Il est écrit dans la Torah (Dévarim 20,19) : « Car l’homme est un arbre des champs ».
« Nous voyons que tout ce qui a trait aux arbres s’applique aussi à l’homme. On peut apprendre beaucoup de choses de l’arbre pour le service divin de l’homme. » (Ba’al Hasoulam)
10 idées pour la prière et le service divin, en particulier le jour de Tou Bichevat :
1. Le Séfer Hatodaa indique que, le jour de Tou Bichevat, on relève quelques menus changements par rapport à un jour ordinaire. On y applique quelques coutumes d’un jour de fête. Par exemple : on ne dit pas les Ta’hanoun, ni le jour même de Tou Bichevat, ni dans la prière de Min’ha de la veille du 15 Chvat, car la grandeur du jour commence déjà la veille. Il faut donc commencer et poursuivre par la joie, en souriant largement à notre Père céleste.
2. Tout comme l’arbre qui donne des fruits sans contrepartie, il en va de même du Juif : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » sans recevoir de profit, c’est un don désintéressé. Observons comment nous donnons. Recherchons et mettons en valeur les beaux fruits de nos actions.
3. Le Imré ‘Haïm écrit dans son ouvrage que, le 15 Chvat, il faut prier pour les fruits, et les « fruits » est une allusion aux enfants. Prions pour avoir de bons enfants, dotés d’amour, de crainte divine, de bonté et de compassion…
4. Le Birkat Chalom explique que la tête doit être interprétée comme la racine. Les branches poussent à partir de la racine, mais chaque branche pousse en fonction de la racine d’où elle provient : d’une racine de pommier, il ne poussera pas une branche d’oranger… De même pour l’homme : son service divin - la racine - est ce qui fixe les résultats. Tou Bichvat est un jour où il est souhaitable d’explorer le but pour lequel le Saint béni soit-Il nous a créés dans Son monde, méditer pour voir si nous sommes dans la bonne voie pour réaliser ce but, et prier pour réussir à mener à bien la finalité pour laquelle nous avons été créés.
5. L’arbre ne pousse pas en un jour. Au départ, c’est une petite pousse, puis il se développe de plus en plus. Après de nombreux labeurs, les fruits poussent. Même principe pour l’homme : observe tes petits progrès, vérifie que le mauvais penchant ne te pousse pas au désespoir, cela prend du temps.
6. Le ‘Hidouché Harim écrit que l’abondance déversée sur l’homme à Roch Hachana trouve sa source à Tou Bichvat. Et ces choses sont bien présentes dans l’esprit de tout Juif qui s’ouvre à la source de la Torah ; c’est le jour pour implorer la réussite dans l’étude de la Torah dans la joie, la compréhension, et l’assiduité.
7. Rabbi Tsadok Hacohen, dans son ouvrage Pri Tsadik, écrit que, ce jour-là, il est possible d’accéder à un si haut niveau, que nous pouvons manger conformément à la volonté de notre Père céleste. C’est le moment de réussir à manger dans le but d’un Tikoun (réparation) et d’être rassasié.
8. Le jour où la terre d’Erets Israël renouvelle ses forces pour produire de bonnes cultures est un jour joyeux pour le peuple juif qui l’attend avec impatience (Séfer Hatodaa). Réfléchissons brièvement à quel pays merveilleux et excellent nous avons eu droit ! Retenons combien de Mitsvot sacrées dépendent de la terre d’Israël, réjouissons-nous et remercions pour le merveilleux cadeau offert par notre Père aimant.
9. Les 4 espèces, nous le savons, font allusion aux membres du corps, et l’Étrog fait allusion au cœur du Juif. Le Bné Issakhar a écrit une prière extraordinaire pour implorer à Tou Bichevat d’obtenir un Étrog de qualité supérieure pour Souccot. Le cœur du Juif est le sanctuaire de la Émouna (foi en D.ieu), et il vaut la peine de chanter et d’implorer : « Vétahèr Libénou Lé’ovdékha Béémèt » « Et purifie notre cœur pour te servir réellement ».
10. Tou Bichevat est toujours proche du Chabbath Chira. Tentons de chanter le mieux possible pour arriver à un niveau élevé et remercier notre Père céleste.
Puissions-nous exploiter ce moment tout particulier pour nous élever et renforcer nos liens avec le Saint béni soit-Il.