Après ces faits, la parole du Seigneur se fit entendre à Abram, dans une vision, en ces termes: "Ne crains point, Abram: je suis un bouclier pour toi; ta récompense sera très grande"
Après ces choses-là
L’emploi du mot a‘har signifie : « aussitôt après l’événement précédent ». Celui du mot a‘haré : « après un certain délai » (Beréchith raba 44, 5). Aussitôt après avoir bénéficié du miracle d’avoir abattu ces rois, il s’est tourmenté, craignant d’avoir déjà reçu la récompense de tous ses mérites. C’est pourquoi Dieu lui dit : « Ne crains point, Avram, je suis un bouclier pour toi »
Je suis un bouclier pour toi
Il te protégera du châtiment, en ce que tu ne seras pas puni pour toutes ces âmes que tu as tuées. Quant à ta récompense, au sujet de laquelle tu te fais du souci, « elle sera très grande. » (Beréchith raba 44)
15,2
Abram répondit: "Dieu-Éternel, que me donnerais-tu, alors que je m'en vais sans postérité et que le fils adoptif de ma maison est un Damascénien, Eliézer?"
Alors que je m’en vais sans postérité
Le grammairien Mena‘hem ben Sarouq explique le mot ‘ariri comme voulant dire : « héritier ». A rapprocher de : « fils (‘ér) et petit-fils » (Malakhi 2, 12). ‘Er signifie : « descendant », ‘ariri signifie : « sans descendant ». [Autre exemple d’un même mot susceptible de comporter des significations opposées :] « ruinant jusqu’à la racine (thecharéch) toute ma récolte » (Iyov 31, 12). Le mot chorèch (« racine ») devient charèch (« enlever la racine »). De même ‘ariri deviendra : « privé d’enfant », en français médiéval : « désenfanté ». A mon avis, cependant, le mot ‘ér est à comprendre comme dans : welibi ‘ér (« mon cœur est éveillé ») dans Chir hachirim 5, 2, [donc sans aucun rapport avec ‘ariri]. Quant à ‘ariri, il contient l’idée de ruine, de destruction, comme dans : ‘arou ‘arou (« démolissez-la, démolissez-la ») (Tehilim 137, 7), dans : ‘aroth yessod (« détruire jusqu’au fondement ») (‘Habaqouq 3, 13), dans : ‘ar’ér tith’ar’ar (« il sera complètement détruit ») (Yirmeya 51, 58), ou dans : ki arza ‘éra (« car il a détruit les lambris de cèdre ») (Tsefania 2, 14)
Et que l’intendant de ma maison
Selon la traduction du Targoum, celui qui assure la subsistance de toute ma maison, comme dans : « et tout mon peuple sera nourri (yichaq) » (infra 41, 40). Il est mon intendant, alors que c’est mon fils qui aurait cette charge si j’en avais un
Un Damascène
D’après le Targoum, il était originaire de Damas. Selon le midrach (Beréchith raba 44, 9), il avait poursuivi les rois jusqu’à Damas. Quant au Talmud, il procède par jeu de mots (notariqon) : Damésseq Eli‘èzèr – « il a puisé » (dolé) de la Tora de son maître et en a « donné à boire » (machqé) aux autres gens (Yoma 28b)
15,3
"Certes, disait Abram, tu ne m’as pas donné de postérité, et l’enfant de ma maison sera mon héritier."
Voici
A quoi bon, dès lors, tout ce que tu m’as donné
15,4
Mais voici que la parole de l’Éternel vint à lui, disant: "Celui-ci n'héritera pas de toi; c'est bien un homme issu de tes entrailles qui sera ton héritier."
15,5
Il le fit sortir en plein air, et dit: "Regarde le ciel et compte les étoiles: peux-tu en supputer le nombre? Ainsi reprit-il, sera ta descendance."
