Très prochainement, si D.ieu veut, nous serons toutes en famille pour fêter Pessa'h. Que le temps passe vite ! Nous fêterons la sortie d’Egypte, pendant le mois de Nissan, ce mois propice à la libération comme nous le révèlent nos Maîtres : « En Nissan, ils ont été libérés, et en Nissan ils seront libérés » (Traité Roch Hachana, 11/a).
Donc mes amies, même si nous sommes bien loin de ce sentiment de liberté et d’espoir car prisonnières dans nos maisons à astiquer, nettoyer, ranger jusqu’à point d’heure et sans en voir la fin, n’oublions pas que le mois de Nissan est le mois de la rédemption !
« Des profondeurs de l’abime je t’invoque Eternel ! » (Téhilim 130:1). Alors les filles, du fin fond des abysses de nos cuisines, en plein nettoyage intensif avec heures sup à la clé, gardons toujours en tête l’espoir de notre délivrance.
On profite, malgré le dur labeur, de s’offrir un petit coup de fraicheur dans ses armoires. Dire au revoir aux vêtements d’hiver pour laisser place aux habits de printemps et d’été avec leurs couleurs fraiches et douces. On pourra aussi faire entre deux nettoyages une petite séance d’essayages entre filles pour vérifier ce qui nous va toujours, ou bien dire adieu aux tenues qui ne nous vont plus, ou qui ne sont pas Tsnouot.
Souvent, dans la Mitsva de la Tsni'out on hésite, ça nous semble infaisable, trop dur, on repousse l’échéance, on « ne le sent pas trop » ou bien « ça ne nous correspond pas pour le moment ». Comment arriver à surmonter ce challenge que chacune d’entre nous traverse ? Ce moment de difficulté ultime ou malheureusement on est tentées de rebrousser chemin alors que la délivrance n’est pas loin ?
Dans la Paracha Vayikra, Hachem ne demanda pas aux enfants d’Israël de réparer leurs fautes en offrant des actions ou des sacrifices très élevés, très sophistiqués ou très durs, mais simplement « du menu bétail, des brebis ou des chèvres ». Ou même pour ceux qui n’en n’avaient pas les moyens, ils pouvaient offrir des sacrifices moins onéreux à base de fleur de farine « en gâteaux azymes pétris avec de l'huile, ou en galettes azymes ointes d'huile ».
Rabbi Nathan de Breslev, de mémoire bénie, nous révèle (Likoutei Halakhot, prière de Arvit 4ème Halakha) qu’Hachem n’exige pas de nous des choses extrêmement difficiles, par rapport aux efforts fournis, pour notre réussite matérielle comme notre travail, l’achat d’une maison ou autres.
De nos jours, avec quelques sous on a la chance de pouvoir s’offrir des jolies tenues Tsnouot et ainsi amasser un grand nombre de Mitsvot. Les femmes mariées peuvent trouver un large choix de foulards pouvant correspondre à toutes sortes de goûts et d’occasions. Il en va de même pour les accessoires, le maquillage et le parfum. Dès qu’on sent un petit coup de « fatigue » dans la Tsni'out, on peut redémarrer de plus belle en s’offrant une nouvelle garde-robe sans trop d’efforts ni de dépenses.
Même si on se sent « pauvre » dans la Mitsva de la Tsni'out, pas besoin de s’angoisser ni de désespérer si on n’arrive pas à mettre le paquet tout de suite. Avançons lentement mais sûrement. Faisons comme nos ancêtres sans le sou qui allaient offrir de la « fleur de farine ». Offrons un petit centimètre de plus à une jupe, une heure avec un haut couvrant les coudes, une journée en portant des accessoires discrets et raffinés, ou bien un Chabbath en se couvrant les cheveux pour les femmes mariées.
Car ces petites offrandes, nous révèle Rachi, représentent tellement pour Hachem qu’elles sont considérées comme si la personne avait offert son âme (allusion au mot "Nefech" écrit dans le verset). Justement le Maitre du monde sait combien c’est dur d’apporter quelque chose en étant pauvre, comme quand on démarre dans la Tsni'out, ou lorsque l’on stagne depuis de nombreuses années. Ce petit plus là n’est pas rien, il est tout, il est comme si on avait fait don de notre âme, il est le joyau chéri d’Hachem.
Et on réalisera alors que l’épreuve n’est pas si insurmontable que ça, et qu’il fallait juste faire preuve de volonté. D’ailleurs Rabbi Na'hman de Breslev nous enseigne qu’en hébreu le mot « difficulté » a les mêmes lettres que le mot « délice ». Ainsi, lorsqu’on arrive à surmonter l’épreuve avec détermination, elle se transformera en délice.
De quoi nous motiver à prendre de nouvelles résolutions dans la Tsni'out et à continuer notre ménage avec joie et fierté !
Bon courage à toutes !