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Torah écrite (pentateuque) » Genèse (Berechit)

Chapitre 11

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11,1
Toute la terre avait une même langue et des paroles semblables.
Une même langue

La langue sainte

Et des paroles identiques (a‘hadim)

Ils sont tous venus avec un même dessein et ils ont dit : « Dieu n’avait pas le droit de s’attribuer de manière exclusive le monde supérieur ! Montons au ciel et faisons-lui la guerre ! » Autre explication de l’expression « des paroles identiques (a‘hadim) » : des paroles s’adressant à l’Unique (è’had). Autre explication de l’expression « des paroles identiques (a‘hadim) » : Ils ont dit : « Le monde subit un cataclysme, comme cela a été la cas lors du déluge, une fois (è’had) tous les mille six cent cinquante-six ans. Nous allons donc nous construire des remparts pour soutenir le firmament ! » (Beréchith raba 38, 6)

11,2
Or, en émigrant de l'Orient, les hommes avaient trouvé une vallée dans le pays de Sennaar, et s'y étaient arrêtés.
Lorsqu’ils partirent de l’orient

Où ils demeuraient, ainsi qu’il est écrit plus haut : « leurs établissements s’étendirent dans la direction de la montagne de l’orient » (supra 10, 30). Ils partirent de là-bas pour se chercher un endroit qui les contiendrait tous, et ils ne trouvèrent que Chin’ar (Beréchith raba 38, 7)

11,3
Ils se dirent l'un à l'autre: "Çà, préparons des briques et cuisons-les au feu." Et la brique leur tint lieu de pierre, et le bitume de mortier.
L’un à l’autre

Un peuple à l’autre peuple : Mitsrayim à Kouch, Kouch à Pout, et Pout à Kena‘an (Beréchith raba 38, 8, Midrach tan‘houma 58, 25)

Allons

Préparez-vous. L’interjection hava (« allons ») est une invitation à travailler tous ensemble soit pour travailler, soit pour délibérer, soit pour porter un fardeau. En français : « appareiller »

Des briques

Parce qu’il n’y a pas de pierres à Bavel, qui est une vallée

Cuisons-les au feu

C’est ainsi que l’on fabrique les briques, en français : « tuiles ». On les fait cuire au four

Pour mortier

Pour crépir les murs

11,4
Ils dirent: "Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet atteigne le ciel; faisons-nous un établissement durable, pour ne pas nous disperser sur toute la face de la terre."
De peur que nous ne dispersions

Pour qu’Il ne nous inflige aucune catastrophe, qui provoquerait notre dispersion

11,5
Le Seigneur descendit sur la terre, pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils de l'homme;
Hachem descendit pour voir

Il n’avait pas besoin de descendre pour cela, mais le texte vient ici enseigner aux juges qu’ils ne doivent pas condamner l’accusé avant de l’avoir vu et d’avoir compris [l’objet du litige]. C’est ce qu’enseigne le Midrach tan‘houma (58, 18)

Les fils de l’homme

De qui auraient-ils pu être les fils ? D’ânes ou de chameaux, peut-être ? ! Ce dont il est question, c’est des fils du premier homme qui a dénié le bien [dont il avait été comblé] et qui a dit : « la femme – que tu m’as donnée avec moi –elle, m’a donné de l’arbre, j’ai mangé » (supra 3, 12). Eux aussi ont dénié le bien en se révoltant contre Celui qui les avait comblés de bienfaits et sauvés du déluge (Beréchith raba 38, 9)

11,6
et il dit: "Voici un peuple uni, tous ayant une même langue. C'est ainsi qu'ils ont pu commencer leur entreprise et dès lors tout ce qu'ils ont projeté leur réussirait également.
Voici un peuple uni

L’avantage dont ils disposent, c’est d’être un seul peuple et d’avoir tous une même langue, et c’est ainsi qu’ils ont pu commencer à faire [le mal]

