Roch Hachana est passé, une date imposante où nous avons couronné Hachem comme notre Roi, proclamant au monde et à nous-mêmes que nous sommes Ses princes et princesses, chargés d’une mission royale de vivre une vie différente et d’être un exemple pour le monde entier.
Puis, vint Yom Kippour - un jour de crainte, mais aussi d’espoir et de confiance. Nous étions impuissants, implorant Sa compassion. Nous avons admis humblement que « nous avons fauté ». « Séla’h Lanou » « Pardonne-nous », implorons-nous. Oui, nous étions effrayés, mais, en même temps, nous avons admis nos fautes en chantant. Nous savions que nous nous adressions à notre Père qui nous aime et nous est cher.
Et puis, il y a eu Souccot - une fête de joie et de célébration. Cette année, Souccot a été particulièrement extraordinaire, empli de rayons de soleil et de températures ni trop chaudes, ni trop froides, parfait !
Mais combien de temps ces bons sentiments spirituels vont-ils durer ? Combien de temps avant de revenir à nos querelles mesquines, notre Lachone Hara’ (médisance), nos mensonges et tricheries, nos disputes avec notre famille, amis et voisins ? Combien de temps nos prières demeureront sincères ?
Nous sommes une vraie bande de Schnorrers (mendiants). Chaque année, nous nous présentons sans vergogne devant D.ieu, en implorant et promettant que, cette fois-ci, nous allons nous reprendre et satisfaire notre Roi et Père. Et, de manière étonnante, notre Roi ouvre les portes fermées. Il reconnaît les coups que nous frappons et ouvre immédiatement. Il nous invite et nous embrasse.
Pieusement, nous formulons nos promesses. Nous nous engageons sur le « tapis roulant » des Mitsvot. Nous allons privilégier notre relation avec notre Roi. Nous allons vivre en paix avec nos conjoints, nos enfants, nos parents, notre famille, et la famille élargie du ‘Am Israël.
Oui, nous faisons des promesses : mais combien de temps vont-elles durer ? Combien d’entre nous allons répéter les mêmes promesses l’an prochain ? Réfléchissez-y et vous réaliserez d’être bénis au point d’avoir un Père et un Roi qui, même de loin, entend nos cris et ne nous ferme jamais la porte.
Tentons d’agir différemment cette année - même légèrement différemment, car ce petit effort sera important. Cette année est très critique. Le monde est en crise. Considérez comment Israël, à peine un point sur la carte, est au centre de tout. S’il y a un moment où nous pouvons implorer la compassion de notre Père, c’est certainement maintenant.
La mission particulière qui nous a été confiée, nous les princes et princesses royales, est de rendre témoignage au D.ieu Tout-Puissant. Comment ? Commençons par vivre en arrangeant nos journées, de telle sorte que toute personne qui nous rencontre sera inspirée par notre conduite, et la manière dont nous menons notre vie quotidienne.
Soyons des modèles de gentillesse, de foi, de bonté, de vérité, de gratitude, d’honnêteté et d’amour de D.ieu, afin que les hommes proclament : « Ce sont certainement les enfants du Roi. Ce sont les fils et filles aimants d’un Père compatissant. »
Alors, comment changer et commencer une vie nouvelle ? Roch Hachana et Yom Kippour nous ont donné une formule parfaite - il nous suffit de l’activer. « La Téchouva, la Téfila et la Tsédaka (le repentir, la prière et la charité) annulent les mauvais décrets. » Nous connaissons tous ces mots. Nous les prononçons haut et fort, mais pour la plupart, ils restent enfermés dans nos livres des fêtes jusqu’au Yom Kippour suivant. Y a-t-il un moyen de garder ce concept au premier plan dans notre vie de tous les jours ?
Retournons en arrière. Commençons par la Tsédaka, la charité. Il y a quelques années, j’étais à Boro Park juste avant Roch Hachana. J’aime Boro Park. J’aime observer les mamans pousser leur poussette, entourées par leurs nombreux enfants. J’aime voir des ‘Hassidim se hâter à la synagogue et au Beth Midrach. J’aime voir des écolières vêtues de leurs uniformes pudiques, arborant un air innocent, si rafraîchissant dans notre société immorale.
J’observai tout ceci lorsque mon regard fut attiré par une femme vêtue d’une robe noire élimée. Elle était debout et tenait un porte-monnaie ouvert, interpellant les passants : « Tsédaka, Tsédaka, Tsédaka ». Chaque passant déposait quelques pièces ou dollars dans son sac, souriant et souhaitant une bonne année. Je m’approchai d’elle et lui donnai ma propre Tsédaka. Elle me remercia et me donna une bénédiction.
Un instant plus tard, je la vis s’appuyer contre un mur pour manger quelques crackers. On voyait qu’elle était fatiguée et avait besoin d’une pause-déjeuner. Puis, quelque chose d’étrange se produisit. Alors qu’elle mangeait, un homme s’approcha et il proclama aussi : « Tsédaka, Tsédaka, Tsédaka. » Ignorant qu’elle était dans la même situation, il s’approcha d’elle. De façon incroyable, elle chercha son porte-monnaie et lui donna quelques pièces qu’elle venait de recueillir.
Pourriez-vous imaginer une telle scène ailleurs ? Nous sommes un peuple à qui l’on a donné la responsabilité de donner. Nous sommes un peuple de donneurs. Nous sommes les enfants affectueux d’un Père compatissant et donnant.
À suivre