Toute la semaine est imprégnée de la lumière et de la sainteté du Chabbath. Tout au long de la semaine, nous étudions la Paracha à travers les différents commentateurs.

La notion de lecture de la Paracha est profondément enracinée en nous. Nombre de personnes s’en servent pour expliquer l’actualité des événements. Mais qu’est-ce que la Paracha de la semaine et quelle est sa source ?

Le Chabbath ne représente pas seulement le fait de ne pas travailler, mais il s’agit avant tout d’un jour saint. Le Chabbath se traduit également par des actions positives exprimées dans un seul verset : « Souviens-toi du jour du Chabbath pour le sanctifier » (Chemot 20,7). Il faut sanctifier le Chabbath et l’élever au-dessus des autres jours. Cela se concrétise par le Kiddouch à l’entrée du Chabbath et la Havdala à l’issue du Chabbath, les Téfilot, de beaux habits, et de bons plats qui réjouissent tous les membres de la maison. Le Chabbath prend véritablement sa grandeur par la lecture de la Paracha de la semaine, comme il est écrit : « Durant six jours tu feras ton travail, et le septième jour sera le Chabbath appelé Saint » (Vayikra 23,3).

Cette lecture confère à juste titre au Chabbath le fait d’être appelé « Saint ». Chaque Chabbath nous lisons l’une des Parachiot de la Torah. Il arrive parfois que nous lisons deux Parachiot. Le Chabbath prend alors une autre dimension spirituelle.

La question est de savoir pourquoi lit-on une seule Paracha et de temps en temps deux Parachiot ?

Le Pentateuque regroupe 54 sections hebdomadaires (Paracha) qui se répartissent tout au long de l’année sur 50 Chabbathot. Dans la pratique, moins de 50 Chabbathot bénéficient d’une lecture chronologique, il existe des Chabbathot spéciaux, comme par exemple Pessa’h ou Souccot, pour lesquels il y a une lecture particulière du Séfer Torah. C’est pourquoi, il arrive que l’on lise deux Parachiot très courtes pour finir toute la lecture du Séfer Torah au moment de Sim’ha Torah, comme par exemple Matot-Massé.

A Sim’ha Torah, nous finissons le cycle de lecture en lisant la Paracha Vézot Habérakha, qui est la dernière du livre de Dévarim. La personne qui monte alors à la Torah est appelée ‘Hatan Torah. Puis nous recommençons à lire immédiatement la première Paracha qui est Béréchit. Celui qui monte à la Torah est appelé ‘Hatan Béréchit. Cette lecture ininterrompue de la Torah symbolise le fait qu’il n’y a pas de fin à l’étude de la Torah et qu’elle est un perpétuel renouveau…

En supplément de la lecture en public de la Paracha de la semaine, chaque personne doit lire pour elle-même chaque semaine deux fois les versets de la Paracha et une fois la traduction (Chneim Mikra Véé’had Targoum). Le Targoum est le premier commentaire de la Torah en Araméen, il remonte à l’époque de la Michna et a été écrit par Ounkeloss. Certains lisent même l’explication de Rachi pour embellir la Mitsva.

Toute la semaine est imprégnée de la lumière et de la sainteté du Chabbath. Tout au long de la semaine, nous étudions la Paracha à travers les différents commentateurs. Lorsqu’une personne envoie une lettre à son ami, elle écrit par exemple : « 1er jour de la Paracha Pin’has ». Nous tirons de nombreux enseignements et notamment comment réagir face aux événements de l’actualité. Certains recherchent dans la Paracha le nom de leur futur enfant ou des versets qui font allusion à un événement familial, comme un mariage ou une Bar Mitsva. Et il est parfois surprenant de constater de quelle manière on trouve le lien avec la Paracha…

De la même manière que nous terminons à Sim’ha Torah la lecture complète du Séfer Torah et enchainons immédiatement par la première Paracha, ainsi, chaque Chabbath matin après la lecture de la Paracha, nous poursuivons le même jour la lecture partielle de la prochaine Paracha le Chabbath après-midi.

Ces coutumes nous enseignent que l’étude de la Torah n’est pas un cycle qui se termine, mais bien au contraire un perpétuel recommencement. Il faut sans cesse étudier car la profondeur de la Torah est infinie.