Chalom ! Il y a un adage 'Hassidique, rapporté au nom de Tsadikim : au mois de Tichri, nous faisons Téchouva, mus par la crainte divine, tandis qu'au mois de Nissan, nous faisons Téchouva par amour. C'est pourquoi la coutume consiste à Roch Hachana, de procéder à Tachlikh, une coutume de plus en plus ancrée et que fait-on pendant Tachlikh ? Nous jetons les fautes dans l'eau, que Hachem recueille, puis nous partons. C'est une Téchouva, mais un repentir motivé par la crainte. Les lettres formant le nom de Tichri sont l'alphabet à l'envers : Tav, Chin et Rech. Dans l'ordre, c'est Alef, Beth, Guimel, Dalet, Hé et Vav ; mais lorsqu'on commence à l'envers, c'est Tav, Chin, Rech. C'est à l'envers. Cela représente la crainte. Mais lorsque nous sommes au mois de Nissan, le Nom saint utilisé au mois de Nissan – chaque mois a un Nom qui est lui est attitré – est le Tétragramme, il figure dans les Sidourim pour la prière de Moussaf de Roch 'Hodèch, c'est le Tétragramme Youd Ké Vav Ké, dont les initiales forment le verset : Yismé'hou Hachamayim Vétaguel Haaerets (Que les cieux se réjouissent, que la terre soit dans l’allégresse), c'est une Téchouva motivée par l'amour.
À ce sujet, nous parlons de Mayim Chélanou (eau qui a « dormi ») : il y a un intérêt, lorsque nous fabriquons les Matsot, d'utiliser cette eau particulière, et certains en faisaient toute une affaire : certains Admorim allaient en puiser, dans la joie, ils dansaient et chantaient la mélodie : Ouchavtem Mayim Bésasson. Quelle était l'intention ? Nous puisons maintenant l'eau où des fautes ont été jetées en Tichri, et désormais, nous la transformons, afin qu'il y ait un repentir motivé par l'amour. On prend cette eau, que l'on utilise pour la fabrication des Matsot. On consomme ensuite ces Matsot le soir du Séder dans la joie, en état de liberté. Voilà un point important.
J'aimerais ajouter une petite idée. Un verset du roi David dit : « Autant l’Orient est éloigné de l’Occident, autant Il éloigne de nous nos manquements » : Hachem éloigne nos fautes, tout comme l'Orient est éloigné de l'Occident. Quelle est l'idée véhiculée ici ? L'homme qui faute face à un roi de chair et de sang, si le roi renonce à son honneur, ce dernier ne renonce pas. Il n'y a même pas une notion de Téchouva. Or, pour Hachem, qui est le Roi des rois, la notion de Téchouva n'aurait pas dû exister. L'auteur du Haflaa s'interroge : quel est le sens d'un roi qui renonce à son honneur et son honneur ne renonce pas ? Car il ne s'agit pas de son propre honneur, mais de l'honneur du peuple. L'auteur du Haflaa explique qu'il s'agit là d'un roi de chair et de sang, il accède au trône par le peuple et de ce fait, il ne peut pas renoncer à l'honneur du peuple. Mais Hachem est le Roi des rois de toute la Création qu'Il a créée, tout Lui appartient, et Il peut renoncer, donc Hachem nous pardonne, même lorsque nous avons commis une très grande faute. Que dit Hachem ? Je me fais relativement petit, comme si vous aviez commis une faute relativement peu importante, ainsi, Je vous pardonne. Donc, « Autant l’Orient est éloigné de l’Occident, autant Il éloigne de nous nos manquements » Hachem s'éloigne de la faute qui a été commise contre Lui et Il la réduit afin que la Téchouva puisse faire son effet.
Nous devons exploiter cette période du mois de Nissan pour nous repentir, car la Téchouva, c'est également revenir, car Téchouva est du langage Lachouv (revenir). Où doit-on revenir ? C'est le moment de consacrer du temps aux enfants, c'est une période de liberté, il n'y a pas de travail – il y a du travail à la maison – mais c'est une période où l'on s'investit à la maison, on passe du temps en famille. On essaie de sensibiliser la famille, de chanter ensemble, de s'attacher à la spiritualité, et ainsi, Hachem fera en sorte de nous rattacher tous ensemble et de nous rattacher à Lui par ce biais par la venue du Beth Hamikdach, Amen.
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