Eh oui, une potion magique Mesdames ! Une potion concoctée par LE Maître incontesté régnant sur chaque Merlin l’Enchanteur de l’histoire...Un élixir pensé par le puissant Créateur de tous les mondes. De quoi s’agit-il chères Princesses ?

Infiniment plus, et mieux, qu’un vulgaire liquide bouillonnant multicolore (!!), il s’agit de ces rendez-vous amoureux mensuels, fixés par les couples saints ayant le bonheur de fréquenter le MIKVÉ…

Si le respect de ses lois merveilleuses paraît dépassé à certains, révélant ainsi leur propre méconnaissance du sujet, il est au contraire de plus en plus considéré comme un concept plus qu’avant-gardiste par les nations.

Essayons ainsi d’en goûter la douceur au travers de trois prismes différents : la logique, la science et la Torah (le meilleur pour la fin ;-) 

La logique du Mikvé : après l’effort, le réconfort !

Afin d’appréhender cette facette, prenons un exemple courant de la vie quotidienne ; vous venez tout juste d’emménager dans un nouvel immeuble. Vos voisins du dessus vous paraissaient initialement charmants en tous points, mais depuis que vous vivez juste sous leur palier, vous découvrez que leurs enfants sont si énergiques qu’ils manquent de faire s’effondrer votre plafond toutes les heures... Votre tension grimpe aussi vite que vos pieds, pour aller leur témoigner toute votre colère à leur égard…

Et là, la pire des surprises vous attend : une maman aux yeux tendres vous accueille aimablement, en serrant ses mains contre les vôtres pour vous témoigner avec chaleur combien elle regrette de vous avoir causé du tort dès votre arrivée…

Que ressentiriez-vous alors ? Un cessez-le-feu dans votre cœur… Son contact vous a apaisée au point de vous quitter toutes deux le cœur aussi léger l’une que l’autre, et de créer un début d’amitié.

Ainsi que le rapporte Guila Manolson dans « La Magie du contact », s’il en est ainsi entre de simples voisines, combien d’autant plus puissant est un simple contact entre un homme et une femme éblouis par une attirance physique de surcroît ? Et davantage encore entre un mari et sa femme ayant eu le mérite de s’interdire l’un à l’autre pendant un temps (entre 12 et 15 jours chaque mois dans la majorité des cas), et qui revivent régulièrement la joie des retrouvailles, tels de jeunes époux !

Hachem, le meilleur psychologue, connaît notre attirance pour le « fruit défendu », c’est ainsi qu’Il nous a permis d’y goûter de façon saine et sublime, au bon moment.

Oui, oui, le Mikvé est une potion magique qui transforme deux conjoints éteints par la routine en adorables tourtereaux ! 

Les découvertes scientifiques : un corps sain dans un esprit sain

Il est notoire de nos jours de voir se promener sur des journaux profanes, les recommandations de spécialistes en la matière, à destination des couples, de fixer des temps de séparation (« la séparation temporaire » selon leur terme). En effet, ceux-ci attestent avoir « découvert » que le désir naissait du manque.

Aussi, dans la littérature scientifique, certaines études paraissent de temps à autre sur le pourcentage, selon les populations et les cultures, de femmes touchées par des affections gynécologiques.

Citons pour exemple une étude menée en Angleterre il y a quelques années sur l’origine culturelle de femmes atteintes par le cancer du col de l’utérus en rapport aux femmes non atteintes par ce fléau. Il ressortait clairement que les femmes juives pratiquantes n’en étaient quasi jamais touchées. Les médecins (non juifs) avaient alors bâti une hypothèse pouvant l’expliquer : la circoncision des hommes juifs protégeaient leur femme de certaines bactéries. Hypothèse rapidement rejetée en regard du taux de femmes touchées par cette affection en dépit de la circoncision de leur mari. Il n’est ainsi resté que l’argument des règles de pureté familiale pour expliquer ce phénomène.

