Chaque semaine, nous recevons des dizaines de messages et appels désespérés de femmes qui demandent l’autorisation d’avoir recours à un certain moyen de contraception suite à un accouchement traumatisant, une grossesse difficile, une santé fragile... Chaque appel fait l’objet d’une étude méticuleuse, et chaque autorisation est donnée au cas par cas.

Devant le besoin de masse, nous avons décidé de vous parler des effets et fonctionnements des moyens de contraception les plus utilisés.

Encore une fois, la contraception n’est pas une décision que l’on peut prendre seule, chaque demande doit être soumise à un Rav, et chaque autorisation doit être respectée dans ses délais et ses conditions. Vous pouvez appeler le service Question au Rav de Torah-Box : 01.80.20.5000 depuis la France et 02.37.41.515 depuis Israël.

Il existe de nombreux moyens de contraception. Certains sont formellement interdits par la Torah, comme le préservatif. D’autres sont permis sous certaines conditions, tels que la pilule, l’anneau vaginal, le stérilet… Mieux comprendre chacun d’entre eux, c’est mieux cibler ce dont on a besoin et ce qui nous correspond, pour obtenir un résultat efficace qui ne chamboule pas toute notre personne, mentalement et physiologiquement parlant. De même, il faudra s’informer des réalités de chaque moyen en termes de saignements occasionnés (lesquels rendent la femme Nidda), pour ne pas mettre son couple dans une situation tendue inutile.

  1. La pilule

    La pilule est le moyen de contraception le plus couramment utilisé. Il ne nécessite aucune « intervention » particulière ou professionnelle et il est le moins coûteux. Néanmoins, pour que le traitement soit efficace, il exige une régularité obligatoire dans sa prise (tous les jours à la même heure), ce qui peut être contraignant, car personne n’est à l’abri d’un oubli. Aussi, comme tous les traitements hormonaux, la prise de la pilule peut jouer sur les humeurs de la femme, ce qui n’est pas négligeable sur une prise à long terme.

    Il existe deux types de pilules contraceptives : les micropilules dosées à 15-20 gammas, et les minipilules dosées à 30 gammas.

    Les micropilules, étant très faiblement dosées, provoquent souvent des saignements en début de prise et aussi en cas d’oubli ou de retard de prise. Par contre, les minipilules ne posent pas de tels problèmes, car elles sont plus fortement dosées. Ainsi, sauf contre-indication médicale, il sera préférable d’opter pour une pilule de la famille des mini.

    Ces pilules, qui sont oestro-progestatives, ne concernent pas les femmes qui allaitent exclusivement, lesquelles devront prendre une pilule progestative uniquement, tel que Cerazette ou Microval. Les pilules d’allaitement occasionnent souvent des saignements en début de prise. Pour contrer ce désagrément, il est parfois conseillé aux femmes de prendre 1 pilule le matin et 1 pilule le soir pendant un certain temps. Néanmoins, aucune femme ne devra prendre cette décision de par elle-même.

  2. Le Nuvaring

    Il s’agit d’un anneau vaginal en latex imprégné d’hormones que la femme pose elle-même dans la cavité vaginale pendant 21 jours. Comme la pilule, il s’agit d’un traitement hormonal avec les inconvénients que cela implique. Également, certaines femmes sont réticentes à introduire un corps étranger à l’intérieur d’elles-mêmes et à l’y laisser pendant autant de temps. Néanmoins, on ne peut pas lui enlever l’avantage majeur qu’il a par rapport à la pilule, à savoir qu’on le met une fois par mois et on l’oublie.

    Autre précision importante, le Nuvaring est considéré comme ‘Hatsitsa, et invalide l’immersion au Mikvé. Il faudra donc le retirer avant de faire ses Bédikot lors des 7 jours de pureté et évidemment avant de se tremper au Mikvé le 7ème jour.

  3. Le stérilet classique

    Contrairement aux moyens énoncés plus haut, le stérilet n’est pas hormonal, donc toutes les personnes réticentes à faire subir à leur corps un chamboulement dans ce domaine seront plus tranquilles. Autre avantage : le stérilet est posé pour plusieurs années, aussi, le travail se fait seul sans peur d’oubli ou contraintes d’horaires… Néanmoins, en plus de son coût élevé, le stérilet classique est fortement déconseillé, car il provoque des règles plus longues, de ce fait, le Mikvé peut être retardé au 18-19ème jour de cycle. Mis à part ça, il a été fréquemment constaté qu’avec ce stérilet, les femmes avaient des saignements quelques jours après le Mikvé et cette situation, si elle est répétée plusieurs fois, peut être très dangereuse pour la santé morale et l’équilibre du couple. Aussi, les Rabbanim préfèrent éviter d’avoir recours à ce moyen de contraception en particulier.

  4. Le Mirena

    C’est un stérilet qui sécrète de la progestérone. Les médecins le conseillent, car il provoque une aménorrhée (absence de règles pendant plusieurs mois). Néanmoins, les Rabbanim sont très réticents également à l’égard de ce moyen de contraception, pour les mêmes raisons que pour le stérilet classique. Dans certains cas, il a été constaté qu’il provoquait des saignements entre 3 et 6 mois, ce n’est pas sain pour le couple et ça peut les mettre en situation désagréable inutilement.

  5. Le timbre Evra

    C’est un patch oestro-progestatif. Il s’applique de la même façon que les patchs pour les fumeurs. Il faut le changer toutes les semaines pendant 3 semaines et le retirer avant de se tremper au Mikvé. Les avantages sont les mêmes que pour l’anneau vaginal, avec la contrainte en moins de sentir quelque chose à l’intérieur de soi.

    Ce bilan « contraception » n’a été rédigé que pour évaluer et comparer les avantages et inconvénients des moyens les plus utilisés sur le marché, mais en aucun cas, nous ne vous encourageons à faire votre choix sur l’un ou l’autre d’entre eux sans avis médical et autorisation rabbinique.

Que nous puissions avoir recours à ces moyens le moins souvent possible et que nous ayons l’immense mérite de créer la vie le plus souvent possible.