Les vagues de la mer se brisent avec entêtement sur le rivage. L’une après l’autre, elles arrivent, s’élèvent de toute leur hauteur, et un instant plus tard, disparaissent, laissant derrière elle une trace d’écume blanchâtre, qui elle-même disparaîtra quelques instants plus tard.
Qui n’a pas la nostalgie de la mer ? La visite à la mer est profondément ancrée dans la culture des vacances israéliennes. Les résidents des villes balnéaires - elles sont nombreuses dans notre petit pays - connaissent le phénomène, et même ceux qui habitent un peu plus loin, se rendent au moins une fois par an sur les plages pour se baigner près de chez eux.
Mais la mer est très dangereuse, non seulement pour le corps, mais surtout pour l’âme. Naturellement, la Tsniout - les règles de pudeur - n’est pas la préoccupation principale des baigneurs. Les plages regorgent d’épreuves très difficiles pour celui qui tente de préserver sa sainteté, et d’accomplir les Mitsvot de la Torah.
Rav Yéra’hmiel Kram, conférencier et éducateur renommé, s’exprime sur la nécessité de veiller à ne se baigner que sur des plages séparées, où règne une séparation totale entre hommes et femmes.
« Mes chers amis, déclare le Rav Kram, les vacances sont déjà là, ce sont les vacances de l’école et non du judaïsme. Les vacances, c’est le cadre. Plutôt que de se lever à sept heures, tu peux te lever à huit heures, et plutôt que d’aller à l’école, tu peux rester à la maison ou descendre jouer sur le terrain de sport à proximité.
Mais pendant les vacances, tu n’es absolument pas dispensé de l’obligation d’honorer tes parents, par exemple. Les vacances, ce n’est pas non plus une dispense de l’obligation de tout citoyen de respecter le code de la route. On ne prend pas de vacances de ces principes-là, et il en va de même pour les commandements de la Torah : pas de vacances !
Un Juif suit la Halakha, il a des règles, un programme. Lorsque tu achètes un téléphone, tu passes en revue les instructions du fabricant pour savoir comment le faire fonctionner sans l’abîmer ni perdre d’informations précieuses. C’est la même chose pour la vie, il y a un ordre et les instructions du fabricant.
Il faut mettre les choses au clair lorsqu’on parle de la mer et des vacances. Difficile de se dire respectueux des Mitsvot quand on va à la plage mixte. Ce n’est pas un domaine dans lequel on peut faire des compromis. En aucune façon.
Grâce à D.ieu, grâce aux nombreux efforts déployés par des représentants publics dans diverses villes, il existe aujourd’hui de nombreuses plages séparées dans tout le pays, notamment à Ashdod, Bat Yam, Herzliya, Netanya, etc. On peut aller à la mer de manière Cachère et organisée.
Ce principe s’applique également aux excursions vers divers sites dans tout le pays. De même qu’avant de partir on vérifie la situation sécuritaire, qu’on s’occupe d’obtenir des autorisations adéquates et de se faire accompagner d’un homme armé et d’un auxiliaire paramédical portant le matériel de premiers secours, il faut également s’assurer qu’en choisissant notre destination, nous ne serons pas exposés à des scènes interdites qui polluent l’âme. »
Rav Kram conclut par une règle d’or : « Il est possible et positif de partir en vacances de manière Cachère, mais il nous est interdit de faire en sorte que ces vacances deviennent une pente glissante en termes de spiritualité, au lieu d’un moment de repos qui nous prépare à la poursuite de notre ascension spirituelle. »
Yéra’hmiel Kram