Chaque fête juive a ses propres « ustensiles » au travers desquels nous accomplissons les Mitsvot de la fête. À Roch Hachana, nous soufflons dans le Chofar, à Yom Kippour, nous jeûnons et prions, à Souccot, nous avons la Soucca et les quatre espèces, à Pessa’h, nous mangeons les Matsot et le Maror, et buvons quatre coupes de vin. À ‘Hanouka, nous allumons les bougies, et, à Pourim, nous lisons la Méguila d’Esther, envoyons des Michlo’hé Manot, et donnons de l’argent aux pauvres.
Mais que fait-on à Chavou'ot ?
À Chavou’ot, nous n’avons pas de Mitsva particulière à accomplir. Il existe diverses coutumes, comme par exemple celle de rester éveillé toute la nuit pour étudier la Torah, ou celle de manger des plats lactés, mais ce ne sont pas des commandements auxquels nous sommes astreints, comme le Loulav à Souccot ou la Matsa à Pessa’h.
Concrètement, il n’est pas nécessaire de nous préparer à Chavou’ot par un objet particulier. On n’a besoin ni de Chofar, ni de Loulav, ni rien d’autre. De plus, la fête de Chavou’ot n’a pas de date définie. La Torah ne nous a pas ordonné de célébrer cette fête le 6 Sivan, mais il nous faut compter 49 jours à partir du premier jour de Pessa’h, puis célébrer la fête de Chavou’ot.
Pourquoi ?
C’est le thème de la réception de la Torah. Pendant la fête de Chavou’ot, nous recevons chaque année de nouveau la sainte Torah.
Pour nous engager à recevoir le joug de la Torah, il n’est pas nécessaire de préparer quoi que ce soit, il ne faut pas attendre une date spécifique, ni jeûner ou sonner du Chofar. Tout ce qu’il nous faut, c’est prendre la décision de vouloir étudier la Torah.
Il n’est pas nécessaire de posséder un don particulier, ni d’y avoir été initié à la maison. Il ne faut rien, mis à part la volonté d’étudier la Torah.
L’histoire de Rabbi 'Akiva l’illustre parfaitement. Il était berger jusqu’à l’âge de quarante ans, et ne savait même pas lire l’alphabet hébraïque. À quarante ans, il décida d’étudier la Torah, et apprit avec les tout jeunes enfants les lettres hébraïques. Il persévéra dans son étude jusqu’à ce qu’il devienne le Rav le plus célèbre de sa génération, au point qu’on a dit de lui qu’il était digne que la Torah soit donnée au peuple juif uniquement grâce à son mérite.
Alors, qu’attendons-nous ? Que chaque personne qui lit cet article vienne se joindre à nous pour étudier la Torah. Tout le monde en est capable !!
Rav Eliézer Hilman