Un nourrisson juif est né. Il est en pleine santé, pleure et donne des coups avec ses petits pieds. Les parents sont au comble du bonheur et ne se lassent pas de regarder ce petit être que D.ieu leur a offert.

Néanmoins, leur ravissement est de courte durée !

Des individus aux visages cruels apparaissent et s’emparent du bébé pour le jeter dans le fleuve comme tant d’autres…

Cette terrible expérience est vécue encore et encore, par les frères, les voisins, les cousins…

’Amram fils de Kéhat (père de Moché Rabbénou) décide qu’il est insensé d’assouvir les désirs de ces mécréants. Nul besoin d’être parents, d’engendrer et de tout perdre si rapidement ! Il se sépare de son épouse et se contente des deux enfants que D.ieu lui a octroyés.

Les enfants d’Israël suivent son exemple. Ils pensent tous qu’il faut cesser de donner l’occasion à ces assassins d’agir, ils ne veulent pas leur fournir des victimes toutes prêtes !

Seule Myriam s’oppose à l’avis général. « Ton décret est plus sévère que celui du Pharaon ! » dit-elle à son père. « Il a décidé de tuer seulement les garçons alors que tu as émis un décret qui vise également les filles ! »

’Amram écoutant le conseil de sa fille, reprend Yokhéved pour femme et Moché, le sauveur d’Israël naît de cette union.

De nombreux éléments nous sont cachés dans ce monde, seul le prophète peut appréhender le futur, prévoir les conséquences et avoir des réponses à toutes les formes de question.

Le roi ’Hizkyahou prophétisa qu’un mécréant Ménaché serait parmi ses descendants et érigera une statue dans le Beth Hamikdach.

Il se dit : « Mon D.ieu ! Que vais-je faire ? Comment vais-je cautionner et permettre l’existence d’un tel individu ? »

Il finit par prendre la ferme résolution de ne pas se marier pour ne pas mettre au monde ce fils rebelle !

Mais le Maître du monde n’approuva pas cette décision. Il envoya le prophète Yéchayah pour lui donner l’ordre de fonder une famille.
 

L’homme ne doit pas tenir des comptes et se mêler des affaires du Créateur !

’Hizkyahou accepte et prend une femme et eut le mérite d’avoir pour descendant le roi Yochiyahou, oint de D.ieu, qui n’a pas son égal au monde !

Le ’Hafets ’Haïm (Chémot) nous enseigne qu’il est impossible d’analyser les événements et de les comprendre avec notre intellect.

L’homme observe de façon superficielle, il ne voit pas au loin. Seul celui qui a accès au sens caché connaît l’avenir, il doit s’annuler devant la Volonté de D.ieu.

Chaque être humain a le privilège de pouvoir construire des mondes. La décision d’utiliser ou non cette aptitude ne nous appartient pas du fait de la petitesse de notre esprit.

Pouvons-nous connaître l’avenir de chacun de nos enfants ? Peut-être que le prochain sera l’un des Grands de la génération !

Pouvons-nous prendre la responsabilité d’une décision prise à la va-vite ?

Il existe des cas où la Halakha accorde des permissions, seul le Rav est en mesure de décider. Dans ce sujet, il est impossible de se baser sur l’avis des voisines ou sur l’opinion du public.

Chaque enfant qui enrichit ta maison a le potentiel d’être le sauveur du peuple d’Israël. Hachem t’a envoyé ces précieuses âmes et Il t’aidera toi et ton mari à leur fournir le nécessaire pour grandir et remplir leur mission sur Terre.

Animée par cette croyance, tu auras la force de mettre encore des enfants au monde et de les élever dans la joie.