Mon cher papa que j'aime tant, Pessa'h approche à grands pas. Quelle émotion ! J'ai préparé ma maison en la nettoyant de tout 'Hamets, j'ai fait les courses, j’ai cuisiné. J'ai travaillé si dur ! Je prie que tout ait été fait selon Ta volonté et que tous mes efforts aient trouvé grâce à Tes yeux !

Dans quelques instants, nous allons commémorer ce jour où Tu nous a sortis d'Égypte en prouvant au monde entier combien Tu nous aimes. Chacune des plaies envoyées aux Égyptiens étaient mesure pour mesure, selon les souffrances qu'ils nous ont fait endurer. C'est comme si Tu disais : voilà ce qui arrive à celui qui touche à Mes enfants !

Nous étions tellement loin de Toi à ce moment. Malgré cela, Tu as cherché les petites choses que nous faisions encore comme ne pas avoir changé notre langage, notre manière de nous habiller et nos prénoms. Malgré notre niveau spirituel si bas, Tu as su déceler ce bien, parfois caché, mais qui est toujours présent en nous, en chaque Juif. 

Ce soir du Leïl Haséder, nous allons Te louer, Te remercier, chanter Ta gloire. Tu seras si fier de nous devant les anges !!!

Je T'en prie Papa, aide-moi à exploiter chaque instant de cette soirée. Que veux-je dire par exploiter ?

Tout simplement T'aimer à travers ces dizaines de Mitsvot que j'aurais la chance d'accomplir ce soir là. Ressentir profondément la chance d'être juive, d'être Ta fille. Entendre résonner Tes mots "Béni Bé'hori Israël" – mon fils aîné Israël" ; dans mon cas, “Ma fille”. 

Aide-moi ce soir-là à ne pas m'énerver ou m'attrister. De rien. Il s'agit d'un soir d'une intensité incroyable. Et je Te demande de m'aider à être joyeuse et ne rien laisser me perturber ou gâcher ces moments de si grande proximité avec Toi. 

Un des commandements principaux ce soir-là est de raconter l'histoire de la sortie d'Égypte aux enfants.

Aide-moi, je T'en prie, à accomplir cette Mitsva ! Que je trouve les mots, les anecdotes et les explications qui toucheront le cœur de mes enfants et ancreront en eux la foi en Toi. Qu'ils s'endorment ce soir-là avec le sourire aux lèvres d'être les enfants bien-aimés du Roi des rois…

Le Séder est composé de différentes étapes, aide-moi à les accomplir avec joie. Chaque étape étant encore un pas vers Toi, jusqu'à arriver au Chir Hachirim (chant des chants), expression de notre amour ardent pour Toi, summum de la soirée…

Et puis bien sûr, il y a la Matsa. Ce pain de la foi et de la guérison. Le Rabbi De Tsanz disait après le Séder : réjouissez-vous mes intestins d'avoir mangé la Matsa et les coupes de vin ! Ces derniers sont d'une sainteté suprême ! Lorsque je mange de la Matsa, c'est de la Émouna qui pénètre ma personne ! Combien ai-je besoin de cette foi, Hachem, pour surmonter les difficultés de ce monde… Je veux garder en tête, lorsque je mâcherai cette fameuse Matsa, que je ne serai pas la même après, spirituellement parlant. Je serai plus confiante et plus sereine puisque c’est de la foi qui est entrée dans mon corps !!! 

Aide-nous, mon cher papa, ce soir-là, à surveiller notre langue plus que jamais, ne pas parler de paroles interdites, surtout pas ! Mais abonder en paroles de remerciement et de louanges, car c’est le sens profond de cette soirée et le sentiment qui doit nous accompagner et ne pas nous quitter. 

Merci mon D.ieu d'être Ta fille ! C’est le plus beau cadeau au monde...