Un bon massage au moment des contractions peut atténuer leur intensité et facilite ainsi leur passage de façon remarquable. Le massage est comme un « raccourci ». En effet, grâce à lui, le message de la douleur envoyé au cerveau se fait beaucoup plus rapidement et la douleur est ainsi diminuée. Le massage calme les douleurs se situant au niveau du bassin et active ainsi le développement de l’accouchement.
On peut s’aider de massages non seulement pendant les contractions elles-mêmes, mais aussi entre les contractions. Cela peut se faire à l’aide d’huiles qui transformeront ces instants en un moment de détente et de relaxation.
Le massage se pratique au bas du dos et à l’aide des deux mains dans un mouvement circulaire. La personne pratiquant le massage doit disposer la paume de ses mains au niveau de la taille en descendant et en se servant alternativement de la paume puis des doigts, tout comme l’on pétrirait du pain. Plus la douleur est forte, plus il faut augmenter la puissance du massage.
La musique
Tout le monde connaît l’importance de la musique et nous n’avons pas besoin de décrire ici la force de celle-ci. La musique et le chant viennent de sphères élevées et parviennent à transporter ceux qui les écoutent dans un monde totalement différent. L’influence de la musique sur l’âme est tellement puissante qu’elle peut aussi influer sur des processus corporels. Depuis toujours, les hommes ont utilisé la musique comme remède et comme régulateur de la douleur.
De nombreuses enquêtes ont prouvé que la musique réussit de manière drastique à diminuer la sensation de douleur ainsi que la peur de la femme au moment de l’accouchement. La femme parvient à ignorer la douleur et à fixer toute son attention dans un autre monde.
Repos et mouvements
S’allonger au moment des contractions fait augmenter la sensation de souffrance et peut ralentir le rythme de l’accouchement. En revanche, le fait de rester debout, de s’asseoir ou de se courber légèrement facilite la confrontation avec la douleur. Ainsi, le moindre mouvement est important pour la progression de l’accouchement tout comme il peut causer le ralentissement de celui-ci.
S’allonger sur le dos empêche la bonne distribution du sang à l’utérus en raison de la pression que l’utérus exerce sur les nombreux vaisseaux sanguins du bassin. Le fait de bouger pendant les contractions permet à ton bébé de recevoir des quantités suffisantes de sang. De plus, les contractions de l’utérus seront plus efficaces et l’accouchement se déroulera plus rapidement.
Rester en mouvement entraîne une modification au niveau des parties du bassin et permet à celui-ci de s’élargir contrairement au fait de s’allonger qui réduit le volume du bassin de vingt pour cent. De cette manière, même lorsque l’on te demande de t’allonger pour une échographie ou pour te reposer un peu, il est conseillé de se mettre dans une position courbée sur le côté gauche.
L’élargissement du bassin est très important pour le positionnement du bébé en vue de l’accouchement. En effet, s’il n’arrive pas à passer à travers les « navires » (les os de taille conséquente du bassin) une césarienne est nécessaire. Quelquefois, lorsque le bébé se présente de face ou dans une autre position incitant une intervention médicale, il est possible de modifier la position du bébé en pratiquant des mouvements et en faisant des exercices. Ainsi, le bébé pourra se trouver dans une position optimale pour sa venue au monde.
Il est possible de faire des mouvements tout en marchant ou en montant des escaliers (les marches deux par deux). Au moment des contractions, arrête-toi et repose-toi sur une barrière afin de recevoir un soutien. Lève le pied droit sur la deuxième marche et penche-toi en avant. En même temps que la contraction est là, la personne qui t’accompagne peut te faire un massage dans le bas du dos et faire pression.
Il est conseillé de s’aider de différents exercices afin de nuancer et d’empêcher la fatigue. L’essence même du changement permet de faciliter le processus et d’apporter une issue positive à l’accouchement. Tout changement augmente les chances de trouver une bonne correspondance entre le fœtus et le bassin.
Le repos peut aussi te permettre de faire évoluer le processus de l’accouchement. S’asseoir sur une chaise en position inverse, c'est-à-dire le visage face au dossier de la chaise, permet d’élargir le bassin. Tu peux également disposer un coussin sur le dossier de la chaise et poser ta tête dessus afin de te détendre, de respirer doucement et profondément… et de réaliser combien cela t’aide et te rapproche des dernières étapes.
