Un jour, un père de famille vint se lamenter chez un Grand de la génération. Il se plaignait de ne pouvoir surmonter les difficultés rencontrées pour éduquer ses enfants.
« Que se passe-t-il ? » lui demande le Rav.
Il commença à lui détailler les déboires de sa vie. Ses enfants étaient malades et avaient besoin de soins. Cela fait "des siècles" qu’il n’avait pas passé une bonne nuit.
« Ce n’est pas ce que l’on appelle des souffrances pour élever des enfants ! » lui répondit le Rav. » C’est juste « les élever » au sens littéral. Je te souhaite de ne pas connaître la véritable difficulté dans leur éducation ! »
Il existe différents degrés de difficultés :
- Tout d’abord, il s’agit du souci quotidien pour les élever qui consiste à se lever la nuit, à leur apporter les soins nécessaires, à les soulager lorsqu’ils sont malades et à peiner pour les éduquer.
- Il arrive parfois d’autres types d’ennuis comme une grave maladie, une hospitalisation ou un malheur, à D.ieu ne plaise ! Pour traverser cette épreuve, il faut être préparé !
La meilleure façon de l’aborder est de se focaliser uniquement sur le moment présent.
Le plus dur dans ces cas est de penser à l’avenir, au fait de devoir passer encore de nombreux jours sous de mauvais auspices.
Gabriella raconte :
« Lorsque nous avons marié notre fille, nous nous sommes endettés jusqu’au cou ! Je savais que je devais me montrer forte pour ménager mon mari cardiaque. Mais je tremblais littéralement.
Se contenter de pain et de lait pour une semaine c’est jouable, mais comment tenir dix années avec ce même régime ? Et qu’adviendrait-il pour le prochain mariage ?
Penser de manière juste, c’est savoir que la difficulté que nous venons d’endurer est passée et que la prochaine n’est pas encore là. Il ne nous reste donc plus qu’à surmonter le moment présent ! Or, tout le monde peut résister un instant !
Ce secret nous est dévoilé par nos Sages pour apprendre à lutter contre le Yétser Hara.
Les sots considèrent le Yétser Hara comme une montagne très haute. Ils ont du mal à l’escalader et ne nourrissent aucun espoir d’atteindre le sommet, ils sont atterrés !
Les hommes intelligents ne regardent pas la hauteur de la montagne, ils déploient tous leurs efforts, se concentrent sur un travail quotidien et assidu. Finalement, ils méritent une grande aide du Ciel et ils réussissent.
Un panneau aux lettres lumineuses annonça qu’une grande récompense serait attribuée à celui qui parviendrait au sommet d’un bâtiment de dix mille étages.
Des centaines essayèrent de l’escalader. La plupart arrivèrent au trentième étage, certains, peu nombreux, au cinquantième. Quelques-uns atteignirent le quatre-vingtième étage, mais redescendirent finalement, à bout de forces.
Un seul réalisa cet exploit !
En tenant le prix du concours dans ses mains, il expliqua :
« Lorsque j’étais au quatre-vingtième étage, j’ai senti que je n’arriverai plus à continuer. J’ai failli m’arrêter puis je me suis dit : « Pourquoi ne pas gravir encore un étage ? » sans réfléchir à l’utilité de cet acte. J’étais donc au quatre-vingt-unième étage, je n’avais même plus la force de redescendre. Soudain, je vis un ascenseur qui m’attendait les bras ouverts. J’ai donc fini le parcours en un court instant. »
La vie est comme le « jeu de l’oie ». Nous sommes ces petits pions sur le tableau, nous devons avancer sans relâche, même lorsque l’on tombe sur une case qui nous oblige à reculer.
Le désespoir n’a pas lieu d’être, il faut aller de l’avant !
Il suffit de quelques efforts pour remonter la pente, pour trouver des raccourcis et atteindre notre but.
Nous devons juste prier le Maître du monde pour qu’Il nous envoie l’échelle adéquate qui nous propulsera vers la réussite !