(Avant la rencontre entre Ya’akov et son frère Essav, Ya’akov va lutter avec un ange. Lorsque l’ange a vu qu’il ne pouvait prendre le dessus sur Ya’akov, il le frappa à la hanche comme il est dit (Béréchit 32, 26) : « voyant qu'il ne pouvait le vaincre, il lui pressa la cuisse ». Par la suite la Torah nous enseigne (ibid. v.33) : « C'est pourquoi les enfants d'Israël ne mangent point aujourd'hui encore le nerf sciatique, qui tient à la cavité de la cuisse; parce que Ya’akov fut touché à la cavité de la cuisse, sur le nerf sciatique ».)
[L'interdiction de manger] le nerf sciatique s'applique [aussi bien] en Erets [Israël] qu'à l'étranger, aussi bien en présencedu Temple (c'est-à-dire à l’époque du Temple), qu'en l’absence du Temple, [et en ce qui concerne les animaux] profanes et avec en ce qui concerne les animaux consacrés. Et cela s'applique aux animaux domestiques et aux animaux sauvages (autorisés), à la cuisse de la [jambe] droite et à la cuisse de la [jambe] gauche. Mais cela ne s'applique pas à un oiseau, car le [verset fait référence au nerf sciatique comme étant « sur la cavité de la cuisse » (Béréchit 32,33), et un oiseau] n'a pas de cavité [sur la cuisse].
[Et l'interdiction] s'applique à [un fœtus animal tardif] [chalil] [dans l'utérus]. Rabbi Yehouda dit : Cela ne s’applique pas au fœtus ; et [de même], sa graisse (‘hélev) est permise. (Il s’agit ici de la graisse qui entoure le nerf sciatique qui a priori n’est pas interdite par la Torah, mais les gens ont émis une barrière et se l’ont interdit. Selon d’autres commentaires étant donné que l’abattage de la mère autorise tout le fœtus, y compris le nerf sciatique, pour Rabbi Yehouda ; il autoriserait également toutes les graisses interdites.)
Et les bouchers ne sont pas jugés crédibles [pour affirmer que] le nerf sciatique [a été enlevé ; c'est] la déclaration de Rabbi Meïr. Et les Sages disent : Ils sont jugés crédibles sur [le nerf sciatique] et sur la graisse [interdite] (’hélev).
