D.ieu diffuse des messages dans le monde par divers biais et sous diverses doses, puissance, et décibels. Notre tâche consiste à rechercher ces messages, même s’ils ne sont pas toujours directement à notre portée (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas lisibles de manière claire et immédiate).
Que se passe-t-il lorsque nous sommes trop « occupés » pour rechercher les messages ? Très simple. Ils nous trouvent tout seuls, généralement de manière inattendue et parfois peu agréable. C’est ce qu’a vécu Moché Amar (44 ans) de Bné Brak, étudiant au Collel et père de cinq enfants, qui donne des cours de Torah à un groupe d’hommes à Natanya.
L’une de ses activités favorites est le tennis. Il y joua un jour sans préparation, et un petit nerf se déchira dans sa jambe, lui infligeant d’horribles douleurs. La guérison fut lente et douloureuse, et un instant avant d’affirmer que l’incident était clos, un autre problème surgit, cette fois-ci dans son autre jambe. « Moi qui suis un homme croyant et animé de la crainte Divine, je ne pus m’empêcher de faire un examen de conscience et de tenter de trouver les réponses dans mes actes. Dans le cadre de cet examen de conscience, j’eus soudain l’idée de vérifier les Mézouzot de mon appartement. »
Que découvrit-il ? Incroyable : « Je découvris deux Mézouzot impropres, celles du salon et de la chambre à coucher - les lieux où je suis le plus souvent présent. Le plus étonnant, c’est que l’erreur a été trouvée dans les deux Mézouzot, au terme « Ouvlékhtékha - en marchant » ( !), déchirée aux deux endroits au niveau de la lettre Tèt. C’est l’explication que j’ai trouvée plus tard à la déchirure que j’ai eue dans les deux jambes, et par la marche qui a été entravée suite à cela. »
Pourquoi avoir particulièrement pensé à la vérification des Mézouzot ?
« Le Choul’han Aroukh affirme qu’il faut vérifier les Mézouzot deux fois en sept ans. Je me suis alors souvenu que trois ans s’étaient écoulés depuis la vérification précédente, mais je n’ai pas d’explication sur le timing intéressant de ce rappel. »
Interrogé sur un changement dans son état de santé, après cette importante découverte, M. Amar répond que, bien que la douleur se soit atténuée avec le temps, le changement des Mézouzot était une démarche indispensable, un effort pas nécessairement lié au processus de guérison. « Il nous est prescrit de suivre la volonté d’Hachem, sans rapport avec telle ou telle délivrance dont nous avons besoin. Si Hachem décide de nous accorder peu à peu une délivrance pour nos efforts, tant mieux. C’est un geste de compassion de D.ieu, loué soit-Il. Mais ne nous imaginons pas que, parce que nous avons accompli notre devoir, Hachem a voulu nous sauver. »
En outre, « s’il n’y a pas de Tikoun, de réparation à la racine de l’esprit, les dommages peuvent survenir d’une autre manière, que D.ieu préserve », explique M. Amar. En clair, lorsque le malade veut obtenir la guérison, il doit à la fois faire un effort sur le plan physique (se rendre chez les médecins, prendre des médicaments etc.) ainsi que sur le plan spirituel (vérification des Mézouzot, effectuer un travail sur soi, Pidyone Néfech (rédemption de l’âme), etc.). C’est en substance le message tiré par M. Amar suite à cette épreuve, ainsi qu’à la Présence Divine qui l’a accompagné. « Etant donné que je donne des cours dans une autre ville, chaque jour je suis sur la route pendant une heure et demie à deux heures. J’ai compris qu’une partie des efforts dans l’amélioration de moi-même devait se concentrer au niveau du mot abîmé « Ouvélekhtékha - en voyage » ; je me suis donc engagé à tenter de ne pas répondre au téléphone, à éviter de dormir, et à me consacrer uniquement à l’étude de la Torah pendant cette durée-là. Je ressens que c’est le sens du message envoyé par D.ieu, et je suis très heureux du privilège qui est le mien, celui de me renforcer sur ce point et d’étudier la Torah avec des jambes en bonne santé, sans douleurs superflues. »