Rabbi ‘Akiva demanda à [Rabban Gamliel et Rabbi Yehochoua : « Quelle est la halakha pour]
celui qui, [sans le savoir], égorge cinq animaux hors [du Temple] au cours d’une même
inconscience ? Doit-il [apporter cinq sacrifices pour le péché], un pour chaque [acte
d’égorgement], ou un [pour] tous [les actes d’égorgement ?] » Ils répondirent à [Rabbi ‘Akiva
:] « Nous n’avons pas entendu [de jugement de nos maîtres dans ce cas précis]. » Rabbi
Yehochoua dit : « J’ai entendu dire que celui qui mange [de la viande] d’une même offrande
provenant de cinq pots [différents dans lesquels elles ont été préparées], au cours d’une
même inconscience, est passible [de cinq sacrifices de culpabilité, qui concernent] la [viande
préparée dans] chaque [pot], en raison d’un usage abusif [des biens consacrés]. Et je
considère que ces questions [peuvent être déduites d’]une conclusion a fortiori : [si
quelqu’un est passible de cinq sacrifices de culpabilité pour une offrande préparée dans cinq
pots, il est à plus forte raison passible de cinq sacrifices pour le fait d’égorger cinq animaux
hors du Temple]. Rabbi Chimon dit : [Ce n’est] pas cette [question que] Rabbi ‘Akiva leur a
posée. [Elle] concernait celui qui mange de la viande provenant de cinq sacrifices au cours
d’une même période de méconnaissance. Quelle est [la halakha ? Doit-il] apporter un
[sacrifice] pour [le péché] pour tous [les sacrifices dont il a mangé du notar], ou doit-il
[apporter cinq sacrifices pour le péché], un pour chacun [des sacrifices dont il a mangé du
notar ?] Ils dirent à [Rabbi ‘Akiva :] Nous n’avons pas entendu [de décision de nos maîtres
dans ce cas précis]. Rabbi Yehochoua dit : J’ai entendu dire à propos de celui qui mange [de
la viande] provenant d’un sacrifice [préparé] dans cinq [pots différents], au cours d’une
même période de méconnaissance, qu’il est tenu [d’apporter des sacrifices de culpabilité
séparés] pour chaque sacrifice. [La viande préparée dans] chaque [marmite], en raison d’un
usage abusif [de biens consacrés]. Et je considère que ces questions [peuvent être déduites
d’]une conclusion a fortiori : [si quelqu’un est passible d’offrir cinq sacrifices de culpabilité
pour une offrande préparée dans cinq marmites, il est à plus forte raison passible d’offrir cinq
sacrifices pour le péché pour avoir mangé le notar de cinq offrandes séparées]. Rabbi ‘Akiva
dit à [Rabbi Yehochoua :] Si [tu rapportes] une halakha [que tu as reçue de tes maîtres
concernant celui qui mange le notar de cinq offrandes], nous l’accepterons, [mais] si [elle est
basée uniquement] sur la conclusion [a fortiori d’un usage abusif de biens consacrés], il y a
une réponse [qui réfute la conclusion. Rabbi Yehochoua] dit à [Rabbi ‘Akiva :] Réponds. [Rabbi
‘Akiva] dit : Et non ; [On ne peut pas déduire la halakha du notar par une déduction a fortiori
de l’usage abusif d’un bien consacré :] Si vous dites à propos de l’usage abusif [d’un bien
consacré qu’il est passible d’apporter cinq sacrifices de culpabilité, c’est peut-être parce qu’il
existe des éléments rigoureux supplémentaires propres à l’usage abusif]. En ce qui concerne
[l’usage abusif, la Torah] a établi [que le statut de] celui qui nourrit [une autre personne avec
de la viande sacrificielle est] comme [celui de] celui qui mange [de la viande sacrificielle], et
[le statut de] celui qui fait bénéficier [autrui d’un bien consacré qui n’est pas de la nourriture
est] comme [celui de] celui qui en tire un bénéfice [lui-même, en ce sens que chacun est
passible d’apporter un sacrifice de culpabilité pour usage abusif. De plus, la Torah] a ajouté
l’usage abusif [d’un bien consacré qui a été effectué] sur une période prolongée, [c’est-à-dire
que si quelqu’un a tiré un bénéfice d’une demi-pérouta un jour et d’une demi-pérouta le
lendemain, il est passible d’apporter un sacrifice de culpabilité pour usage abusif]. Diriez-vous
[la même chose] à propos du notar, qui ne comporte aucune de ces [halakhot ?]
