Les maisons des Grands de la Torah, Rabbi Aharon Leib Steinman et Rabbi ‘Haïm Kanievsky sont noires de monde tous les jours de la semaine, tandis que leur porte est largement ouverte pour recevoir tous ceux qui se tournent vers eux pour un conseil ou une bénédiction.
Chaque jour, une longue file attend dans les escaliers de leurs maisons, composée de jeunes hommes n’arrivant pas à se marier, d’enfants malades, ou d’hommes d’affaire. Les yeux de tous sont levés vers les Grands de la génération, qui pèsent leur réponse avec précision, la sagesse et la vérité de la Torah se faisant entendre de leur bouche, et aucune erreur n’émanant d’eux.
Cette semaine, cela a encore été démontré à travers une histoire extraordinaire qui nous montre une nouvelle fois le dévouement des Sages de la génération, et leur vision lointaine.
Plusieurs personnes religieuses engagées dans le milieu de l’éducation se sont rendus cette semaine chez Rav ‘Haïm Kanievsky, avec une question délicate.
Un étudiant en Yéchiva, arrivé en âge de se marier, s’est fiancé avec une jeune fille de bonne famille, mais on leur a fait savoir à présent (d’une source sure selon eux) que le jeune homme - dont l’apparence extérieure, tout comme son endroit d’étude, prouvent a priori qu’il est un bon étudiant affairé à la Torah - a en réalité une extériorité qui ne reflète pas son intériorité.
« Le jeune homme s’est totalement détourné du droit chemin, bien que de l’extérieur il n’ait pas changé du tout », déclarèrent les personnes à Rabbi ‘Haïm, en lui présentant la lourde question : sont-ils dans l’obligation de raconter cela à sa fiancée qui est une excellente jeune fille, ou non ?
Rabbi ‘Haïm réfléchit quelques minutes sur le sujet, et leur dit d’abord qu’ils devaient garder le silence du fait que même si la chose arrive aux oreilles de la jeune fille, elle ne devrait pas y croire.
Après réflexion, Rabbi ‘Haïm dit que du fait qu’il s’agissait d’un sujet essentiel - la création d’un foyer juif -, il est important de vérifier que le jeune homme craint la parole de D.ieu et respecte la Torah et les Mitsvot, mais d’un autre côté faire faire attention à ne pas « casser un Chidoukh » sans raison concrète. Ainsi, il leur conseilla d’aller prendre conseil également chez Rav Steinman.
Les personnes se rendirent donc chez Rav Steinmann et lui présentèrent le dilemme. A leur grand étonnement, Rav Steinman répondit de la même manière et dit que « du fait qu’il est impossible de savoir si l’information est exacte, ainsi "Chev vé-al ta’assé" ("assis-toi et ne fais rien"), et il ne faut pas en parler à la jeune fille. »
Hier, les éducateurs se sont rendus compte que les Grands d’Israël avaient vu au loin et qu’ils avaient eu raison de ne pas croire en cette information. En effet, on fit savoir aux éducateurs qu’il s’agissait en réalité d’une tentative de l’un des ennemis de la famille du jeune homme, qui avait répandu une information mensongère dans le but de faire du tort à leur fils, qui est en fait un Ben Torah rempli de crainte du Ciel et un brillant étudiant.
Après avoir vérifié l’information, les éducateurs ont tiré une grande morale en voyant l’ampleur de la responsabilité ressentie par les Sages d’Israël pour chaque question, ainsi que leur intelligence et l’étendue de leur vision.