Ils convinrent de quitter la salle où se déroulait le mariage à onze heures. Il est onze heures cinq et il attend dehors. Il est glacé. Un vent violent souffle ; une bourrasque emporte son chapeau et le peu de patience qui lui reste. Il court après son chapeau. Une pluie torrentielle se met à tomber. Tous ses membres sont gelés. Il est onze heures vingt. Enfin, il aperçoit le bout de son manteau qui pointe hors de la salle. Sourire crispé.
Elle dit au revoir de nouveau à la belle-mère, serre la main de la mariée, « Besma’hot, besma’hot »… Rien que dans la joie…C’est elle qui sort en dernier. Et le miracle, c’est qu’il n’est pas complètement gelé.
***
« Est-ce que tu peux acheter deux packs de lait supplémentaires et un grand pot de fromage blanc pour le gâteau que je voudrais faire ? »
« D’accord, j’irai les acheter. »
« Et écoute aussi quelque chose d'amusant qui est arrivé cet après-midi avec les enfants… »
Silence à l’autre bout du fil. Et elle lui raconte l’histoire dans les moindres détails.
Le silence au bout du fil est beaucoup trop long. Elle a un soupçon. Elle jette un coup d’œil sur l’écran de son téléphone portable et s’aperçoit qu’il a coupé la communication depuis près de cinq minutes. Cinq minutes durant lesquelles elle a parlé aux murs !
Ce qu’il doit faire, acheter des ingrédients pour le gâteau que sa femme veut préparer, il l’a déjà entendu… alors pourquoi prolonger la conversation ?
L’homme
En général, l’homme prend congé rapidement, et même, parfois, ne prend pas du tout congé. Il parle de manière concise et directe. Il est même capable de couper subitement une conversation téléphonique…
La femme
La femme a du mal généralement à faire ses adieux. Lorsqu’elle quitte un endroit, elle répète plusieurs fois « au revoir » et revient vérifier si elle n’a oublié personne et, si elle rencontre une connaissance après être sortie, elle discutera longtemps avec elle et se séparera d’elle comme si elle ne devait plus la revoir pendant dix ans…
Solution
Ne vous froissez pas si votre mari ne prend pas congé comme vous avez l’habitude de le faire.
Rappelez-vous que c’est la nature de l’homme. Il consacre peu de temps aux adieux et c’est également ce genre de relations qu’il entretient usuellement avec ses amis.
Essayez de lui dire gentiment que sa façon de vous dire « au revoir », quand il le fait à la hâte, vous démoralise, ne vous laisse pas le temps de vous préparer, alors que des adieux prolongés vous donnent de la force.
En vérité, vous ne pouvez pas lui demander de prendre congé de la manière dont vous le faites, mais sachez que cette différence est nécessaire ; s’il se séparait de ses interlocuteurs comme vous, comment pourrait-il se concentrer dans des études et dans son travail ? Avec le temps, vous arriverez au juste équilibre, mais, de par sa nature, il demeurera toujours plus bref que vous dans ce domaine.