Il y a quelques années, un homme très riche mais avare changea soudainement de comportement et se mit à donner énormément de Tsédaka. Il fit également Téchouva sur l’ensemble de son mode de vie.
Lorsqu’on lui demanda la raison de cette transformation, il expliqua qu’un chauffeur de taxi ivre lui avait ouvert les yeux !
Il raconta :
« J’étais sur la route lorsque ma voiture tomba en panne. Ne sachant que faire pour trouver un dépanneur (cette histoire se déroule à une époque où les téléphones portables n’étaient pas courants), je me mis en quête d’un taxi.
Après quelques minutes, un chauffeur s’arrêta. Je montai à bord et lui indiquai une adresse.
Très vite, je réalisai qu’il était ivre. Mais il était trop tard : la voiture roulait déjà. J’essayai de l’arrêter, en vain… et ce qui devait arriver arriva : nous fîmes un grave accident. »
L’homme riche sombra dans un coma de six mois. Pendant ce temps, sa famille, inquiète de sa disparition, ne retrouva que sa voiture abandonnée. Pensant qu’il avait été enlevé, ses proches firent tout pour le retrouver, mais sans succès. Finalement, ils durent se résoudre à l’impensable : le considérer comme mort et partager son héritage.
Six mois plus tard, contre toute attente, l’homme sortit du coma. Il avait tout oublié et ne pouvait même pas donner le nom d’un proche. Peu à peu, sa mémoire lui revint et, grâce à D.ieu, son état s’améliora.
Lorsqu’il se rappela enfin de sa famille, il apprit que sa femme était décédée depuis longtemps. Désireux de revoir ses enfants, il décida de leur faire la surprise en rentrant chez lui sans les prévenir.
À son arrivée, il fut stupéfait de constater que ses enfants avaient déjà partagé ses biens, persuadés qu’il avait été assassiné et qu’il ne reviendrait jamais.
Émus et bouleversés, ils se réjouirent de le retrouver en vie et lui rendirent aussitôt son héritage.
Quelque temps plus tard, il se rendit à la synagogue pour réciter la bénédiction de Hagomel (prononcée après une maladie grave). En parcourant les affiches des dons réalisés au cours de l’année, il découvrit que ses enfants avaient fait un don pour l’élévation de son âme : 25 dollars…
Il en resta abasourdi. Lui qui leur avait laissé une immense fortune, c’était tout ce qu’ils avaient donné pour lui ?!
C’est alors qu’il comprit une vérité essentielle : on ne peut pas compter sur les autres pour notre élévation spirituelle. Dès lors, il se mit à donner généreusement aux institutions de Torah et à accomplir de nombreuses Mitsvot, de son vivant et par lui-même…
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