Il le fit sortir dehors
Littéralement : « Il le fit sortir hors de sa tente pour voir les étoiles ». Selon le midrach (Beréchith raba 44, 10, Nedarim 32a), Il lui a dit : « Sors de ton horoscope tel que tu l’as vu inscrit dans les astres, à savoir que tu n’auras pas de fils ! “Avram” n’aura pas de fils, mais “Avraham” aura un fils ! “Saraï” n’engendrera pas, mais “Sara” engendrera ! Je vais vous donner un autre nom, et votre destinée va s’en trouver changée. ». Autre explication : Il le fit sortir du globe terrestre et s’élever au-dessus des étoiles. D’où l’emploi du mot habèt (« regarde »), qui exprime l’idée d’un regard jeté du haut vers le bas (Beréchith raba 44, 12)
15,6
Et il eut foi en l’Éternel, et l’Éternel lui en fit un mérite.
Il crut en Hachem
Ce n’est pas à ce propos qu’il lui a demandé un signe. Mais c’est quand le Saint béni soit-Il lui promettra la terre qu’il va lui demander un signe. Il lui dira alors : « Par quoi saurai-je ? »
Il le lui compta à justice
Le Saint béni soit-Il a considéré comme un mérite le fait qu’Avram avait eu foi en lui. Autre explication : « Par quoi saurai-je ? ». Il ne lui a pas demandé pas de signe [à propos de la promesse d’Erets Israël], mais il lui a dit : « Fais-moi savoir par quel mérite mes fils s’y maintiendront ! ». Le Saint béni soit-Il lui a répondu : « Par le mérite des sacrifices ! » (Beréchith raba 44, 14)
15,7
Et il lui dit: "Je suis l’Éternel, qui t’ai tiré d’Our-Kasdim, pour te donner ce pays en possession."
15,8
Il répondit: "Dieu-Éternel, comment saurai-je que j’en suis possesseur?"
15,9
Il lui dit: "Prépare-moi une génisse âgée de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe."
Une triple génisse
Trois génisses, allusion anticipée aux trois taureaux [offerts sur l’autel] : le taureau de Kippour, le taureau que l’on offrira lorsque la communauté tout entière aura péché par ignorance (Wayiqra 4, 13), et la génisse dont on brisera la nuque (Devarim 21, 4) [dans le cas de non-identification d’un meurtrier] (Beréchith raba 44, 14)
Et une triple chèvre
Allusion au bouc dont on aspergera le sang dans le saint des saints, à ceux que l’on offrira comme sacrifices supplémentaires (moussafim) les jours de fêtes, et à celui que l’on offrira comme sacrifice expiatoire pour une faute individuelle
Et un triple bélier
Allusion au bélier que l’on offrira pour certaines fautes que l’on sera sûr d’avoir commises, à celui que l’on offrira pour une faute dont on doute si on l’a effectivement commise, et à la brebis que l’on offrira comme sacrifice expiatoire pour une faute individuelle
Et une tourterelle et une jeune colombe (gozal)
Le mot gozal désigne une jeune colombe
15,10
Abram prit tous ces animaux, divisa chacun par le milieu, et disposa chaque moitié en regard de l’autre; mais il ne divisa point les oiseaux.
