Il est devenu très courant de voir sur nos produits cachères un second voire même plusieurs autres tampons de Cacheroute. Il y a plusieurs raisons à ce phénomène :
1. Le cas le plus courant est celui des produits d’exportation. Quand un produit est destiné à être commercialisé dans des pays différents (où les communautés respectives ne se connaissent pas forcément), il arrive bien souvent que chaque distributeur souhaite faire certifier le produit par un rabbinat local et/ou connu de ses consommateurs.
2. Certaines communautés d’observance plus stricte peuvent aussi apposer un second tampon sur des produits déjà vérifiés par des organismes plus permissifs.
3. Les différences entre communautés ashkénazes et séfarades expliquent également la présence de plusieurs certifications de Cacheroute. C’est le cas notamment des produits cachères pour Pessa’h. Si un aliment contient des Kitniyot (légumineuses, que les Ashkénazes ne consomment pas à Pessa’h) un Beth Din ashkénaze pourra apposer son tampon en temps normal mais n’assurera pas de Cacheroute pour la fête (dans ce cas, la mention « sauf pour Pessa’h » apparait généralement sous le tampon). Dans un tel cas, il arrive souvent que le fabricant fasse appel à un autre Beth Din, séfarade cette fois, pour assurer la Cacheroute du produit pour Pessa’h. Dans le même ordre d’idées, citons aussi le cas des vins et jus de raisins. Les décisionnaires ashkénazes sont d’avis que les quantités d’eau qu’il est permis d’ajouter dans que le liquide sans que celui-ci ne perde son statut de « vin » ou de « jus de raison » (sur lesquels la bénédiction de « Boré Peri Haguéfen » est récitée) sont plus importantes que celles permises par les Sages séfarades. Certaines productions vont donc inclure une seconde vérification afin que celle-ci soit cachère en regard de toutes les opinions. Il en est de même pour ce qui est du Bichoul Goy (cuisson d’aliments par un non-juif) où les exigences halakhiques ashkénazes et séfarades ne sont pas identiques.
4. Enfin, il y a le cas particulier d’Erets Israël où la Rabbanout exige que son antenne locale vérifie en parallèle les productions assurées par des Beth Din privés, et ce dans le but d’enrayer la prolifération d’organismes de certification non professionnels voire malhonnêtes.