Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
Préserver la Torah
« Hachem parla à Moché dans le désert… » (1,1)
Sur ce verset, nos sages nous enseignent dans le Midrash Yalkout Chimoni : la Torah a été donnée au moyen de 3 éléments : le feu, l’eau et le désert.
Le Rav Meir Chapira explique qu’il y a 3 situations, l’une plus dure que l’autre, où se dévoile la grandeur spirituelle d’un homme.
Par le feu : Avraham Avinou s’est jeté dans la fournaise ardente par abnégation.
Par l’eau : Na’hchon ben Aminadav est rentré le premier dans l’eau pour que la mer s’ouvre, et ceci pour le peuple d’Israël.
Par le désert : Le peuple erre dans le désert pendant quarante ans dans des conditions difficiles, et préserve malgré tout la Torah avec abnégation.
Les actes des parents sont un signe pour les enfants. Tout au long des générations, nous trouvons des juifs qui accomplissaient la Torah dans des conditions difficiles et parfois au péril de leur vie. Et même si les difficultés se prolongent sur une longue période, le peuple d’Israël accompli la Torah pour la préserver.
Le don de la Torah... pour tous !
« Hachem parla à Moché dans le désert… » (1,1)
D’après la précédente explication du Yalkout Chimoni, le Rav Noa’h Lipchitz trouve une formidable allusion pour ceux qui étudient la Torah.
Par le feu : l’étude de la Torah doit être enflammée. L’homme doit se montrer "brûlant" pour étudier.
Par l’eau : comme l’eau descend des hauteurs pour atteindre le bas, un homme doit se montrer humble dans son étude.
Par le désert : l’étudiant en Torah doit se considérer comme un désert, c'est-à-dire vide, afin de se remplir de Torah. Il ne doit pas croire qu’il connait déjà tout, sinon son étude sera infructueuse.
Cette Paracha Bamidbar est lue juste avant la fête de Chavou’ot. Le Rav Moché Feinstein nous explique qu’il existe un soupçon de fausse modestie dans tout un chacun : c'est-à-dire que l’on pourrait se dire "je ne suis pas apte à étudier" et ainsi perdre de nombreuses Mitsvot.
C’est pourquoi la Torah nous raconte le compte des Bné Israël, du plus petit au plus grand. Il n’y a pas de différence entre Moché Rabbénou ou un autre juif. Chacun a son importance pour recevoir la Torah, et c’est la leçon de cette Paracha, la veille de Chavou’ot.
Le recensement
« Moché les a comptés dans le désert, comme le lui a ordonné Hachem. » (1,19)
Pourquoi la Torah témoigne que le compte des Bné Israël a été ordonné par Hachem ?
Le Rav Moché Feinstein explique que dans un pays bien dirigé et structuré, il y a une utilité à connaitre exactement le nombre des habitants afin d’évaluer les différents besoins alimentaires ou autres.
Lorsque les Bné Israël étaient dans le désert, ils mangeaient et buvaient à volonté de la manne et du puits. Les nuages les protégeaient, leurs habits grandissaient avec eux… Il se trouve que leurs besoins étaient entièrement satisfaits et il n’y avait donc pas de nécessité à les dénombrer dans le désert.
Et notre verset vient précisément nous enseigner que si ce n’était l’ordre d’Hachem, on n’aurait pas dénombré les Bné Israël. Mais une fois qu’Hachem l’a ordonné, il nous faut l’accomplir sans hésitation et sans poser de question, même si nous trouvons cela inutile !