Les ballons mis à disposition dans la plupart des salles d’accouchement sont également une option pour pratiquer différents mouvements du bassin. Tu peux t’aider de ces ballons, t’asseoir dessus, sauter et faire des mouvements. Ces ballons aident à te libérer et à te redonner le sourire…
Huiles essentielles, plantes médicinales et homéopathie
L’aromathérapie : c’est une méthode de soins holistiques qui utilise des huiles spécifiques permettant de soigner et de relaxer en utilisant la force vitale se trouvant dans une plante. Cela permet de redonner de l’énergie, des forces et un nouvel élan vital. La définition concrète du mot aromathérapie est en fait la guérison à travers des odeurs (Aroma signifie arôme, senteur et le mot thérapie veut dire un soin, une guérison). Les huiles et les végétaux sont des médicaments naturels influant sur tout le corps sans exception.
L’huile essentielle est la substance la plus active, la plus volatile et la plus naturelle que l’on puisse trouver dans les végétaux, et ce, en petite quantité. À partir de cet extrait, il est possible d’obtenir un concentré. Cet extrait concentré se dilue dans l’huile, le vinaigre ou l’alcool, mais pas dans l’eau.
Les huiles essentielles ainsi que les plantes sont considérées comme des remèdes naturels, mais il est important de savoir quels en sont les effets secondaires. Toute huile influe d’une façon différente : certaines huiles sont interdites pendant la grossesse, et certaines ne sont autorisées qu’en fin de grossesse. Certaines huiles sont interdites pour les personnes ayant une faible tension et d’autres sont dangereuses pour ceux prenant des stéroïdes anabolisants. Il est donc totalement interdit d’utiliser des huiles sans se renseigner au préalable et sans avoir pris conseil auprès d’une personne experte en la matière.
Les femmes enceintes doivent cependant les utiliser en les diluant davantage. La quantité idéale est en général réduite de moitié par rapport à d’habitude.
Durant la grossesse, il est conseillé d’utiliser un extrait à 50 pour cent de thé à la framboise et 50 pour cent de thé aux orties trois fois par jour accompagné de miel ou de citron. Cela aide et renforce l’utérus pour un bon accouchement. On peut également alterner avec une demi-cuillère à café de « teinture » trois fois par jour.
L’utilisation de l’aromathérapie pendant l’accouchement est un moyen relaxant et agréable pour calmer la douleur, les peurs et l’énervement. Cela permet de régulariser l’activité de l’utérus et donc d’activer l’accouchement et de raccourcir sa durée. Cela permet de donner de la place à la respiration et d’insuffler de nouvelles forces. Les huiles essentielles peuvent être un remède efficace et rapide pour la cicatrisation d’une épisiotomie ou d’une césarienne.
Huiles essentielles de base durant l’accouchement
Bergamote : cette huile est connue pour améliorer l’activité de l’utérus, pour atténuer les douleurs et apaiser les craintes.
Sauge : cette huile est connue pour avoir un effet calmant et apaisant et permet également d’activer l’accouchement.
La menthe : elle rafraîchit et ouvre les voies respiratoires. La menthe est plus utilisée au moment où la femme doit pousser pour faire sortir le bébé et qu’elle est lasse et fatiguée.
L’utilisation des huiles essentielles se fait à l’aide de massages, de compresses ou en posant un mouchoir imbibé de quelques gouttes à proximité de la femme.
L’arôme fait passer l’odeur jusqu’aux poumons et, de là-bas, se transmet au sang. Il est ainsi diffusé dans toutes les parties du cerveau. Il est également possible de masser le corps à l’aide des huiles, en particulier lorsque l’accouchement se fait long.
Les huiles essentielles participent et aident à la guérison rapide des épisiotomies et même d’une césarienne. La posologie conseillée pour soigner les différentes cicatrices est : 50 ml de miel et 5 ml d’huile de lavande bien mélangée, utilisée comme pommade que l’on dispose sur une serviette hygiénique stérile et que l’on pose à l’endroit de la plaie nettoyée au préalable. Cette formule a déjà fait des miracles et elle est connue pour amoindrir les douleurs, guérir et cicatriser les tissus.
Tous les moyens naturels utilisés peuvent être d’une grande aide afin de surmonter les douleurs des contractions sans avoir besoin de recourir à de nouveaux moyens comme la péridurale ou autre.