Que l’on ait envie d’une petite douceur pour le goûter, d’un plat consistant pour le déjeuner ou juste d’étancher une soif en plein été, nous devons réciter les bénédictions sur les aliments et boissons, avant et après les avoir consommés. Pourquoi cela ? Quelles sont les principales bénédictions à connaître ? Voici quelques réponses pour vous aider à y voir plus clair !
Pourquoi doit-on réciter ces bénédictions ?
Tout ce qui existe sur terre a pour but de dévoiler (un tant soit peu) la grandeur et la toute-puissance d’Hachem !
Les belles formes, les jolies couleurs, les bons goûts, les différents fruits et légumes, etc.
Nous devons tout utiliser dans ce sens, sinon, il nous est interdit d’en profiter. Et quand nous récitons une bénédiction (avant de manger notamment), nous reconnaissons Sa grandeur et la consommation devient permise.
On donne également une dimension sacrée à cet acte naturel de manger ou boire, et on comprend ainsi qu’Hachem est partout ! C’est LUI qui rassasie notre faim avec tous ces bons aliments, et qui étanche notre soif.
Quelle bénédiction réciter avant et après la consommation ?
Avant de manger ou boire :
Torah-Box a créé pour vous une magnifique fiche pratique pour avoir sous la main toutes les bénédictions à réciter avant de manger ou de boire : en hébreu, phonétique et français !
Fiche des bénédictions sur les aliments : Cliquez ici !
Après avoir mangé ou bu :
- Après un repas de pain, on récite le Birkat Hamazone
- Après avoir consommé du gâteau ou tout aliment à base de farine (comme les pâtes), on récite la bénédiction de 'Al Hami'hia [1]
- Après avoir bu du vin, on récite la bénédiction de 'Al Haguéfène [1]
- Après avoir consommé l'un des cinq fruits d'Israël (la datte, la grenade, l'olive, la figue, le raisin), on récite la bénédiction de ‘Al Hapérot [1]
- Et après avoir consommé un autre type d’aliment (comme du poisson, des œufs, de la viande) ou bu de l’eau, on récite la bénédiction de Boré Néfachot [2]
[1] Fiche des bénédictions "Meen Chaloch" : Cliquez ici !
[2] Fiche de la bénédiction "Boré Néfachot" : Cliquez ici !
Doit-on réciter une bénédiction quand on goûte un plat ?
S'il ne s'agit que de goûter un plat (donc en petite quantité) sur le feu, par exemple pour vérifier s'il contient suffisamment de sel, d'épices etc., il ne sera pas nécessaire de faire une Brakha. La bénédiction prend son sens seulement quand le but est de profiter d’un aliment (Michna Broura 210 : 19).
Est-ce que je peux réciter mes bénédictions n’importe où ?
Pour le Birkat Hamazone (à réciter après avoir mangé un repas de pain) :
C’est une obligation de le réciter à l'endroit où l'on a consommé son repas. D'après certains décisionnaires Séfarades et la plupart des décisionnaires Ashkénazes, si, au moment où on a récité la bénédiction Hamotsi, on avait déjà l’intention de changer d’endroit (par exemple au cours d’une excursion en car), alors on pourra changer d’endroit pour réciter le Birkat Hamazone (cf. Kaf Ha'haïm 178/32 et Michna Broura 178/40).
Pour les autres bénédictions (à réciter après avoir mangé) :
A priori, il est préférable de réciter la bénédiction finale à l'endroit où l'on a consommé. Donc, si on a quitté les lieux, il est préférable d'y revenir, mais ce n'est pas une obligation (cf. Michna Broura 178/45, Kaf Ha'haïm 178/34).
J’ai combien de temps pour réciter mes bénédictions de fin de repas ?
A priori, il faut s'efforcer de réciter la bénédiction finale dès que possible après avoir fini de consommer.
- Après avoir consommé une boisson :
On doit réciter la bénédiction de Boré Néfachot dans les 30 minutes
- Dans tous les autres cas (Birkat Hamazone, 'Al Hami'hia, 'Al Haguéfène, 'Al Hapérot, et Boré Néfachot - hormis pour l’eau) :
On ne dispose que de 72 minutes après la fin du repas pour réciter la bénédiction (Chéérit Yossef volume 3, page 309). Cela semble beaucoup, mais le temps peut passer vite, surtout quand on est absorbée dans une conversation autour de la table de Chabbath !
(A noter : d’après certains, tant que l’on est rassasié et que l’on ne ressent pas l’envie de manger, il est encore possible de réciter la Brakha finale.)
Je me suis trompée de bénédiction, je fais quoi ?
Si vous avez dit à haute voix une bénédiction entièrement alors qu'il s'agissait d'une erreur, dites : Baroukh Chèm Kévod Malkhouto Lé'olam Va'èd.
Si vous avez commencé à dire la bénédiction, mais que vous réalisez votre erreur juste après avoir dit le nom d’Hachem, dites Lamédéni 'Houkékha. Comme ça, vous transformez la phrase en verset de Téhilim : "Baroukh Ata Ado-nay Lamédéni 'Houkékha" (Téhilim 119, verset 10).
Est-ce que mon mari peut m’acquitter quand il récite le Birkat Hamazone (ou autre bénédiction) ?
Il est possible pour un mari d'acquitter sa femme des bénédictions en les récitant à haute voix, à condition qu’elle entende chaque mot prononcé. (Choul'han 'Aroukh Ora'h 'Haïm 186, 1).
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N’oubliez pas qu’il est important de comprendre le sens de chacune des bénédictions et de prendre le temps de les prononcer correctement.
Vous aurez compris, Mesdames, avec ces éclaircissements sur les bénédictions, que quand on bénit Hachem avant ET après, on Lui montre qu’on est bien plus qu’un simple animal qui satisfait un besoin primaire, en tant que Bat Israël, on sait pourquoi et par qui on peut se nourrir. Quel acte de gratitude magnifique envers le Maître du monde que de s’adresser à Lui à ce moment précis !