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"Aidez mon ‘Héder, un lieu unique au monde !"

Mis en ligne le Lundi 10 Juillet 2017

Aujourd’hui, alors que j’étais comme tous les matins en chemin pour l’école, j’ai eu envie, je ne sais pas pourquoi, de partager avec vous mes réflexions sur cet endroit unique au monde : mon ‘Héder.

Comme tous les matins, je fais mon chemin à pied jusqu’à mon ‘Héder. Je me dépèche pour ne pas être en retard à la Téfila, qui va commencer dans quelques minutes. J’aime beaucoup la Téfila à l’école, parce que mon Rav prend la peine d’y participer, bien qu’il ait déjà prié tôt avant. Quand je prie avec Kavana, il le remarque toujours et me complimente. Comment fait-il pour faire attention à tous ces détails ?

Dans mon cartable, mon Sidour, ma Michna, ma trousse, un sandwich pour le goûter et ma bouteille d’eau. Tout cela est un peu en vrac mais ce qui compte, c’est que j’adore les cours au ‘Héder et que pour rien au monde, je ne raterai un jour de classe !

L’une des raisons pour lesquelles j’aime tellement mon ‘Héder, c’est mon Rav de cette année, qui a le talent d’enseigner chacune des matières de manière passionnante. Au mois de Nissan par exemple, au moment de réciter la Birkat Hailanot, il a amené toute la classe chez lui, dans son jardin, pour nous montrer les beaux arbres fruitiers qu’il a et que nous puissions prononcer dessus la bénédiction ! Sa femme avait même préparé de délicieux gâteaux pour nous. Humm…

Notre Rav a aussi une particularité, c’est qu’il considère tout ce qui touche aux Mitsvot de Ben Adam Lé’havéro comme très important. Il dit toujours que sa véritable satisfaction, c’est de voir un enfant partager son sandwich avec un autre (par exemple si un élève a oublié son goûter à la maison), plutôt que de nous voir nous disputer la première place à un concours (même si cela aussi a son importance, bien sûr).

Il y a bien sûr aussi mes copains. Pendant la récréation, on discute, on joue, parfois même on fait les fous, mais bien sûr on ne dépasse pas certaines limites. Il est strictement interdit de se pousser ou de lever la main, ‘Has Véchalom ! C’est une Avéra très grave et personne n’a envie de faire de Avérot…  Au contraire, ici au ‘Héder, on n’a qu’un seul but : grandir en Torah. Chimon par exemple veut devenir conférencier, Nathan veut être Sofer ; j’ai un copain qui chante très bien et qui veut être ‘Hazan ; un autre, David, qui veut devenir TalmidHakham ; moi j’aime aider les autres et je voudrais faire du ‘Hessed et ainsi de suite.

Mais je vous avoue aussi qu’il y a des jours où je suis un peu angoissé. Je vais vous expliquer : la dernière fois, mon Rav m’avait envoyé en salle des profs pour faire une photocopie et là, j’ai surpris une conversation…

Que vous dire ? Ce que j’ai entendu n’était pas très rassurant. J’avais bien remarqué les cernes autour des yeux de mon Rav ces derniers temps… Et il n’était pas le seul parmi les professeurs à avoir l’air préoccupé. Mais quand j’ai entendu de mes propres oreilles que la mairie menaçait de fermer notre école, je ne peux pas vous dire ce que j’ai ressenti ! Mes mains se sont mises à trembler, je n’arrivais même pas à appuyer sur les boutons de la photocopieuse. J’ai senti que mes jambes allaient me lâcher, comme après avoir fait un sprint.

Quand je suis retourné en classe avec la feuille que mon Rav m’avait demandée, je devais être très pâle parce qu’il m’a regardé l’air étonné. Puis il m’a demandé : « Yonathan, tout va bien ? » J’ai ouvert la bouche pour répondre, mais je ne savais pas quoi dire. D’un coup, j’ai regardé mon Rav, mes copains, les murs de ma classe avec un autre œil.

Quand je suis rentré à la maison, j’ai attendu que Maman finisse d’aider ma sœur Téhila à faire ses devoirs et je lui ai demandé : « Maman, tu as entendu qu’on menace de fermer l’école ? » Elle s’est retournée vers moi et j’ai compris qu’elle était au courant depuis longtemps, puisqu’elle m’a demandé : « Ca y est, ton Rav vous a parlé de la situation ? » Ensuite, je n’ai pas tout saisi à ce que Maman m’a expliqué, mais j’ai compris que si l’école ne trouve pas une grande somme d’argent d’ici quelques mois, elle va devoir fermer ses portes. J’en ai la chair de poule rien que d’y penser…

Mais enfin, me suis-je dit, comment veulent-ils que mon directeur trouve tous ces sous alors qu’il se démène déjà pour que nous ayons un repas à peu près correct le midi ? Ne peuvent-ils pas faire comme nous, se contenter de ce qu’il y a et dire merci ? C’est vrai quoi, mardi dernier par exemple, on n’a eu à la cantine que des pâtes et de la salade. Pas de shnitzels, pas de poisson pané, pas de fruits. Vous pensez que l’un d’entre nous aurait osé se plaindre ? On a mangé comme si nous n’avions même pas remarqué qu’il manquait les 2/3 du repas, avons récité le Birkat Hamazon et sommes retournés en cours…

Heureusement, Maman m’a dit que des gens gentils ont entendu parler de notre école, de l’éducation exceptionnelle qui y est donnée et de la menace de fermeture. Ils sont d’accord de nous aider. Moi, je crois aux miracles. Et je pense bien qu’un miracle, celui de la survie de notre ‘Héder, est sur le point de se produire, avec l’aide de gens Tsadikim et celle de D.ieu !

Torah-Box souhaite tenter l'impossible : éviter la fermeture de cette école. Cliquez-ici pour aider selon vos moyens : www.torah-box.com/tachbar 

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