Bonjour, je m’appelle Chani, j’habite à Tibériade et je voudrais vous raconter l’histoire de notre miracle.
Je suis une maman de quatre enfants, merci à D.ieu de nous avoir donné ce privilège. Lorsque j’ai découvert que j’étais enceinte pour la quatrième fois, j’étais très contente, et au bout d’un mois, je suis allée faire une échographie pour vérifier que tout allait bien. La doctoresse me regarda, et m’annonça avec un grand sourire que j’attendais des jumelles. Je n’y ai pas cru. J’ai commencé à danser de joie, je rentrai vite chez moi pour faire part de cette nouvelle à mon mari, et nous avons allumé une bougie pour remercier Hachem de nous avoir donné ce mérite.
Un jour après cette bonne nouvelle, c’était Lag Baomer, le jour de la Hiloula du très saint Rabbi Chimon Bar Yo’haï. Ce même jour, je reçois un appel de la clinique, et la secrétaire m’apprend que ma grossesse est à haut risque. L’une des jumelles se trouve dans le placenta et l’autre, dans le sac amniotique. Elle me demande de me rendre le lendemain matin à l’hôpital Pouria pour commencer un suivi et une série d’examens de peur que la grossesse ne tienne pas, que D.ieu préserve, et pour m’assurer que cette grossesse ne me met pas en danger.
J’ai eu du mal à accepter cette nouvelle. C’était un mercredi, et mon mari se trouvait sur la tombe de Rabbi Chimon. Je racontai les faits à mon mari, qui me rassura : « Ne crains rien, D.ieu est avec nous, et Rabbi Chimon aussi, et il n’y a absolument rien à craindre. Prie et sois joyeuse. » Il me dévoila un secret : il avait réussi ce jour-là, en secret, à faire un Siyoum de tout le Zohar sur la Torah sur la tombe de Rachbi. Encouragée, je m’appuyai sur Hachem et sur Rabbi Chimon, en particulier lorsque mon mari s’écria au téléphone : « On peut se reposer sur Rabbi Chimon dans une situation de détresse… »
Je suis entrée dans ma chambre et j’ai pleuré comme une petite fille… « Maître du monde, de grâce, Tu m’as donné cette grossesse, je T’en supplie, ne me la prends pas, que cette grossesse se déroule bien, je voudrais les deux jumelles en bonne santé ! Avec l’aide de D.ieu, demain, jeudi, je vais à l’hôpital pour subir les examens, que tout se passe bien ! Avec l’aide de D.ieu, si tout se déroule comme il faut, je sors de l’hôpital et fais la Hafrachat ‘Hala (prélèvement de la ‘Hala) et je prépare des gâteaux que je distribuerai demain à la Hiloula chez Rabbi Chimon, et je réciterai le Nichmat Kol ‘Haï et le Tikoun Klali. »
Il en fut ainsi. Nous sommes arrivés avec mon mari à l’hôpital Pouria. Le médecin a lu le dossier et a dit : « Attendez, avant tout, effectuons une autre échographie ». Après l’échographie, le médecin me dit : « Madame, tout va bien. Tout est dans la norme. Dites à votre médecin qu’elle s’est trompée, on voit ici clairement que c’est une grossesse de jumeaux, chacun est dans un placenta à part. Rentrez chez vous et nous nous reverrons dans huit mois pour l’accouchement. »
Merci à Hachem qui écoute les prières, merci au saint Rabbi Chimon pour le miracle qu’il a effectué pour nous. Nous sommes rentrés à la maison pour préparer la pâte, puis nous nous sommes rendus sur la tombe du Rambam à Tibériade pour faire la Hafrachat ‘Hala, j’ai préparé des gâteaux, et nous sommes montés à Méron. Grâce à D.ieu, nous sommes arrivés avec la voiture jusqu’en haut, à une distance de cent mètres de la tombe. Nous avons tout distribué en quelques minutes, et nous sommes entrés pour remercier Hachem et Rabbi Chimon.
