Il y a un an disparaissait le Rav ‘Haïm Kanievsky, laissant un vide irremplaçable. Sa connaissance phénoménale de la Torah, ses Middot exceptionnelles, sa bonne humeur légendaire, les conseils et bénédictions qu’il octroyait jour et nuit ont fait qu’il n’y a pratiquement pas une personne dans le monde juif traditionnel qui n'ait bénéficié de sa sagesse au moins une fois dans sa vie. Mais il était aussi l’homme des prodiges, comme les Maîtres du Talmud à leur époque ou les grands Tsadikim tels le Arizal ou le Ba’al Chem Tov.
Par exemple, un jeune homme cherchant à se marier voyait toutes les prétendantes refuser de poursuivre les rencontres à cause d’une balafre disgracieuse qu'il portait au visage. Le Rav Kanievsky lui conseilla de raconter l’histoire qui se cachait derrière cette blessure lors d’une prochaine rencontre. Ce qu’il fit : lors d’un rendez vous, il rapporta à la jeune fille présente qu’il se trouvait un soir près de la Vieille ville de Jérusalem lorsqu’il sauva une jeune femme poursuivie par un Palestinien qui cherchait à la poignarder. Il la sauva certes, raconta-t-il, mais l'agresseur réussit malgré tout à le blesser au visage, lui laissant une longue cicatrice. C’est alors que la jeune fille éclata en sanglots : la victime en question, c’était elle, et cela faisait des années qu’elle cherchait désespérément à retrouver son sauveur pour le remercier. Inutile de préciser qu’ils se marièrent, tout heureux d’un tel concours de circonstances.
Ou encore l’histoire étonnante de plusieurs femmes pratiquantes qui, au même moment, ressentirent des douleurs terribles dans les jambes. Le Rav Kanievsky fera dépendre ces maux du fait qu’elles travaillaient durant les jours de demi-fête (‘Hol Hamo’èd), alors qu’elles pouvaient repousser ce travail après les fêtes. En effet, les fêtes s’appellent dans la Bible les Régalim (les “jambes” littéralement). Dès qu’elles décidèrent d’arrêter de travailler durant ces jours, les douleurs disparurent !
À l’hôpital, on ne trouvait pas la source des maux de ventre desquels une jeune adolescente souffrait. Questionné, le Rav lui demanda si elle respectait ses parents ; ce à quoi elle répondit en sanglotant par la négative, tout en justifiant son attitude. Le Rav refusa ses explications et, après qu’elle accepta de changer de conduite, elle recouvra la santé.
Comment le Rav Kanievsky savait-il voir l’invisible ?
Il s’avère que dès son enfance, le Rav ne s’intéressait qu’à étudier la Torah avec ardeur et persévérance, sans s’en détourner ne serait-ce qu'un seul instant pour savoir ce qu’il se passait dans le monde. “Avec une telle naïveté, que va-t-il donner, ce jeune homme ?”, s’interrogeaient les gens qui le connaissaient. Mais voilà que le Rav progressa dans ses connaissances, rédigea des ouvrages torahiques de haute qualité et parvint à se faire une place parmi les plus grands érudits de la génération, jusqu'à même la diriger. C’est là que l’on réalisera que c’est justement son éloignement des affaires de ce monde qui va lui permettre de se connecter à une dimension bien supérieure à celle que l’on connaît : il était directement branché sur la dimension céleste du monde.
La Torah, à partir de laquelle l'Éternel fonda le monde, permet à de très grands Sages qui l'étudient profondément de saisir la relation entre la réalité physique et sa source, qui est d’ordre métaphysique. Le Rav ‘Haïm Kanievsky faisait partie de ceux à qui D.ieu dévoila Ses secrets ; ce qui lui permit d’indiquer aux visiteurs la véritable raison de leurs maux et soucis.
On sait que ce grand visionnaire a exprimé à plusieurs occasions que le Machia’h se tient à nos portes. Sans doute, il ne nous manque encore qu'un petit effort à fournir pour que son dévoilement devienne réalité.