Ne se dressera-t-il pas devant eux un obstacle

C’est une question. Le mot yibatsér (« se dresser un obstacle »), comme le rend le Targoum, marque une idée d’empêchement, comme dans : « Il arrête (yivtsor) la superbe des princes » (Tehilim 76, 13)

11,7
Or çà, paraissons! Et, ici même, confondons leur langage, de sorte que l'un n'entende pas le langage de l'autre."
Allons

Dieu, dans Son extrême modestie, a consulté Son tribunal (Midrach tan‘houma 58, 18)

Allons

Mesure pour mesure. Ils avaient dit : « Allons, construisons ! ». Dieu leur a rendu la pareille en disant : « Allons, descendons ! » (Midrach tan‘houma)

Confondons

- Le noun de nivla (« confondons ») indique le pluriel, et le hé final est un hé supplémentaire comme dans nérda (« descendons ») [du même verset]

Afin qu’ils n’entendent pas

Lorsqu’on demandera une brique, on apportera du mortier. L’un se dressera contre l’autre et le blessera à la tête (Beréchith raba 38, 10)

11,8
Le Seigneur les dispersa donc de ce lieu sur toute la face de la terre, les hommes ayant renoncé à bâtir la ville.
Hachem les dispersa de là

Dans ce monde-ci (Sanhèdrin 107b). Ils avaient peur d’être dispersés (verset 4). Leur crainte s’est réalisée. Comme l’a écrit Chelomo : « Ce que redoute le scélérat lui survient » (Michlei 10, 24, Midrach tan‘houma)

11,9
C'est pourquoi on la nomma Babel, parce que là le Seigneur confondit le langage de tous les hommes et de là l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre.
Et de là Hachem les dispersa

D’où l’on apprend qu’ils n’auront pas de part au monde futur (Sanhèdrin 107b). Quel a été le plus grave péché, celui de la génération du déluge ou celui de la génération de la tour de Bavel ? Les premiers n’avaient pas récusé le principe de l’existence de Dieu, les seconds l’ont récusé en entrant en guerre contre Lui. Et pourtant les premiers ont été anéantis, alors que les seconds ne l’ont pas été ! C’est parce que la génération du déluge pratiquait le vol et se livrait à des violences, d’où sa destruction, alors que celle de la tour pratiquait l’amour et la fraternité, ainsi qu’il est écrit : « une seule langue et des paroles identiques » (verset 1). On peut en déduire que la division est haïssable et que la paix est la valeur suprême (Beréchith raba 38, 6)

11,10
Voici les générations de Sem. Sem était âgé de cent ans lorsqu'il engendra Arphaxad, deux ans après le Déluge.
Chem était âgé de cent ans

C’est deux ans après le déluge qu’il a engendré Arpakhchad

11,11
Sem vécut, après avoir engendré Arphaxàd, cinq cents ans; il engendra des fils et des filles.
11,12
Arphaxad avait vécu trente cinq ans lorsqu'il engendra Chélah.
11,13
Arphaxad vécut, après la naissance de Chélah, quatre cent trois ans; il engendra des fils et des filles.
11,14
Chélah, à l'âge de trente ans, engendra Héber.
11,15
Chélah vécut, après avoir engendré Héber, quatre cent trois ans; il engendra des fils et des filles.
11,16
Héber, ayant vécu trente quatre ans, engendra Péleg.
11,17
Après avoir engendré Péleg, Héber vécut quatre cent trente ans; il engendra dès fils et des filles.
11,18
Péleg, âgé de trente ans, engendra Reou.
11,19
Après avoir engendré Reou, Péleg vécut deux cent neuf ans; il engendra des fils et des filles.
11,20
Reou, ayant vécu trente-deux ans, engendra Seroug.
11,21
Après la naissance de Seroug, Reou vécut deux cent sept ans; il engendra des fils et des filles.
11,22
Seroug, ayant vécu trente ans, engendra Nacor.
11,23
Après la naissance de Nacor, Seroug vécut deux cents ans; il engendra des fils et des filles.
11,24
Nacor, âgé de vingt-neuf ans, engendra Tharé.
11,25
Nacor vécut, après avoir engendré Tharé, cent dix-neuf ans; il engendra des fils et des filles.
11,26
Tharé, ayant vécu soixante-dix ans, engendra Abramé Nacor et Harân.
11,27
Voici les générations de Tharé: Tharé engendra Abram, Nacor et Harân; Harân engendra Loth,
11,28
Harân mourut du vivant de Tharé son père, dans son pays natal, à Our-Kasdim.
En présence de Tèra‘h son père

