Rav Salmann Eliahou est né à Bagdad, en Irak, en 1872 (5632) d'une famille juive aisée, respectant la Torah et les Mitsvot.
Ses parents appartenaient au monde des affaires. Ils possédaient une succursale à Londres, en Inde, à Bombay et ailleurs. Il était fils unique et était très brillant.
Dès son plus jeune âge, il entra dans le monde des affaires de la famille. Il étudia la philosophie et la théologie à l'université de Cambridge.
Une fois, alors qu'il devait se rendre dans un endroit précis, il entendit sur son chemin des voix qui étudiaient la Torah. Il décida d'entrer et de voir de quoi il s'agissait... Il entra et vit une pièce remplie de livres.
Il questionna alors : « Qu'est-ce que c'est ? »
On lui répondit : « C'est la Torah ! »
« La Torah ?? Je sais qu'il y a Béréchit, Chémot, Vayikra, Bamidbar, et Dévarim, alors pourquoi autant de livres ? »
Les élèvent lui dirent : « C'est l'étude du peuple d'Israël, la Torah du peuple d'Israël. »
Depuis, il décida d'étudier et de chercher à comprendre qu'est-ce que la Torah. Cette décision le fit entrer en conflit avec ses parents, et essentiellement avec le reste de sa famille et ses oncles, qui pensaient qu'il réussirait dans le monde des affaires et de l'économie, et qui s'aperçurent finalement qu'il abandonnait tout pour l'étude de la Torah. Sa famille essaya de l'en empêcher et fit même appel, dans ce but, au secrétaire juif du Haut Commissaire, Arbert Samuel, et ce, grâce au fait qu'il parlait bien anglais.
La forte pression exercée par sa famille le fit se rendre chez le Ben Ich ‘Haï pour prendre conseil auprès de lui. Il lui demande ce qu’il devait faire, et le Ben Ich ‘Haï lui répondit : « Tu n'as plus ta place ici, ta place est en Israël ! »
Rabbi Salmann monta donc en Israël et étudia à la Yéchiva des Mékoubalim, de Rabbi 'Haïm Chaoul Hacohen, dans le quartier des Boukharim.
On raconte que, lorsque Rav Salman Eliahou mourut, ses enfants lui firent une pierre tombale d'un seul bloc, au cimetière du Mont des Oliviers, à Jérusalem.
Après la guerre des six jours, juste après qu'ils se soient emparés de l'endroit, ses enfants montèrent en Israël, allèrent pèleriner leur père, se tinrent debout face à sa tombe et prièrent.
A ce moment-là, un arabe passa et leur dit : « Ici, est enterré un grand homme ! Ecoutez bien ce que je vais vous raconter. Quand les arabes arrivèrent ici pour piller les tombes, ils les cassèrent une à une. Comme vous pouvez le constater, à vos pieds, des morceaux de tombes jonchent le sol. Ils s'étaient armés de haches et de marteaux pour atteindre leur but. Ils commencèrent à massacrer ce tombeau quand soudain une pierre sauta à leurs visages et les blessa; ils se retirèrent immédiatement. Le lendemain, un autre groupe essaya de détruire la tombe mais, de nouveau, une pierre les blessa à la main dès qu'ils s'approchèrent pour la casser. Ils se dirent donc : "ici est enterré un grand homme, on ne le touchera pas", et c'est pour cela que la pierre tombale est restée intacte. »
Les enfants du Rav Salman Eliahou décidèrent donc de ne pas changer la pierre, ni de la rénover, et de la laisser intacte en souvenir de ce miracle. Que son mérite nous protège.