Le mois de Kislev est le mois où, avec l'aide de D.ieu, nous aurons le privilège d'allumer les bougies de 'Hanouca, les bougies de 'Hanouca. Cette fête renferme un 'Hidouch incroyable. Aucune autre fête du calendrier juif ne tombe à la fin du mois. La fête de Soucot est au milieu du mois, la fête de Chavouot, au début du mois, le 7 Sivan, la fête de Roch Hachana a lieu le 1er du mois. Ainsi, toutes les fêtes ont lieu au plus tard jusqu'au milieu du mois. Une fête située à la fin d'un mois, c'est un 'Hidouch inédit et c'est la première fois que nous constatons la présence d'une fête en fin de mois. Quel est l'intérêt ici ? Nous voyons qu'à la fin du mois, dès le milieu du mois, la lune devient de plus en plus petite ; or, la lune symbolise le Klal Israël. C'est pourquoi toutes nos fêtes sont situées à un moment où la lune croît et éclaire de plus en plus. Mais lorsque la lune décroît et devient de plus en plus petite, nous n'avons pas le privilège de célébrer des fêtes, hormis 'Hanouka.
C'est la fête qui a lieu en dépit de l'obscurité et du fait qu'on approche de la fin du mois, que la lune décroît et que les jours sont de plus en plus courts, il y a cette lumière. On allume des bougies. On commence par une petite lumière le premier jour, puis on arrive jusqu'à la septième et huitième bougie qui éclairent la maison, ça éclaire tout.
C'est l'origine de la coutume chez les Ashkénazes de ne pas célébrer de mariage à la fin du mois, qui indique l'amoindrissement.
Mais 'Hanouka dépasse cette dimension, au point que les ouvrages sacrés dévoilent un autre message profond. Le message profond ici, c'est que l'allumage a aussi lieu ici-bas, près du sol : les 3 Téfa'him (environ 25 cm). Il faut au minimum 3 Téfa'him au-dessus du sol pour pouvoir allumer les bougies. C'est dans le Réchout Harabim (domaine public), pas uniquement à la maison, c'est l'une des seules fêtes où nous sortons dans la rue, vers tout le monde, et on éclaire le monde entier.
Quel est le message ici ? L'homme doit se renforcer, il doit savoir se trouver dans un état de renforcement et croire en lui-même, et savoir que bien que ce soit la fin du mois et une période très difficile, nous devons nous renforcer et croire en nous-mêmes.
Il y a une Guémara très connue, dans le traité d'Arakhin, 10. Nous savons qu'à l'époque du Beth Hamikdach, l'usage était de procéder au Haramat Hadéchen, le retrait des cendres. En quoi cela consiste-t-il ? Lorsqu'on apporte des Korbanot (offrandes) sur l'autel, après avoir placé le Korban, la viande sur le feu, des cendres sont formées et ces cendres demeurent sur l'autel. De ce fait, on prend une pelle et on vide l'autel de ses cendres. Dans le langage de nos Sages dans la Michna, c'est un râteau. À l'aide du râteau, on retire les cendres.
Il est écrit que ce râteau avait dix trous et cet outil ressemblait à une flûte. Avec ce râteau, il était également possible de chanter. Après avoir fini d'éliminer les cendres, on pouvait prendre le râteau et en faire une flûte et chanter. Nous l'apprenons de Rachi. Le Tossefot se demande sur place : comment était-il possible de prendre un objet pour retirer les cendres, qui est repoussant, alors que le chant appartient à un domaine élevé et précieux, et utiliser l'objet destiné au retrait des cendres ? De ce fait, Tossefot remet en question la position de Rachi. Or Rachi soutient que l'on se sert de ce râteau, utilisé pour les cendres, à quelles fins ? Pour chanter. C'est ce qu'affirme le Raavad dans le traité Tamid.
Je pense qu'on peut apprendre de là un message très profond pour le service divin. On peut en tirer un message profond pour notre rapport au divin.
Que représentent ces cendres ? Ce n'est pas un homme au meilleur de sa forme, ni au meilleur moment. Il se sent faible, rien ne lui réussit, voit tout en noir, sa situation ressemble aux cendres et les cendres, c'est le feu, ce n'est pas fini, il n'y a rien ici, il n'y a aucune vitalité, rien.
Nos Sages lui disent : prends cette cendre et même lorsque tu vois que tout est sombre, commence à chanter, commence à chanter ! Et si tu commences à chanter, tu effaces alors ta volonté devant celle de Hachem et c'est ce qu'il y a de plus important, extrêmement important. Cela te permet de t'attacher à D.ieu.
Prenons le message de cette fête. Quel est le message de 'Hanouka ? En plein hiver, il fait sombre, il pleut, rien ne va pas pour nous, la pluie s'infiltre dans la maison, on a essayé d'installer une isolation, mais sans succès, et dans tous les domaines, ça ne va pas. Je cherche un Chidoukh, mais ça ne va pas, je veux que mon fils devienne quelqu'un, mais ça ne marche pas. Je voudrais qu'il prenne goût à la Téfila, ça ne marche pas. J'ai tenté de commencer le Chabbath une demi-heure et de l'achever une demi-heure après ? Sans succès. Vient ensuite le chant du râteau. Ne regarde pas seulement la fin, où on l'utilise pour retirer les cendres. Je possède de nombreux trous, tu peux faire de moi une flûte, et quelqu'un pourra chanter. Or, le chant apporte la joie et l'allégresse, et cela relèvera ton moral et celui de ton foyer.
Nous voyons que lorsqu'une danse commence, tout le monde y participe. D.ieu, pour ainsi dire, Se joint à cette danse, et ce sera la danse du Machia'h, Amen.
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