L’accouchement est une occasion de se rapprocher de D.ieu et d’annuler toutes nos envies.
Nous savons contrôler notre vie. Nous décidons quand nous réveiller et quand aller dormir. Nous fixons ce que nous allons manger et dans quelle activité physique s’investir, nous créons nos propres besoins en fonction de nos désirs.
Tout ce système fonctionne jusqu’à l’accouchement…
A ce moment, chaque femme sent qu’elle remet les clés dans les mains du Créateur.
Elle peut apprendre toutes les méthodes possibles et savoir ce qui l’attend. Elle peut également s’aider de divers moyens thérapeutiques. Pourtant, elle ne peut pas dominer la situation. Elle ne sait pas quand les contractions vont se déclencher et combien de temps vont-elles durer, quand l’accouchement va commencer et quand il va se terminer…
A cet instant, tu sens fortement que « Je livre mon âme entre Tes mains. »
Ton corps ne répond plus, ta volonté n’a aucun poids. Tout est dans les mains du Berger, le Créateur de l’univers, qui te conduit aux bords d‘eaux paisibles pour que tu puisses serrer dans tes bras ton bébé.
Chaque nuit, nous vivons cette expérience de remise de pouvoir. En fermant les yeux, tu dis : « Je livre mon âme entre Tes mains » et le matin, en ouvrant les yeux, tu découvres que tu l’as reçue de nouveau pour remplir ta mission sur Terre.
Lorsque tu prononces la bénédiction : « Qui m’a faite selon Sa Volonté », tu remercies pour cette force particulière que chaque femme possède : celle d’annuler son désir devant ceux de D.ieu.
Tu reconnais que Hachem t’a octroyé la faculté de sentir Sa Présence dans ta maison et que c’est elle qui t’aide à naviguer. L’Eternel te porte à chaque instant à bout de bras !
Tu Le remercies aussi pour ta capacité à fonder ton foyer de la meilleure façon possible, à ériger un édifice où la vie se déroule sous de bons auspices, en se remettant entièrement à D.ieu, sans avoir peur d’affronter la vie, même aux moments les plus tragiques...
Ce sentiment a été décrit par David Hamélèkh dans le Psaume 131 : « Comme un enfant sevré sur le sein de sa mère. »
C’est à l’image d’un bébé qui se délecte dans les bras de sa mère ! Si l’on se demande où il se trouve, la réponse sera invariablement la même : « Chez sa mère ! »
Il suffit à la maman de caresser ou d’enlacer son enfant pour qu’il s’arrête instantanément de pleurer.
L’espace d’un instant, l‘enfant se sent abandonné, il est inquiet de savoir qui va prendre soin de lui, mais dès que sa mère le soulève et l’embrasse, il retrouve la sérénité.
David Hamélèkh se sentait ainsi protégé et avait une confiance aveugle en D.ieu. Il savait pertinemment que chaque endroit dans lequel il se trouvait était le meilleur pour lui.
Une parabole célèbre retranscrit les chemins que l’homme a parcourus dans sa vie. L’individu observe les traces qu’il a laissées sur le sable qui sont les événements de son passé.
Il s’interroge : « Qui m’a accompagné à chaque pas ? »
Une voix céleste lui répond : « C’est moi, ton Père… Je t’ai guidé, j’étais à tes côtés, t’aidant, te soutenant et te délivrant de tes maux. »
L’homme continue de repasser le film de sa vie et il s’aperçoit qu’il est en train de franchir des dunes brûlantes, des sables mouvants. Il souffre. Il regarde autour de lui et s’aperçoit qu’il n’y a plus les empreintes de pas de son père.
- « Oh ! Papa, pourquoi m’as-tu abandonné dans ces moments si pénibles ? Comment as-tu pu me laisser sous le soleil incandescent du désert ? » C’est le cri du cœur !
Un doux écho se fait entendre :
- « Mon fils ! Je ne t’ai jamais quitté ! Sache que ces traces de pas sont les miennes ! Quand tes pieds te brûlaient, je t’ai porté sur mes ailes ! »
Lorsque les enfants d’Israël se plaignirent et éprouvèrent D.ieu à propos de l’eau, le Créateur leur répondit : « Je suis toujours parmi vous, prêt à combler vos besoins et vous vous demandez : “Est-ce que D.ieu est parmi nous ?” »
A quoi cela ressemble-t-il ?
A un père qui porte son fils sur le dos. Sur le chemin, le fils voit des objets intéressants. Il demande à son père de les lui ramasser et ceci à plusieurs reprises.
Au bout d’un certain temps, il rencontre des individus qui cherchent son père. Il leur dit : « Je ne sais pas où il est ! »
Le père se met en colère : « Comment est-ce possible que tu ne saches pas où je suis ? » Il le dépose à terre, un chien s’approche de lui et le mord…
Cette parabole est rapportée par le Midrach (Exode Rabba 26,2) pour décrire les enfants d’Israël à leur sortie d’Égypte, ayant vécu une multitude de prodiges, mais cherchant pourtant encore où se trouve leur Père. C’est la raison pour laquelle Hachem les jeta à terre et Amalek vint les attaquer.
Nous vivons toute notre vie sur les épaules de notre Père.
Il se soucie de remplir nos maisons de tous les bienfaits possibles.
Il fait jaillir des murs de notre foyer un rire enfantin.
Il nous donne de quoi nous nourrir et de quoi nous vêtir.
En ouvrant les yeux le matin, comment pouvons-nous poser la question : « Où est notre Père ? »
En vivant avec la foi en D.ieu vrillée à ton corps, tu sentiras une main puissante qui tient la tienne et qui te guide. Tu es la fille bien-aimée de ton Père qui est au Ciel et qui te protège à chaque pas que tu fais sur le chemin de ta vie.