L'effet apaisant et encourageant d'une belle chanson nous est bien familier. On éprouve tous le besoin de chanter ou d'écouter quelqu'un chanter à certains moments de notre vie, ces moments d'émotion, de joie, ou au contraire, de mélancolie. Les belles paroles, la mélodie, ont le pouvoir de nous connecter au plus profond de notre être et de nous transporter à des horizons lointains, nous permettant ainsi de ressentir un bien-être tellement agréable, une sensation de grandeur… Un peu comme si on sortait des frontières du corps si limitant et qu'on allait vers l'infini.
C'est ce qu'on ressent quand on regarde la mer par exemple. Le bruit des vagues, le bleu azur, l'immensité de cette étendue agissent sur nous comme un calmant naturel. Tout d'un coup, le stress nous quitte, il s'évapore dans l'air, faisant place à un calme profond, un sentiment de plénitude et de sérénité. Nous, les enfants d'Israël, avons été gratifiés de la plus belle chanson de l'humanité : notre sainte Torah comme il est écrit : ”Et maintenant, écrivez pour vous ce cantique, qu’on l'enseigne aux enfants d'Israël et qu'on le mette dans leur bouche…” (chap.31, verset 19). Nombreux sont les gens qui n'osent s'approcher des Mitsvot de la Torah de peur d'être enfermés dans des règles qui voleront leur liberté. Pratiquer le Chabbath, la Cacheroute, la pureté familiale, la Tsni'out, leur semble tellement contraignant, limitant, étouffant ! Ces sentiments négatifs prennent leur source dans une perception erronée du concept de liberté. Le monde dans lequel nous vivons nous pousse à croire que plus tout sera permis, plus on sera heureux. Ceci est une erreur fondamentale !
D'ailleurs, des recherches qui ont été faites au sein de groupes de délinquants montrent que ces derniers, par leurs actes destructeurs, attirent consciemment ou inconsciemment les limites sur eux (les sanctions, les emprisonnements…).
Imaginez vous dormir dans un champ ou en plein milieu d'un terrain vague, c'est terrifiant ! Les murs de notre maison constituent pour nous une sécurité physique mais aussi psychologique. Il y a une très belle parabole que j'ai l'habitude de raconter pour illustrer cette idée. Sur une des branches d'un magnifique arbre se trouvait une feuille qui avait l'habitude de contempler les oiseaux qui volaient dans les cieux : “Quelle chance ! Ces oiseaux ont l'air d'être si heureux ! Ils sont libres ! Ils vont partout, rien ne les arrête ! C'est merveilleux ! Mon rêve serait de leur ressembler.” Et voilà qu’un vent puissant se mit à souffler et détacha cette petite feuille qui s'écria avec émotion : ”Waouh, où suis-je ? Je sens que je m'envole, ça y est, moi aussi je danse dans tous les sens, comme ces oiseaux que j’enviais tellement. Merci mon D.ieu, Tu as écouté mes prières !”. Mais, très vite, ce vent se calma et cette feuille se mit à redescendre petit à petit jusqu'à ce qu'elle s'écrase à terre : ”Que m'arrive-t-il ? Pourquoi ai-je si soif ? Où est passée ma belle couleur verte ?” Elle leva les yeux vers ses anciennes amies, les feuilles qui étaient encore accrochées aux branches de l'arbre et cette fois-ci, c'est elles qu'elle jalousait : ”Qu'est-ce qu'elles sont belles ! Elles affichent la fraîcheur et la bonne santé. Si seulement j'avais su que toute ma vitalité provenait de mon attachement aux racines, je n'aurais jamais souhaité changer de situation !”
L'étude de la Torah et les Mitsvot qui nous ont été octroyées par la bonté infinie d’Hachem constituent la nourriture de l'âme. Ce sont les racines desquelles on puise les vitamines et l'eau dont on a besoin. C’est le mode d'emploi pour arriver à la vraie liberté, celle de ne pas être prisonnier de son corps et de ses instincts. Le corps nous emprisonne dans des habitudes et nous empêche de nous réaliser en tant qu'êtres capables de surmonter nos faiblesses, maîtriser notre colère…
Une vie sans Mitsvot et sans travail sur nos Middot est vide de sens et de contenu. Prenons l'exemple du Chabbath, ce jour magique durant lequel on se retrouve avec soi-même grâce à tous les interdits de la Torah et ceux que les Sages ont établis. Je dis "grâce", parce que si tous les travaux (comme cuisiner, allumer la lumière, conduire…) avaient été permis, on serait restés plongés dans la course de tous les jours, ce tourbillon dans lequel on oublie presque qui on est. L'arrêt nous permet de nous pencher sur nous-même, de découvrir notre monde intérieur, de nous y connecter et de l'utiliser.
“Si Ta loi n'avait fait mes délices, j'aurais succombé dans la misère” (Téhilim)
Qu'est-ce qu'on serait devenus sans Torah ? Sur quoi se serait-on accrochés, pour ne pas dégringoler ? Qui nous aurait guidés, éclairés, consolés, encouragés ? Avec combien de gratitude nous nous devons de remercier Hachem pour ce merveilleux cadeau qu’il nous a donné, un cadeau d'une valeur inestimable, une valeur qui ne fait que grandir au fil du temps. En effet, plus l'obscurité est intense, plus le besoin d'éclairage est ressenti !
Dans une génération où toutes les limites ont été dépassées, les valeurs bafouées, toute hiérarchie effacée (que ce soit entre parents et enfants ou entre professeurs et élèves), la Torah vient remettre chacun de nous sur le droit chemin, celui de la santé physique et psychologique. Des recherches effectuées dernièrement dans plusieurs domaines comme la Cacheroute ou la pureté familiale ont prouvé des vérités écrites dans la Torah depuis plusieurs millénaires. De la même manière qu'on avale un médicament sans se poser de question parce qu'il a été prescrit par un médecin, n'hésitons pas à appliquer les lois de notre sainte Torah car celles-ci nous ont été prescrites par notre Créateur miséricordieux qui ne veut que notre bien : ”Goûtez et vous verrez combien Hachem est bon !”.
Chabbath Chalom à toutes !