Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
Le Gadol Hador
« Lorsqu’un homme meure dans la tente… » (19,14)
Nos sages nous expliquent que ce verset parle aussi d’un homme qui se consacre corps et âme dans l’étude de la Torah, sans perdre de temps.
Un exemple de cette abnégation est sans conteste la vie du Rav Chlomo Zalman Auerbach (de mémoire bénie), comme en témoigne son fils.
Lorsque le Rav Auerbach s’est marié, son beau-père qui était extrêmement riche, lui légua un terrain entier à Bat Yam, afin de subvenir aux besoins de la famille.
Un jour, alors qu’Israël était sous mandat britannique, les anglais décidèrent d’imposer un impôt sur tous les propriétaires de terrain. Voyant que ce problème pouvait le perturber dans son étude, le jeune Rav pris une décision importante. Il se rendit à Bat Yam et rentra dans la première agence immobilière qu’il rencontra et proposa de mettre en vente son terrain d’une grande valeur à un prix inferieur au marché, afin de le vendre au plus vite. A son retour, il déclara à sa famille qu’il avait fait la meilleure affaire du siècle. Une fois l’argent en sa possession, on lui proposa de placer cet argent en banque afin d’en retirer des intérêts et faire vivre sa famille. On lui indiqua de se rendre dans une banque et il discuta sur place avec le directeur de l’agence sur les modalités du placement. Celui-ci lui conseilla de consacrer chaque vendredi une demi-heure pour profiter au mieux de son argent et des placements à faire. Le Rav se leva et déclara : "Cela ne m’intéresse pas, une demi heure c’est beaucoup trop et cela me déconcentrera de mon étude !"
Il s’investit alors corps et âme dans son étude et devint le Gadol Hador que l’on connait.
La Téfila
« Et Moche pria en faveur du peuple. » (21,7)
Le Rav Tana (de mémoire bénie), Dayan de Tel Aviv, pose la question suivante :
Nous savons tous que la raison pour laquelle nous ne récitons que 7 bénédictions dans la ‘Amida du Chabbath au lieu de 18 comme dans la semaine, est pour ne pas se fatiguer en ce jour saint. Alors pourquoi nos Sages n’ont pas également décidé de réduire les Psouké Dézimra afin de ne pas fatiguer les gens ?
Il répondit que puisqu’il s’agit de versets liés à des chants et des louanges au Créateur, il est évident que cela ne viendrait pas à l’esprit d’un homme de penser que c’est fatiguant.
Un érudit en Torah se rendit chez le Rav Steinmann Chlita pour recueillir son conseil au sujet de graves problèmes qui le perturbent dans sa vie. Le Rav répondit : "Avant de commencer ta Téfila, réfléchis un instant à ce que tu vas demander à Hachem et notamment concernant tous tes problèmes. Et immédiatement après cela, tu enchaines avec ta Téfila qui sera avec beaucoup plus de concentration et sera acceptée dans le Ciel."
Nos enfants
« Gravée par nos ancêtres. » (21,18)
Le 1er Admour de Gour (Le ‘Hidouchei Harim) disait que, tant que la Torah est fixée et gravée dans notre cœur, elle nous protège. La Torah est "un arbre de vie pour ceux qui s’y accrochent", dans la même mesure qu’un homme s’y attache, alors il y trouvera de la vie.
C’est comme dans l’exemple d’un homme qui se noie et à qui l’on jette une corde pour sortir de l’eau. Tant qu’il s’y accroche fortement, il aura beaucoup plus de chance d’être sauvé.
Il est de même pour l’éducation de nos enfants. Lorsque des couples s’installent dans une ville qui ne correspond pas à leurs attentes en matière de Torah, la question est de savoir que va-t-il advenir de leurs enfants quand ils vont grandir ? Faut-il rester ou partir ? La réponse est que tant que la Torah est fortement gravée en nous et que règne une ambiance de Torah dans la maison, il n’y a pas de raison de s’inquiéter pour nos enfants.