Nous sommes au cœur des jours de Ra’hamim, de miséricorde : le mois d'Elloul.
Une jeune femme est venue me voir en me demandant : « Que peut-on attendre d'une maman en Elloul ? Elle s'occupe des ses enfants, dort à peine la nuit... Elle a à peine le temps de réaliser qu'on est au mois d'Elloul qu'elle se retrouve déjà à Roch Hachana sans avoir eu le temps de s'y préparer ! »
Chaque maman doit savoir qu’il n’y a pas plus saint que la période où elle s'occupe de ses enfants en bas âge. Même si cette période parait très "technique" (les habiller, leur préparer à manger etc.), c'est une période très élevée et très sainte : elle s'occupe de la future armée qui servira Hachem par la Torah et les Mitsvot ! Cette période est appelée Kodech Kodachim, le Saint des saints !
La Guémara dit : « Heureux celui qui fait du ‘Hessed à chaque instant », et d’expliquer que ce ‘Hessed est celui de s'occuper et de nourrir ses enfants ou petits-enfants au quotidien.
La préparation à Roch Hachana peut être dans chaque acte que la maman fait tous les jours, tout en y ajoutant une pensée. Dans la pensée, il y a une Kavana, une intention. La Kavana vient du mot "Kivoun", direction : je donne alors une direction à mes actes.
Souvent, nous ne voyons pas la grandeur de ce que nous faisons. En y ajoutant la Kavana, nous transformons nos actes techniques en Mitsvot, et nous donnons de la satisfaction au Maître du Monde : « Hachem, j'apprends l'alphabet à mon fils pour qu'il devienne Talmid ‘Hakham ». Il ne faut pas laisser les choses devenir des automates.
La pensée est l’une des choses les plus grandes ; l'homme peut arriver à des niveaux exceptionnels grâce à la pensée, à la direction dans ses réflexions.
Le Rav Chakh raconte qu'il lui est arrivé d'avoir des moments de faiblesse où il n'avait la force de rien, mais pour avoir des pensées de Emouna (foi en D.ieu), il avait toujours la force nécessaire, « Tout vient d'Hachem, tout est pour le bien ».
Une jeune maman peut alors "facilement" se préparer pendant Elloul.
Même si, techniquement, elle n'a pas le temps ou la possibilité de rajouter des Mitsvot, elle peut élever tout ce qu'elle fait déjà quotidiennement, au niveau d'Union avec Hachem, penser des choses positives sur ses enfants et son mari et chasser les pensées négatives.
Un enfant sur qui on a des pensées négatives le ressent, et il en est inévitablement affaibli, alors qu'une maman qui a des pensées positives de Emouna sur son enfant, les lui transmet, elle lui donne des énergies positives.
Le Yétser Hara’ (mauvais penchant) se bat pour nous affaiblir par la pensée, pour empêcher l'homme de penser « Emouna », et c'est ce qui nous montre la grandeur et l'importance de la pensée. Tandis qu’une mauvaise parole peut être stoppée en fermant la bouche, une mauvaise vision en fermant les yeux, il est très dur de stopper une pensée négative, car elle n'a pas de limite physique... Alors comment chasser les pensées négatives ? Par la parole !
« Hachem, cet enfant sera Tsaddik, cet enfant va réussir ! »
Le mois d’Elloul a un potentiel énorme ! C’est le mois des Ra’hamim ! C'est maintenant le moment de se tourner vers Hachem et prier pour la nouvelle année. Si une personne pense à toutes les épreuves physiques et spirituelles qu'elle a traversées cette année, elle se dit : « Si j'avais su, j'aurais prié d'avantage pour telle et telle chose au mois d'Elloul dernier et pendant Roch Hachana ».
Chaque petit acte ajouté ou amélioré pendant le mois d'Elloul a une valeur inestimable. Il ne s'agit pas juste de faire semblant pendant ces quelques semaines, c'est que le Emet, la vérité de chacun, se dévoile pendant ce mois de Ra’hamim. Même une simple volonté de faire Téchouva, c'est le Emet qui s'exprime, et Hachem reçoit déjà cette personne comme un Tsaddik ! Hachem nous attend. Une pensée positive, c'est une Mitsva !
Commençons par faire les Brakhot en pensant vraiment à ce que l'on dit, en y ajoutant un pensée personnelle ; nous pouvons également parler de façon calme et positive à son mari et ses enfants, prononcer des mots positifs, des paroles de Emouna... Tous ceux qui nous entourent font partie de notre Tikoun (réparation), ils ont une raison d'être.
« Je ne comprends pas tout, je ne sais pas pourquoi telle chose m'arrive, mais tout vient de Toi et tout est pour le bien ! »