Il les partagea
Il partagea chacun en deux parts. Un texte ne doit pas dévier de son sens littéral. Dieu a conclu ce jour-là avec lui une alliance, dont l’objet était de garantir Sa promesse de faire de ses fils les héritiers du pays, ainsi qu’il est écrit : « Ce jour-là, Hachem conclut avec Avram une alliance » (verset 18). Or, il est d’usage, lorsqu’on contracte une alliance, de découper une bête et de passer entre ses morceaux, ainsi qu’il est écrit : « qui sont passés “entre les portions” du veau » (Yirmeya 34, 19). De même ici : « et voici qu’un tourbillon de fumée et un sillon de feu passèrent “entre ces chairs dépecées” » (verset 17). Ils représentent les messagers de la chekhina qui est « feu »
Et il ne partagea pas les oiseaux
Parce que les peuples du monde sont comparés à des taureaux, à des béliers et à des boucs (Pirqé deRabi Eli‘èzèr 28), ainsi qu’il est écrit : « des taureaux nombreux m’environnent » (Tehilim 22, 13), « Le bélier que tu as vu, muni des deux cornes, désigne les rois de Médie et de Perse. Le bouc velu, c’est le roi de Grèce » (Daniel 8, 20-21). Tandis qu’Israël est comparé à une jeune colombe, ainsi qu’il est écrit : « ma colombe, nichée dans les fentes du rocher » (Chir hachirim 2, 14)
Aussi a-t-il divisé les bêtes
Allusion à la disparition progressive des peuples du monde, tandis qu’il n’a pas découpé les oiseaux, allusion à la pérennité d’Israël
15,11
Les oiseaux de proie s’abattirent sur les corps; Abram les mit en fuite.
Les oiseaux de proie (ha‘ayit)
C’est un oiseau qui fonce (‘at) et qui s’abat sur les cadavres, se précipitant sur sa proie pour la dévorer (Iyov 9, 26). Comme dans : « Pourquoi t’es-tu jeté (wata’at) sur le butin ? » (I Chemouel 15, 19)
Sur les corps
Sur les morceaux. Le mot pegarim (« cadavres ») est traduit par le Targoum par palgaya. Comme les gens ont pris l’habitude de traduire les mots « chaque morceau » (verset 10) par l’araméen palgaya, on en est arrivé à confondre paglaya et palgaya, et à rendre pegarim (« cadavres ») par palgaya (« morceaux »). Cette manière de rendre ce mot est erronée, car il n’existe aucun rapport entre ces deux termes. Il est donc clair que l’araméen pour « morceaux » est palgaya, et pour « cadavres » paglaya, à savoir quelque chose dont on a horreur, comme dans : « ce serait une chose réprouvée (pigoul) » (Wayiqra 19, 7), mot qui n’est pas sans ressembler à pèguèr (« cadavre »)
Il les écarta (wayachév)
Dans le sens de « souffler » et de « faire voler », comme dans : « Il fait souffler (yachév) le vent » (Tehilim 147, 18). C’est une allusion à la venue de Dawid, fils de Yichaï (Jessé), qui détruira nos ennemis, mais que le ciel ne laissera pas agir avant la venue du Messie (Pirqé deRabi Eli‘èzèr 28)
15,12
Le soleil étant sur son déclin, une torpeur s’empara d’Abram: tandis qu’une angoisse sombre profonde pesait sur lui.
Tandis qu’une angoisse
Allusion aux angoisses et aux ténèbres de l’exil (Beréchith raba 44, 17)
15,13
Dieu dit à Abram: "Sache-le bien, ta postérité séjournera sur une terre étrangère, où elle sera asservie et opprimée, durant quatre cents ans.