Grâce à D.ieu, ma grossesse s’est poursuivie, et le stade des mouvements est arrivé. Quel bonheur ! Je remerciais Hachem constamment.
A la vingt-sixième semaine, j’étais allongée dans mon lit et j’ai tenté de sentir un mouvement. Quelque chose allait de travers ; je me rendis directement chez mon docteur.
Elle commença à m’examiner. Les trois minutes de cet examen me semblèrent une éternité. Elle m’annonça alors : « Je suis désolée de t’annoncer que l’une des jumelles est morte, va tout de suite à l’hôpital ».
Effondrée, j’arrivai à l’hôpital, je n’en revenais pas. Que s’était-il passé ? Comment expliquer que la veille, je les avais senties jouer dans mon ventre, et que, soudain, quelque chose s’était passé ?
Rabbi Na’hman dit : il n’y a pas de désespoir dans le monde, et tout peut se transformer en bien. Je suis arrivée à l’hôpital où l’on m’a injecté un produit pour faire mûrir les poumons de l’autre jumelle, car, D.ieu préserve, s’il devait y avoir un accouchement prématuré, il fallait s’assurer de la survie de la jumelle vivante, qu’elle ne soit pas affectée par la jumelle morte.
On m’a libéré après trois jours passés à l’hôpital et dans mon ventre se trouvaient un fœtus mort et un autre, vivant. J’avais confiance que tout irait bien.
Je m’adressai au Maître du monde : « Père miséricordieux et aimant, de grâce, cette épreuve est très difficile, mais si Tu me l’as donnée, c’est le signe que j’ai la force de la surmonter. Je promets que le jour de l’accouchement, si tout se passe bien et que je ressors avec un bébé en bonne santé - j’organise une grande Séoudat Hodaya (repas de remerciement), un repas pour proclamer Tes louanges auprès de la tombe de Rabbi Méir Ba’al Haness, et je diffuserai ce grand miracle. »
A la trente-quatrième semaine, j’arrivai à l’hôpital suite à des contractions. On me fit à nouveau une injection pour faire mûrir les poumons, sachant que le huitième mois est un peu dangereux, et au bout de quatre jours, le jour de l’accouchement est arrivé : j’ai eu un accouchement très facile, et j’ai donné naissance à une merveilleuse petite fille qui pesait 1 kilo et huit cents grammes.
On la prit tout de suite pour l’emmener au service des prématurés, et au bout d’un quart d’heure, on fit sortir le deuxième bébé mort. Je me mis immédiatement debout, grâce à D.ieu, et je compris alors le miracle opéré par Hachem et par Rabbi Chimon le jour de la Hiloula. Du Ciel, on m’avait fait une séparation dans le ventre, afin que chacune des jumelles se trouve dans un placenta à part, de sorte que lorsqu’un fœtus est mort, l’autre est resté et a survécu.
Ainsi, grâce à D.ieu, ma chère fille a été sauvée et est venue au monde en parfaite santé. Moi aussi, j’ai été sauvée. En effet, que D.ieu préserve, si une infection avait touché les deux fœtus, j’aurais pu être la suivante sur la liste.
Mon bébé et moi sommes saines et sauves. Après 18 jours passés au service des prématurés, avec de nets progrès et une prise de poids, la petite a été libérée de l’hôpital et nous avons organisé une Séoudat Hodaya. Elle a maintenant trois mois, elle grandit et prend du poids, et on voit chez elle à chaque instant des miracles et des prodiges.
Personne n’égale le Maître du monde. J’ai appris qu’il était interdit de désespérer, mais qu’il fallait uniquement prier, car Hachem entend toujours les prières. Même si nous ressentons qu’Hachem ne nous entend pas, nous sommes obligés de nous renforcer et de croire le contraire. En effet, chaque prière a son timing, et le moment propice à la Yéchou’a (délivrance) est calculé selon le jugement du Roi des rois.