Le réceptacle qui renfermait l’esprit souple et curieux d’Albert Einstein fut froidement disséqué après sa mort par l’un de ses confrères de Princeton, pour être redistribué en cadeau à quelques scientifiques privilégiés.

On a beau être savant et s’occuper de physique quantique et de supernovas, on peut continuer à croire qu’un petit bout de chair visqueux, conservé dans une solution de formol, nous livrera peut-être le secret de l’immense et époustouflant réservoir d’intelligence humaine qui été retenu dans ce cortex torsadé. 

Imagination (fabuleuse !), concentration, mémoire, rapidité inouïe de connexions entre les idées, capacité de se dégager de ses propres automatismes de pensée, sont quelques-unes des facultés cognitives que l’on pouvait trouver, concentrées avec une densité rare, dans l’esprit d’Einstein. Elles déboucheront sur les théories les plus surprenantes, les plus osées, et pourtant les plus exactes sur le fonctionnement de l’univers et sa genèse.

De tout ce qu’Einstein a découvert, rien jusqu'à aujourd’hui n’a été démenti.

L’univers se courbe…

Jusqu'à lui, la loi de la gravitation globalement acceptée par « le monde » datait du 18ème siècle et postulait que l’attraction de masses entre elles avait lieu alors que le corps le plus volumineux attirait à lui les plus légers. 

Pour l’astronome anglais Newton (1643-1727), père de la théorie de la gravitation, ces phénomènes d’attraction avaient lieu dans un univers statique, toile de fond immuable où ces énormes corps en mouvement se « satellisaient » entre eux. 

La lourde “gravitation” du cœur d’Einstein… 

Mais Einstein ne prend rien comme argent comptant.

Et il va émettre une théorie nouvelle, inouïe, basée sur ses observations et calculs, renversant tout : il va donner au figurant, c'est-à-dire à ce décor figé, le rôle principal. 

Un exemple ?  

Vous vous allongez sur un matelas souple et la cuve provoquée par votre poids attire à vous une paire de lunettes que vous aviez préalablement déposée à l’extrémité du matelas. Ce n’est pas votre corps qui attire les lunettes, mais l’inclinaison provoquée par votre masse qui fait glisser à vous l’objet.

Un autre exemple ?

Si l'on pose une boule de bowling au centre d'un drap tendu, le drap va s'enfoncer en son milieu. Si l'on fait rouler une bille sur ce drap, elle va donc glisser, elle aussi, en direction du centre et de la boule de bowling. 

La lourde “gravitation” du cœur d’Einstein…

Car l’univers comme une matière flexible, ploie sous une masse et se déforme, et ainsi attire des objets, en l’occurrence des planètes, qui glissent sur cette incurvation.

Le cosmos, renommé dans la bouche du savant l’« espace-temps », serait d'après lui, en constante mouvance et le premier responsable de la gravitation…!

Les conclusions d’Einstein percevant avec justesse l’univers comme une entité dynamique qui s’étend sans cesse ont une autre incidence phénoménale : si le monde galactique se propage, ceci entraîne obligatoirement le fait qu’il y ait eu un début, un start à cette extension: un BÉRÉCHIT !!!

Einstein, croyant ?

L’homme à la pensée riche et ramifiée, si exceptionnellement imaginatif, qui savait prendre en compte une donnée mineure, et en faire la clef de voûte d'une nouvelle théorie, ou au contraire négliger ce que « le monde » considérait comme un acquis irrévocable, avouera avoir décelé une Intelligence Une, Un Ordre Un, dans l’agencement somptueux de l’univers.

La lourde “gravitation” du cœur d’Einstein…La lourde “gravitation” du cœur d’Einstein…La lourde “gravitation” du cœur d’Einstein…

Des proches disaient de lui qu’il citait si souvent D.ieu au détour de conversations, qu’on pensait parfois s’entretenir avec un théologien, plus qu’avec un scientifique. 

