La Mitsva de libérer des otages est de première importance dans la Torah, et il sera même permis de vendre un Séfer Torah afin de payer le prix de la rançon. Toutefois, nos Sages ont émis une restriction lorsque la somme réclamée est trop importante et ce, afin de ne pas encourager d’autres prises d’otages. L’époque contemporaine se trouve confrontée à une nouvelle forme de rançon : celle de la libération de terroristes, qui est d’un tout autre ordre qu’une réclamation d’argent. Le prix demandé sera forcément trop élevé, dans la mesure où il y a lieu de présumer que cette libération engendrera à l’avenir d’autres actes criminels. On en a la confirmation avec les événements du 7 octobre durant lesquels ont participé au carnage, des prisonniers libérés (dont Sinwar) en échange du soldat Guilad Chalit. Le gouvernement se trouve donc actuellement face à un dilemme inexorable, quand on sait que d’un côté, les personnes détenues par le ‘Hamas sont en danger et que d’un autre côté, tout échange coûte très cher et se fera forcément au détriment de la guerre à Gaza (cessez-le-feu oblige), risquant ainsi de causer encore plus de pertes chez nos soldats.
Mais voilà que l’on entend qu'à Tel Aviv se sont déclenchées des manifestations tapageuses soutenues par certains médias (ne provenant pas des familles frappées par l’absence douloureuse de leurs proches), qui accusent le gouvernement de délaisser le sort des otages qui doit rester “la priorité absolue avant même le démantèlement du ‘Hamas” ! Mais qui sont donc ces prétentieux qui se présentent comme des “experts” pour trancher de tels dilemmes ?
En réalité, ces personnes ne s'intéressent pas réellement aux victimes mais les utilisent comme prétexte pour alimenter leur mécontentement envers Netanyahou et son gouvernement. Ce sont elles qui, pendant la période du Covid, manifestaient devant la maison du chef d'État en dépit de l’interdiction de la police et qui, dernièrement, exprimaient bruyamment dans les rues leur désaccord contre les réformes judiciaires. Elles attisent la haine autour d’elles, n’ont pas de limite dans leur action et ont été jusqu'à menacer (!) les familles des otages qui osaient accorder leur confiance au gouvernement. Figées dans leur conception, elles ne se rendent même pas compte (ou si, peut-être ?) que leur action affaiblit Israël et fait monter le prix de ces otages.
Rappelons-nous de deux personnages rapportés dans la Torah, Datan et Aviram, qui étaient des semeurs de zizanie, irrespectueux de la loi et les délateurs de Moché Rabbénou auprès de Pharaon. Ces deux seront toujours présents pour créer du désordre dans la période charnière que représente la sortie d’Égypte. Si la Torah nous cite leur nom, c’est forcément pour nous indiquer que c’est justement leur nom et leur ego qui constituaient le moteur de leurs revendications.
Heureusement les citoyens israéliens - tout comme une grande partie des familles d’otages - ne sont pas dupes et ne leur accordent aucun crédit. Le peuple recherche l’union et se recueille dans la prière pour nos frères en captivité. Saluons au passage la grandeur d’âme d’Avraham Ohana et Yonathan Goldberg, pères d’otages, qui s’écartent de toute action médiatique ou auprès des Nations et se tournent vers la Émouna, croyant au mérite de l’étude et de la prière collectives pour la libération de leurs enfants. Comment ne pas mentionner aussi Iris ‘Haïm qui pardonnera publiquement aux soldats qui ont tué par inadvertance son fils détenu à Gaza ?
“Qui est comme Ton peuple, Israël, nation unique sur la terre !”
Continuons tous à prier pour tous ces otages !