé dans une lutte de pouvoir sur les devoirs.
Si vos enfants ont du mal à se mettre à leurs devoirs, ne dites pas :
« Tu ferais bien de faire tes devoirs, ou tu ne sors pas manger une pizza ce soir ! »
« Tu t’assois maintenant pour faire tout de suite tes devoirs, ou tu ne réussiras jamais à rien dans la vie ! »
Lorsque vous vous exprimez de la sorte, vous donnez à votre enfant l’idée que les devoirs sont très importants pour vous et qu’il n’est pas capable d’assumer seul la charge de ses devoirs.
Dans le monde étrange du développement de l’enfant, vous venez de vous emparer de sa responsabilité de faire ses devoirs. Les enfants peuvent finir par penser : « Ma mère pense que c’est toute une affaire. Je vais la laisser s’inquiéter et s’énerver. Comme ça, moi, je n’aurais pas grand-chose à faire. »
Exprimez-vous plutôt ainsi :
« On dirait que tu as du mal à commencer, d’après toi, c’est quand le bon moment pour faire tes devoirs ? »
« On sort ce soir manger une pizza. Tu as besoin de combien de temps pour finir tes devoirs ? Penses-tu pouvoir te joindre à nous ? »
Par cette attitude, vous montrez à votre enfant que vous percevez la difficulté des devoirs. Vous envoyez néanmoins le message qu’il est capable de finir seul ses devoirs, et que vous n’êtes pas aussi mordu des devoirs au point d’en assumer vous-même la responsabilité.
Voici mes conseils pour une nouvelle année scolaire réussie !
Adina Soclof