Au cours de la vie de son père. Le midrach nous apprend que c’est à cause de son père qu’il est mort. Tèra‘h avait dénoncé à Nimrod son fils Avram (Abram) pour avoir brisé ses idoles, et Nimrod l’avait jeté dans la fournaise. Haran avait adopté une position attentiste et s’était dit : « Si Avram sort vainqueur, je serai avec lui, et si c’est Nimrod qui a le dessus, je serai de son côté ! ». Quand Avram a été sauvé, on a demandé à Haran : « Avec qui es-tu ? » Haran a répondu : « Je suis avec Avram ! ». On l’a jeté dans la fournaise ardente, et il a été brûlé (Beréchith raba 38, 13). C’est de là que vient le nom Our-Kasdim : « le feu des Chaldéens ». Et le grammairien Mena‘hem ben Sarouq a expliqué : Our veut dire « vallée », comme dans : « Dans les vallées (ourim), rendez gloire à Hachem » (Yecha’ya 24, 15), ou encore : « le creux (meourath) où se cache la vipère » (Yecha’ya 11, 8). Tout repaire ou endroit creux est appelé our

11,29
Abram et Nacor se marièrent. La femme d'Abram avait nom Sarai, et celle de Nacor, Milka, fille de Harân, le père de Milka et de Yiska.
Yiska

C’est Sara, ainsi nommée parce qu’elle « voyait » (sokha) par l’esprit divin, et que tous « contemplaient » (sokhin) sa beauté. Ou encore : Yiska est à rapprocher de nesikhouth, qui suggère l’idée de noblesse, tout comme le mot Sara suggère celle de princesse

11,30
Saraï était stérile, elle n'avait point d'enfant.
11,31
Tharé emmena Abram son fils, Loth fils de Harân son petit fils, et Saraï sa bru, épouse d'Abram son fils; ils sortirent ensemble d'OurKasdim pour se rendre au pays de Canaan, allèrent jusqu'à Harân et s'y fixèrent.
Ils sortirent avec eux

Tèra‘h et Avram quittèrent cet endroit avec Lot et Saraï

11,32
Les jours de Tharé avaient été de deux cent cinq ans lorsqu’il mourut à Harân.
Tèra‘h mourut à ‘Haran

Après le départ d’Avram de ‘Haran et son arrivée dans le pays de Kena‘an, où il était resté plus de soixante ans. Il est écrit, en effet : « et Avram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de ‘Haran » (infra 12, 4). Etant donné que Tèra‘h avait soixante-dix ans à la naissance d’Avram, il en avait par conséquent cent quarante-cinq quand Avram a quitté ‘Haran. Il lui restait donc encore de nombreuses années à vivre. Pourquoi alors la Tora situe-t-elle la mort de Tèra‘h avant le départ d’Avraham ? C’est pour ne pas trop faire ressortir ces faits et que l’on ne dise pas : « Avram n’a pas accompli le devoir d’honorer son père, car il l’a abandonné âgé et il est parti ! » Voilà pourquoi le texte le présente dès à présent pour « mort » (Beréchith raba 39, 7). Les scélérats, en effet, sont appelés des « morts » déjà de leur vivant, et les justes, même après leur mort, continuent d’être appelés des « vivants », ainsi qu’il est écrit : « Benayahou fils de Yehoyada, fils d’un homme vivant » (II Chemouel 23, 20, voir Berakhoth 18a)

A ‘Haran

Selon certaines traditions], le noun de ‘Haran est retourné, pour nous dire que, jusqu’à l’époque d’Avram, la colère divine (‘haron) ébranlait le monde

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