Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
L’épreuve de Sarah
« Et Sarah mourut » (23,2)
Comme l’explique nos Sages, Sarah avait un niveau spirituel beaucoup plus élevé que celui de son mari, Avraham. Pourtant, lorsqu’elle apprend que son fils Its’hak va être amené en sacrifice, elle n’arrive pas à supporter cela, à un point tel qu’elle quitte ce monde. Or, Avraham, quant à lui, surmonte brillamment cette épreuve. Comment est-ce possible ?
Voici trois réponses :
La première est rapportée par le Rav Kaniewsky : Avraham a été ordonné par Hachem d’accomplir la Mitsva de sacrifier son fils. Or, le mérite de la Mitsva l’a protégé, ce qui n’a pas été le cas pour Sarah qui n’a pas reçu cette ordonnance.
La seconde est donnée par le Rav Chmoulévitz : Hachem a présenté cette épreuve à Avraham étape par étape, au fur et à mesure, afin de ne pas le choquer et qu’il puisse tenir le coup. En revanche, la nouvelle a été annoncée subitement à Sarah qui n’a pas eu le temps de se faire à cette idée.
Enfin, la troisième réponse, qui prend une direction opposée aux deux précédentes, nous explique que l’âme de Sarah a brusquement quitté son corps en raison d’une joie extrême qui l’a envahie en apprenant que son fils a mérité d’être sacrifié en l’honneur d’Hachem !
Tout est pour le bien
« Avraham était vieux, avancé dans la vie ; et l'Éternel avait béni Avraham en toutes choses » (24,1)
De nos jours, beaucoup de jeunes posent des questions et émettent des contradictions au niveau de la façon dont D.ieu gère le monde.
En revanche, les personnes matures, ayant l’expérience de la vie, ont eu le mérite de comprendre que la manière d’agir d’Hachem se situe bien au-delà de notre compréhension, et que tout est pour notre bien.
Cette idée se retrouve dans notre verset : Avraham était vieux, avancé dans la vie - lorsqu’un homme arrive à un certain âge, il comprend que tout ce qu’Hachem a fait pour lui jusqu’à présent - l'Éternel avait béni Avraham en toutes choses - n’avait qu’un seul but : son bien !
Je veux faire comme Eliézer !
« Je ne mangerai que quand j’aurais parlé » (24,33)
Un jour, le Rabbi de Mikarov envoya son élève chez le Rabbi de Mipchédbourz afin d’organiser des fiançailles avec l’un des membres de la famille.
Le Rabbi reçut l’élève avec des friandises, mais ce dernier répondit :
« Lorsqu’Eliézer a été envoyé pour trouver une épouse à Its’hak, il a refusé de manger chez Bétouel tant qu’il n’avait pas fini de parler. C’est pourquoi je ne peux pas manger pour l’instant ! »
Le Rabbi lui répondit :
« La situation est différente car Eliézer a été gratifié d’un miracle. Son voyage a duré seulement une après-midi, alors que le temps réel pour un tel voyage est de 14 jours ! C’est pourquoi il a refusé de manger car cela faisait seulement quelques heures qu’il avait pris son repas. Mais en ce qui te concerne, vu que tu as voyagé durant trois jours pour venir me voir, tu dois d’abord manger pour reprendre des forces, et ensuite tu pourras parler… »