Ta descendance sera étrangère
Quatre cents ans se sont écoulés entre la naissance de Yits‘haq et la sortie d’Israël d’Egypte (Séder ‘olam 83). Comment cela ? Yits‘haq avait soixante ans à la naissance de Ya’aqov. Celui-ci, lorsqu’il est descendu en Egypte, a dit : « les jours des années de mes pérégrinations ont été de cent trente ans » (infra 47, 9), soit un total de cent quatre-vingt-dix ans. La durée de leur séjour en Egypte a été de deux cent dix ans, selon la valeur numérique du mot redou (« descendez-y ») (infra 42, 2. Voir Rachi ibid.), ce qui fait quatre cents ans. Et si tu devais objecter qu’ils sont restés quatre cents ans en Egypte, je répondrais que [c’est impossible, car] Qehath faisait partie de ceux qui sont « descendus » en Egypte. Or, si l’on additionne les cent trente-trois années de Qehath (Chemoth 6, 18), les cent trente-sept années de ‘Amram (Chemoth 6, 20) et les quatre-vingts ans qu’avait Mochè lors de la sortie d’Egypte, on ne trouve que trois cent cinquante ans. Et encore faudrait-il déduire toutes les années de la vie de Qehath après la naissance de ‘Amram, ainsi que toutes les années de la vie de ‘Amram après la naissance de Mochè
Sur une terre qui ne sera pas la sienne (lo lahèm – littéralement : « pas la leur »)
Il n’est pas écrit : « en terre d’Egypte », mais « pas la leur ». Il est écrit, lors de la naissance de Yits‘haq : « Avraham “séjourna” dans le pays des Plichtim » (infra 21, 34). Puis : « “séjourne” dans ce pays-ci » (infra 26, 3), « Ya’aqov alla “résider” dans le pays de ‘Ham » (Tehilim 105, 23), « nous sommes venus “séjourner” dans ce pays » (infra 47, 4)
15,14
Mais, à son tour, la nation qu’ils serviront sera jugée par moi; et alors ils la quitteront avec de grandes richesses.
Et aussi la nation
Y compris d’autres royaumes, [ceux dont il est question dans le livre de Daniel] qui ont été également anéantis pour avoir opprimé Israël (Beréchith raba 44, 19)
Je la jugerai
Par les dix plaies (Beréchith raba 44, 20)
Avec de grandes richesses
Avec beaucoup d’argent (Berakhoth 9a et 9b), ainsi qu’il est écrit : « Ils dépouillèrent les Egyptiens » (Chemoth 12, 36)
15,15
Pour toi, tu rejoindras paisiblement tes pères; tu seras enterré après une vieillesse heureuse.
Et toi
Et tu ne verras pas tout cela
Tes pères
Son père pratiquait l’idolâtrie, et Dieu lui annonce qu’il le rejoindra. Cela t’apprend que Tèra‘h s’était repenti (Beréchith raba 38, 12)
Tu seras enterré dans une bonne vieillesse
Dieu lui annonce ici que Yichma‘el se repentira de son vivant (Beréchith raba 38), et que ‘Essaw ne se livrera pas au mal tant qu’Avraham sera en vie. C’est la raison pour laquelle Avraham est mort cinq ans avant son terme, le jour même où ‘Essaw s’est révolté contre Dieu (Beréchith raba 63, 12)
15,16
Mais la quatrième génération reviendra ici, parce qu’alors seulement la perversité de l’Amorréen sera complète."
Et la quatrième génération
Après leur arrivée en exil en Egypte, ils y resteront trois générations, tandis que la quatrième reviendra vers ce pays. C’est en effet dans le pays de Kena‘an que Dieu lui parlait, et c’est là qu’Il a conclu cette alliance, ainsi qu’il est écrit : « pour te donner ce pays en héritage » (verset 7). Et c’est bien ce qui est arrivé : Ya’aqov est descendu en Egypte. Effectue ensuite le décompte des générations : Yehouda, Pèrèts et ‘Hetsron [ont séjourné en Egypte]. Puis Khalév , fils de ‘Hetsron [que l’on identifie à Yefounè (voir Sota 11b)], a fait partie de ceux qui sont entrés en Erets Israël
Car la perversité du Emori ne sera pas complète
Pour qu’il soit chassé de son pays avant ce moment-là. Le Saint béni soit-Il, en effet, ne punit pas un peuple avant que la mesure ne soit comble (Sota 9a), ainsi qu’il est écrit : « parce que la mesure est comble, tu le punis en le renvoyant » (Yecha’ya 27, 8)
15,17
Cependant le soleil s’était couché, et l’obscurité régnait: voici qu’un tourbillon de fumée et un sillon de feu passèrent entre ces chairs dépecées.