Quelques-unes de ses citations sur le sujet sont restées célèbres : « Le hasard ? C'est D.ieu qui Se promène incognito », ou encore : « … Si quelque chose en moi peut être appelé religieux, c'est l'admiration sans bornes pour la structure du monde … »

« La valeur morale ne peut pas être remplacée par la valeur “intelligence” et j'ajouterai : D.ieu merci ! » 

 

La lourde “gravitation” du cœur d’Einstein…

Mais, à côté de cela, il refusait la notion d’un D.ieu intervenant dans la vie personnelle des hommes. Il refusait la Providence et le « D.ieu des monothéismes », comme il disait.

Il s’attachait à la vision du divin de Spinoza, sans obligation pratique et concrète, c'est-à-dire sans « Mitsvot », sans relationnel intime entre Créateur et créature, un dieu de l’harmonie spatiale, qui aurait tout engendré, mais qui, ni ne se dévoilerait, ni ne s’immiscerait dans Son monde.

Bref, un dieu dont même les scientifiques s’accommoderaient plutôt bien. 

« Je crois au dieu de Spinoza, qui se révèle dans l’harmonie de tout ce qui existe, mais non en un dieu qui se préoccuperait du destin et des actes des êtres humains. » (sic)

Rencontre du 1er type

J’ai parlé récemment avec un homme, la cinquantaine, non-juif, habitant une petite localité du sud de la France, qui manifeste au cours de notre conversation une connaissance encyclopédique du Tanakh (Torah, Prophètes, Écrits), commentateurs inclus.

De ses lectures bibliques, intégrées et comprises avec justesse, il tire des conclusions sur le sens de l’Histoire. 

Il lit ainsi l’actualité à livre ouvert, cite des versets et des psaumes correspondants à notre situation, et me dit, comme un talmudiste chevronné ou un rabbin érudit, que le monde n’attend aujourd’hui qu’une seule chose : que le peuple juif remplisse sa mission. Celle d’ accomplir et de diffuser à travers le monde, la Torah du D.ieu Un, D.ieu d'Israël, Créateur du Ciel et de la Terre.

La lourde “gravitation” du cœur d’Einstein…

Aucunement « illuminé », il s’est écarté de toute dissidence mystique, comme « les Juifs pour Jésus » (secte très attrayante pour toute personne venant du christianisme, puisqu’elle conserve à J.C. le rôle de sauveur de l’humanité), et a vite reniflé le vrai du faux, séparant le bon grain de l’ivraie.

Patrick Millet (semi-nom d’emprunt) est un homme intelligent, sans que son QI n’atteigne celui d’Einstein.

Pourtant, il a un avantage sur le savant. Et de taille. 

Sa pensée cohérente et droite, ne se courbe devant aucune inclinaison de cœur, qu’il a pur et léger, c'est-à-dire dénué d'intérêts personnels…

Et ce, contrairement à Einstein, dont l’époustouflante intelligence s’inclinait vers la masse plus lourde de son cœur, et le faisait démissionner des évidences, lorsqu’il s’agissait de tirer des conclusions et d’aller au bout du raisonnement théologique.

Le savant avait émotionnellement verrouillé et condamné à jamais la porte du judaïsme authentique et son esprit n’avait plus alors qu'à trouver toutes sortes d’excuses pour refuser ce que sa judéité impliquait.

Et tout l’univers Einstein, tout l'être Einstein allait plier devant l’attraction de son cœur, imbibé de fines, mais ô combien résistantes, inclinaisons personnelles, charnelles, existentielles, et que sais-je...

Le ballet des astres entre eux et les forces qui les gèrent, que l’on observe dans l’infiniment grand, à travers de gigantesques télescopes, n’est pas toujours aisé à identifier, lorsqu’il a lieu là, en son sein, à son infime et humaine échelle.

Le cœur est le véritable influenceur, le grand chef d’orchestre de l’homme. Avant d'émettre des théories, vérifions ce qu'il s’y passe. Et peut-être les intérêts occultés qui s’y cachent.

C’est une première étape vers la liberté.

M. Patrick Millet, non-juif, honnête, au cœur pur, au détour d’une conversation téléphonique, me l’a fait comprendre.

La lourde “gravitation” du cœur d’Einstein…