C’était le jour de son mariage. En plus de l’alliance, elle avait reçu de son mari, une bague pleine de diamants brillants et coûteux, d’une valeur de cinq milles dollars…
Malheureusement, deux jours plus tard, la jeune mariée n’arrivait pas à trouver la bague. Les nombreuses recherches entreprises lui mirent à l‘idée qu’elle ne retrouva plus la bague !
Le chabbat suivant le mariage arriva et toute la famille se retrouva. La Kalla arriva, espérant que personne ne remarque le manque de la bague. Malheureusement, la grand-mère ne tarda pas à demander où se trouvait le joyau. La kalla essaya d’échapper à la question, mais finalement, elle n’eut le choix d’avouer qu’elle l’avait perdu !
Inutile de rapporter les remarques qu’elle reçut de la grand-mère, de la belle-mère, etc. La bonne volonté du jeune mari de protéger son épouse ne réussit pas à faire taire les remarques. Des remarques qui continuèrent après le chabbat, à chaque occasion, durant plusieurs mois…
La veille de Roch Hachana, le mari sortit son costume de mariage, pour le mettre en l’honneur de la fête. Et voici que, stupeur ! La bague se trouvait dans l’une des poches… !
Une fois que la surprise passa, l’évènement fut raconté à toute la famille. Les différents membres s’excusèrent auprès de la Kalla et l’harmonie put prendre une véritable place. Du côté du mari, l’affaire fut moins réjouissante… Il commença à recevoir des remarques, peut-être plus encore que ce que sa femme recevait (il fallait bien rattraper le temps perdu…). Très vite, il fut étiqueté comme étant l’étourdi de la famille, celui à qu'il ne fallait rien confier d’important ! Sa femme aussi prit part (de temps en temps) aux remarques ; il fallait bien « relâcher » le poids qu’elle avait ressenti ces derniers mois à cause de son mari…
Les années passèrent mais n’effacèrent pas totalement le souvenir de cet épisode.
Quinze années plus tard, le femme décida de vérifier si le bijoutier accepterait d’échanger le bijou (on n'est jamais heureux des plaisirs matériels !). Elle alla chez le bijoutier de la famille et lui rappela que cette bague avait été acheté chez lui pour cinq milles dollars.
« Je n’ai pas souvenir d’avoir vendu une telle bague, dit-il en l’analysant soigneusement, et je pense qu’elle vaut six milles dollars. Mais si vous amenez la facture, je vous l’échangerai en gardant un petit pourcentage. »
La femme alla chercher dans les anciens documents et après efforts, elle trouva la facture. La valeur était effectivement d’environ six milles dollars, et il s’agissait d’une autre bijouterie ! Mais le plus étonnant, c’était que l’achat datait d’après le mariage, juste quelques jours avant Roch Hachana…
Le mari avait préféré faire passer l’erreur sur lui et il s’était grandement endetté pour lui faire plaisir ! Pendant des années, il s’était tu et avait accepté toutes les remarques sans s’énerver ni rien dévoiler !
Que l’exemple de cet homme puisse nous aider à multiplier le Chalom et à ne pas faire de remarques aux autres, même lorsqu’ils ont fait de graves erreurs et même si cela nous demande de fournir des efforts !