Rabbi ‘Akiva demanda à [Rabban Gamliel et à Rabbi Yehochoua, au marché aux viandes
d’Emmaüs :] « Quel est [le statut d’]un membre pendant d’un animal ? [Est-ce qu’il transmet
une impureté rituelle comme un membre coupé ? »] Ils répondirent à [Rabbi ‘Akiva :] « Nous
n’avons pas entendu [de jugement de nos maîtres à ce sujet], mais nous avons entendu [dire
qu’un] membre pendant d’une personne est rituellement pur. » Et [c’est] ainsi [que se]
comportaient à Jérusalem [les gens] atteints d’ulcères, [dont les membres étaient pendants
à cause de leur maladie : chacun d’eux] se rendait la veille de Pessa’h chez le médecin, qui
coupait [le membre atteint presque entièrement] jusqu’à ce qu’il ne reste [qu’un] cheveu [de
chair, de sorte que ni le médecin ni le malade ne soient rendus rituellement impurs par un
membre coupé. » Ensuite, le médecin] enfonçait [le membre] dans une épine [fixée au sol ou
au mur], et [le malade] se dégageait de [l'épine, sectionnant ainsi complètement le membre].
Et le [malade] accomplissait [le rite de] son offrande de Pessa’h, et le médecin accomplissait
[le rite de] son offrande de Pessa’h, [car aucun des deux n'avait touché le membre une fois
celui-ci sectionné. En tout cas, tant qu'il pendait, le membre ne transmettait pas d'impureté].
Et je pense que ces choses [peuvent être déduites d']une conclusion a fortiori. [Si le membre
d'une personne, dont l'impureté est grave lorsqu'il est amputé, ne transmet pas d'impureté
lorsqu'il est suspendu, il est d'autant plus logique que le membre d'un animal, dont l'impureté
est indulgente lorsqu'il est amputé, ne transmette pas d'impureté lorsqu'il est suspendu].