En bref, la muqueuse interne de la femme est très fragile en fin de cycle, et plus perméable aux microbes extérieurs. Elle doit ainsi être préservée pour se reconstruire sainement. Voilà la raison pour laquelle les femmes juives pratiquantes sont si peu exposées à cette affection.

Le Rav Dreyfus, célèbre pour sa connaissance pointue du sujet, narre régulièrement à ses élèves des histoires de femmes ayant eu le mérite de procéder à leurs vérifications mensuelles (préalables à l’immersion dans le Mikvé), et de pouvoir identifier ainsi, avant même le médecin, un souci qui aurait pu se développer sans crier garde…

« Je préfère la Torah de ta bouche, à des milliers d’or, de perles et d’argent… »

Comment la Torah nous parle-t-elle de cette Mitsva ? 

Tout d’abord, en la nommant « Taharat Michpa’ha » (pureté familiale), nous pouvons déjà remarquer que les eaux du Mikvé ne lavent pas le corps, comme on le ferait dans une douche, mais purifie la Néchama (âme), cette partie du Créateur que chaque Juif possède ! Par ses lois multiples et complexes, la conception même du Mikvé assure de façon surnaturelle ce travail réparateur. Ainsi, la prière que les femmes pieuses lisent avant et après l’immersion mentionne bien notre demande à Hachem de nous nettoyer de toute tristesse, mais également de nos fautes. C’est la raison pour laquelle l’eau du Mikvé est nommée Mayim 'Haïm, de l’eau vive qui ravive notre âme. Afin que notre corps soit aussi sain que cette dernière… Quelle opportunité ! Quel bienfait pour notre équilibre intérieur !

Encore, la Torah développe initialement l’utilité de l’immersion dans ce bain rituel pour se détacher de l’impureté contractée par un mort, afin d’être à nouveau apte à entrer dans le saint Temple (Vayikra, chap.15, verset 5, à propos de l’homme qui touche le lit d’un défunt).

Ainsi, comme le développe le Rav Arié Kaplan zatsal, dans son ouvrage « Les eaux d’Eden », le Mikvé est conçu de telle façon qu’il représente à la fois un tombeau et une matrice : on y entre pour nous délester durablement d’une partie de nous-même, afin d’en ressortir comme un être totalement nouveau, à l’image d’un nouveau-né. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un converti se trempe, afin de naître à nouveau, avec sa nouvelle Néchama (âme) juive (Bamidbar, chap. 15, versets 14-17).

Merveilleux de pouvoir passer en quelques minutes d’un extrême du cycle d’une vie à un autre !

Enfin, parmi tant d’autres arguments, citons un psaume célèbre : « Ta femme sera comme une vigne féconde à l'intérieur de ta maison, tes enfants comme des plants d'olivier autour de ta table » (Téhilim 128).

Ce verset nous parle de la femme devenue Nidda : si elle en respecte les lois, alors le Créateur résidera dans son foyer, y assurant paix et sérénité, et ses enfants seront droits et ne fauteront pas (Rabbénou Bé'hayé sur Béréchit 34).

C’est pourquoi le Tana Débé Eliahou affirme que celui qui étudie les lois (Halakhot) chaque jour est garanti d’avoir droit au monde futur, comme il est dit : « Les voies (Halikhot) de ce monde sont à lui. Ne lis pas ‘les voies’ (Halikhot) mais ‘les lois’ (Halakhot) » (Méguila26).

Alors motivons-nous chères Princesses, pour étudier ou réétudier ces lois divines, en petits groupes, afin de mériter d’être, nous et nos enfants, de vraies BNOT MÉLEKH ! (filles de Roi).

PS : la Mitsva de l’immersion au mikvé étant RÉTROACTIVE, que nulle ne désespère si elle n’a pas encore su comment l’accomplir, car une fois trempée dans les règles de l’art, on lui comptera dans les cieux comme si elle s’était toujours conformée à ces lois… quelle affaire en or…

Affectueusement,

ps: très belle série de 3 cours sur le sujet, pour celles qui n'ont pas encore goûté à cette merveilleuse Mitsva : https://www.torah-box.com/series/purete-familiale-avec-la-rabbanite-berdugo/