Odélia s’apprêtait aujourd’hui à recevoir la belle-famille de son fils. Ses sentiments étaient mêlés !
Elle rayonnait de bonheur, car les beaux-parents et la fiancée étaient des gens charmants. Mais d’un autre côté, elle était gênée par rapport à sa situation financière. Elle savait qu’elle ne pourrait pas, en l’espace d’une journée, transformer sa maison en un palais luxueux !
Les enfants étaient parés de leurs plus beaux habits, mais ils étaient des plus simples !
La maison était rutilante de propreté, mais elle n’était composée que du minimum requis.
C’est la belle-mère qui eut l’intelligence de « casser la glace ». Elle contempla cette famille bénie de nombreux enfants avec une lueur de malice dans les yeux.
« Vous êtes si riches ! » s’exclama-t-elle avec émotion, « riches en enfants et nous sommes si fiers que notre Chira devienne un membre de votre famille ! »
La richesse, c’est l’abondance que D.ieu prodigue à l’homme dans divers domaines.
Certains sont dotés de talents, d’autres jouissent d’une paix exemplaire dans leurs foyers, d’autres encore ont de très bonnes et nombreuses qualités ou énormément d’argent.
Un individu étroit d’esprit considère qu’un homme est aisé si et seulement si son portefeuille est bien garni.
Sois sincère et réfléchis bien : « Y a-t-il une fortune plus colossale qu’une maison où s’épanouissent des enfants, descendance bénie de D.ieu ?
Peut-on réellement dédaigner un foyer qui cultive les bons traits de caractère et dont la vie tourne autour des encouragements, de l’entente mutuelle et d’une vision juste des événements ? »
Celui qui cherche à se concentrer sur ce dont le Ciel l’a pourvu se sent subitement l’homme le plus fortuné au monde !
Lorsque tu te sentiras chanceuse, tes enfants éprouveront le même sentiment ! Les parents qui parviennent à transmettre ce sentiment de contentement, ancrent chez leurs enfants une fierté de ce qu’ils sont et par voie de conséquence, une confiance en eux, un calme intérieur, un équilibre mental et un respect profond d’eux-mêmes.
Un caméléon se faufile sous le portail du jardin. Il s’immobilise et examine les alentours. Le contexte est nouveau pour lui.
« Suis-je dans les normes ? Est-ce que je réponds aux exigences ? »
Tant qu’il n’a pas changé complètement de couleur, il est encore inquiet.
Nous avons souvent ce type de comportement. Au lieu d’avoir conscience de notre propre valeur et de nous en réjouir, nous tenons compte de la société environnante, en nous laissant éblouir par la nouvelle mode et en tentant à tout prix de nous y conformer.
En entrant dans son nouvel appartement, Dina était la plus heureuse des femmes.
Elle jubilait : trois pièces avec des lits flambants neufs, un frigidaire étincelant, un four dernier cri…
Son bonheur fut de courte durée : deux semaines exactement, jusqu’à ce qu’elle rende visite à sa voisine.
Dès que cette dernière ouvrit la porte, Dina comprit tout de suite de quel standing il s’agissait : les sols carrelés, les frises au mur, l’ameublement cossu, les tapis en soie…
Elle ne ressentait plus aucun attrait pour sa maison si rudimentaire et si vide.
L’homme court perpétuellement après les biens et n’est jamais libre pour se délecter de ce qu’il a.
« Vouloir deux parts lorsque l’on en a une » est une devise ancrée dans la nature de l’homme. Il se sent alors démuni de tout et vit en se concentrant sur ce qu’il ne possède pas, au lieu de se focaliser sur ce qu’il a et de s’en contenter.
Nos Sages ont dit (Traité Avot 4,1) : « Quel est l’homme riche ? Celui qui se contente de son sort ! »
Ta vie sera un vrai paradis si tu regardes d’un œil bienveillant ta maison en estimant ce qu’elle contient à sa juste valeur !