La volonté est le moteur de l’homme dans toutes ses entreprises.
L’un se fixera pour but de construire une belle et grande maison.
L’autre mettra tout en œuvre pour créer sa propre entreprise.
Une femme espérera un mari avec certains types de qualités.
La seconde prie de tout son cœur pour que son enfant soit en bonne santé et réussisse dans la vie.
On attend toutes que nos rêves se réalisent…
Chaque obstacle, chaque déception, tout sentiment de tristesse ou d’amertume découlent d’un désir inassouvi.
La confrontation avec cette force incroyable qu’est la volonté suscite des inquiétudes et un manque de tranquillité.
Je voulais acheter un nouvel appartement. Nous nous sommes inscrits à un projet des plus prometteurs. Malheureusement, nous n’avons pas été choisis et n’avons pas eu le privilège d’habiter là-bas. En regardant l’étroitesse de ma maison, je ressens un pincement au cœur.
J’espérais augmenter mon salaire pour subvenir aux besoins de ma famille. Et voilà que je suis licenciée de mon travail. Je me sens frustrée, apeurée et blessée dans les plus petites fibres de mon être. Comment vais-je supporter le joug financier ?
La vie nous surprend, elle est truffée d’occasions où nos désirs ne sont pas comblés.
J’ai voulu agir, je n’en ai pas eu les moyens ou je n’ai pas réussi.
En trouvant la formule nous permettant de surmonter au mieux les obstacles, nous vivrons plus heureux et plus sereins.
David Hamélèkh nous dévoile le secret du bonheur (Psaume 23) : « L’Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien. Dans de vertes prairies, Il me fait camper, Il me conduit aux bords d’eaux paisibles. »
Le ciel bleu azur, une légère brise, des étendues de pelouse fraîche, le bruit de l’eau qui ruisselle et un berger qui mène paître son troupeau : voilà une image qui respire la quiétude.
Les animaux du troupeau sont sûrs et certains que leur maître se soucie de leur bien-être.
Parfois, l’un des moutons lève les yeux et regarde la colline verdoyante face à lui. Il se demande : « Peut-être est-ce une pelouse de meilleure qualité ? Peut-être est-ce plus intéressant pour moi d’y aller brouter ? »
Il commence à marcher, mais le berger l’arrête et lui donne l’ordre de rester. Il le rassure : « Là où tu te trouves, c’est la meilleure herbe pour toi ! »
Le troupeau sait pertinemment que le mieux pour lui est de rester là où le berger l’a décidé. S’il ne l’a pas conduit plus loin, c’est qu’il n’y a pas de nécessité de le faire.
« D.ieu qui m’a conduit depuis ma naissance jusqu’à ce jour. » (Béréchit 48,15)
C’est l’une façon de gérer ta vie avec calme, même aux moments où tes désirs ne sont pas assouvis.
Je voulais à tout prix ce nouvel emploi. Je sentais qu’il me ferait progresser et qu’il me procurerait le salaire plus élevé dont j’avais tant besoin. Lorsque l’on me l’a refusé, j’étais très déçue.
Je désirais tellement que cette proposition de mariage aboutisse ! Ce jeune homme me convenait parfaitement…
Quelqu’un nous arrête et nous empêche de mener à bien nos projets. Une main nous freine et nous oblige à nous cantonner dans notre endroit habituel.
Si l’on se place sous la protection du Berger en sachant qu’il se soucie de nous et nous procure le meilleur, la sensation de déception et de rater une occasion s’estompe d’elle-même.
Parfois, le troupeau aspire à rester sur les vertes prairies, à continuer à manger, mais pourtant le berger, le déplace vers un point d’eau, qui est ce dont il a le plus besoin maintenant…
Mon fils a été atteint d’une maladie des yeux qui nous a obligés à vivre en Europe. Nous avons été soudain séparés de notre famille. Nous avons dû apprendre une nouvelle langue et nous acclimater à une culture complètement étrangère. Nous étions si déboussolés et inquiets.
Je voulais tellement vivre à Jérusalem après mon mariage ! Mais faute de moyens, nous habitons dans une ville du Sud !
Quelqu’un nous sort de notre endroit de force et nous donne l’ordre de continuer. Nous ne comprenons pas : « Qu’y avait-il de mal à notre endroit ? Nous sommes tellement habitués au paysage, à l’air, à l’eau et à la pelouse ? Pourquoi tout recommencer ? »
Mais le berger est ferme, il siffle, nous met debout et nous dirige. Il sait très bien qu’en arrivant dans ce nouvel endroit, nous saisirons le bien-fondé de ce changement.
Nous nous levons et nous acceptons avec soumission sa décision, nous allons de l‘avant en sachant que c’est le mieux pour nous et en mettant notre confiance en lui.
Le poème de notre vie, c’est le Psaume de « L’Eternel est mon berger. »