À l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de notre maître Yossef Itshak Schneerson, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire profiter d'histoires à son sujet. Celui qui parle d'un Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci prie pour lui et le protège. Allumez une bougie en disant "Likhvod harayatz, zékhouto taguèn 'alénou". Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !
Rav Yossef Itshak Schneerson (le Rayatz) est né le 12 Tamouz 5640 (1880). Il était le sixième Admour de la dynastie ‘Habad.
À l’âge de 15 ans, il représente son père lors de la Conférence des chefs communautaires à Kovno, qui traitait de sujets touchant l’ensemble des Juifs de Russie. Il fut même nommé secrétaire personnel de son père, et, l'année suivante (1896), il participe à la conférence de Vilnius, avec des Rabbanim et dirigeants communautaires.
En 1897, seulement âgé de 17 ans, il se marie avec Né’hama Dina.
Un an après son mariage, il est nommé à la tête de la Yéchiva Tom’hé Temimim.
Le Chabbath Parachat Bo, 11 Chevat 5710 (1950), il a rendu son âme à son Créateur. Sa vie a été remplie d’étude de Torah et d’aide envers des dizaines de milliers de personnes, dans la simplicité et la gentillesse.
L’histoire du sauvetage de l’Admour de Loubavitch
L’histoire du sauvetage de l’Admour de Loubavitch était plongée jusque-là dans le mystère. Chez ‘Habad, on considère qu’il s’agit d’un sauvetage du Ciel et un prodige de l’Admour qui a réussi à échapper aussi bien aux communistes qu’aux griffes des Nazis. En dehors du cercle Loubavitch, on ne comprend pas jusqu’à aujourd’hui ce qui a conduit le chef des services de renseignements allemands à donner l’ordre de sauver le Rabbi de la ville de Varsovie et de le faire évader aux États-Unis.
Les services de renseignements allemands font évader le Rabbi
Les faits ne sont pas sujets à débat : en 1939, des officiers allemands du Renseignement ont scruté les rues de Varsovie à la recherche du Rabbi Its’hak Yossef Schneerson. Les Juifs qui craignaient que le but des Allemands fût de liquider le dirigeant Loubavitch, lui trouvèrent une bonne cachette ; en conséquence, malgré les nombreux efforts des Allemands et les enquêtes menées à ce sujet, la cachette du Rabbi ne fut pas découverte.
L’enquête dura un mois, jusqu’à l’envoi d’un message des États-Unis destiné aux ‘Hassidim de ‘Habad de Varsovie et éclairant le but des recherches : les officiers allemands ont reçu l’ordre de faire sortir le Rabbi de la ville occupée et de le conduire à l’extérieur des zones d’occupation allemande. En d’autres termes : l’ordre avait été donné de sauver le Rabbi.
L’incroyable dans cette histoire : l’ordre de libérer l’Admour, conduit par des officiers alors qu’il portait des Péot, une barbe et un Shtreimel, a été donné par le chef des renseignements allemands, l’amiral Wilhelm Canaris.
L’opération de sauvetage fut menée par Ernest Bloch, commandant dans les services de renseignement allemands. Bloch, dont le père était Juif et la mère allemande, obtint un camion où il installa le Rabbi en compagnie de dix-huit accompagnateurs. Ensuite, il fit passer le groupe en première classe dans le train de Varsovie en direction de la Lituanie. Il faut imaginer la vision surréaliste de près de vingt hommes portant Tsitsit et Péot assis en première classe dans un train rempli de soldats allemands. Bloch les fit passer de Berlin en Lituanie, et de là, ils s’embarquèrent en bateau pour les États-Unis.
L’ordre de Roosevelt de faire taire les Juifs
La raison pour laquelle le chef des renseignements a sauvé ces Juifs est inconnue jusqu’à aujourd’hui. Price estime que les Juifs américains, en particulier les ‘Hassidim de ‘Habad, ont exercé de lourdes pressions sur le Président américain de l’époque, Roosevelt, pour qu’il œuvre en faveur du sauvetage des Juifs de Pologne, et en particulier du Rabbi de Loubavitch.
« Roosevelt n’était pas tellement intéressé par le Rabbi de Loubavitch, mais la communauté juive, au fait de la détresse des Juifs d’Europe, exerça des pressions sur lui. Roosevelt se serait adressé au secrétaire d’État, et ce dernier aurait contacté l’officier allemand qu’il connaissait. Étant donné que les Allemands souhaitaient entretenir de bonnes relations avec les Américains, pour éviter qu’ils n’entrent en guerre, ils pensèrent qu’il était juste de faire un geste en faveur du Président, et ce serait la raison pour laquelle l’Amiral Canaris a envoyé trois de ses espions pour sauver le Rabbi. »
Avec une distance de près de soixante-dix ans, il n’est pas possible de savoir avec certitude ce qui a conduit les Allemands à libérer le Rabbi. Il se peut que la raison invoquée par Price soit la bonne.
Quoi qu’il en soit, l’histoire de la libération du Rabbi de Loubavitch est l’une des plus étonnantes histoires de sauvetage des Juifs par les Allemands pendant la Shoah.
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