En 13 heures seulement, depuis le moment où il a été publié, ce message sur Facebook a réussi à attirer des milliers de personnes qui ont mis un « like », et ce n’est pas un hasard.
Avi’haï Chanti est un Arabe en processus de conversion au judaïsme, et lorsqu’on lit ses propos publiés sur ce post, il est difficile de rester indifférent : « Commençons ainsi : je suis arabe dans un corps de Juif, et me trouve en processus de conversion. Avant de commencer mon histoire difficile, je suis obligé de préciser que je viens d’une famille arabe aimante. Je ne déteste pas les Arabes, vraiment pas. J’aime les Arabes…, mais ceux qui sont comme moi, qui pensent juste comme moi. Qui pensent exactement comme les Juifs, comme toute personne normale qui déteste d’une haine mortelle celui qui le déteste, qui déteste les terroristes, ou tout ce qui nous empêche de vivre ensemble.
A mon avis, toute personne qui vit dans ce pays est obligée de haïr toute personne qui ose nous faire du mal. "Nous", j’entends tout le peuple juif, sans exception. Nous sommes unis dans un but unique, et si quelqu’un l’a oublié, sa place ne se trouve pas dans l’Etat d’Israël, et ce, coûte que coûte : Juif, musulman, chrétien, etc. C’est l’Etat des Juifs et nous devons tous le respecter, comme il nous respecte tous, sans exception.
Tout le monde me connaît comme un Arabe et m’aime en tant que tel, je le ressens dans les 248 membres de mon corps. J’ai décidé de me convertir - non pas pour qu’on m’aime, mais pour moi-même. Je viens d’une famille arabe qui a grandi au côté de Juifs toute la vie. J’ai toujours été fier d’appartenir à ce peuple moral et noble - le peuple juif. Un peuple qui a tant souffert, un peuple que tout le monde tente de combattre, depuis l’époque du Tanakh. Malgré tout, ce peuple continue à faire preuve de patience, de tolérance, de force. Il réussit, et toujours, j’insiste, toujours, prête son assistance à tous ceux qui demandent sa protection.
Après avoir grandi auprès de vous, les Juifs, j’ai compris à quel point je voulais faire partie de cette toute petite terre, à quel point je veux me lever chaque matin, mettre les Téfilines, prier, aller à la synagogue. Je voudrais que mes enfants grandissent comme des Juifs, avec la tradition d’un peuple noble et tolérant, un peuple dont moi et toute ma famille sommes fiers de faire partie. Je suis tombé amoureux de ce peuple. »
A ce moment-là, Avi’haï s’adresse au peuple juif, dans le but de s’assurer qu’on le recevra les bras ouverts, ou qu’on ne le repoussera pas sans avoir l’air de rien. « Je ne mentirai pas en disant que je n’ai pas peur, et je n’ai pas honte de dire que j’ai besoin de soutien et un témoignage de votre bienveillance, pour me sentir bien avec ce que j’ai dévoilé », écrit-il.