Ce fut
[Cela est un hébraïsme], comme dans : « ce fut, comme ils vidaient leurs sacs » (infra 42, 35), « ce fut, alors qu’ils enterraient quelqu’un » (II Melakhim 13, 21), c’est-à-dire : « Voici ce qui est arrivé quand telle chose s’est passée »
Un tourbillon de fumée
C’est une allusion à l’écroulement futur de ces royaumes dans le gueihinnom
Le soleil couché (baa)
S’était couché. Etant donné que l’accent tonique est mis sur l’avant-dernière syllabe, il est clair qu’il s’était déjà couché. Car s’il avait été sur la dernière syllabe, cela aurait signifié qu’il était en train de se coucher. Or, cela est impossible, puisque le texte vient de dire que le soleil était sur son déclin (verset 12), et qu’il nous parle à présent d’un tourbillon de fumée qui passe. C’est donc qu’à ce moment-là le soleil était déjà couché.Voici la différence qui caractérise les verbes dont la racine est formée de deux lettres : A la troisième personne du féminin singulier, lorsque l’accent tonique est mis sur l’avant-dernière syllabe, cela veut dire que le verbe est au passé, comme ici. De même : « et Ra‘hel vint (baa) » (infra 29, 9), « ma gerbe se dressa (qama) » (infra 37, 7), « vois, ta belle-sœur est retournée (chava) » (Routh 1, 15), [trois cas où l’accent est mis sur l’avant-dernière syllabe]. En revanche, lorsque l’accent tonique est mis sur la dernière syllabe, c’est le présent, et le verbe exprime une action en cours, comme dans : « vient (baa) [dans le sens de : est en train de venir] avec le troupeau » (infra 29, 6), « le soir elle venait (baa) et le matin elle rentrait (chava) » (Esther 2, 14)
15,18
Ce jour-là, l’Éternel conclut avec Abram un pacte, en disant: "J’ai octroyé à ta race ce territoire, depuis le torrent d’Egypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve d’Euphrate:
J’ai donné à ta descendance
Quand parle le saint béni Soit-Il, c’est comme si c’était déjà fait (Beréchith raba 44, 22)
Jusqu’au grand fleuve
Etant donné qu’il est très proche du pays d’Israël, il est qualifié de « grand », bien qu’il soit le dernier dans l’énumération des quatre fleuves qui sortaient de ‘Eden, ainsi qu’il est écrit : « Et le quatrième fleuve était Perath » (supra 2, 14). Comme le dit un dicton populaire : « Le serviteur du roi est le roi ! » (Chevou‘oth 47b). Côtoie les grands, et les gens s'inclineront devant toi ! (Sifri Devarim 6)
15,19
le Kénéen, le Kenizzéen, le Kadmonéen;
Le Qeini
Le texte énumère ici dix nations, mais Dieu n’en livrera que sept à Israël (Devarim 7, 1). Les trois autres : Edom, Moav et ‘Amon (Beréchith raba 44, 23) – qui s’identifient aux Qeini, aux Qenizi et aux Qadmoni – seront l’héritage d’Israël dans l’avenir, ainsi qu’il est écrit : « Ils feront main basse sur Edom et Moav, et les enfants de ‘Amon leur obéiront » (Yecha’ya 11, 14)
15,20
le Héthéen, le Phérézéen, les Rephaim;
Les Refaïm
C’est le pays de ‘Og, dont il est écrit : « tout le Bachan, lequel est appelé pays des Refaïm » (Devarim 3, 13), [‘Og étant le roi de Bachan (Devarim 1, 4)]
15,21
l’Amorréen, le Cananéen, le Ghirgachéen et le Jébuséeen."
L’emploi du mot a‘har signifie : « aussitôt après l’événement précédent ». Celui du mot a‘haré : « après un certain délai » (Beréchith raba 44, 5). Aussitôt après avoir bénéficié du miracle d’avoir abattu ces rois, il s’est tourmenté, craignant d’avoir déjà reçu la récompense de tous ses mérites. C’est pourquoi Dieu lui dit : « Ne crains point, Avram, je suis un bouclier pour toi »