Grrrr, je vois la vie en gris ! Peine, colère, frustration... toute une palette d’émotions qui nous rendent négatives. Mais d’où viennent-elles ? Et surtout, comment faire pour les combattre ?
Contrairement aux souffrances physiques, ces petites souffrances émotionnelles du quotidien ont souvent deux raisons : l’imagination et l’interrogation...
Des questions qui font mal à la tête
Le livre de Job nous fait le récit de toutes les épreuves et catastrophes envoyées à Iyov, qui les reçoit les unes après les autres sans en connaître la raison. Pourquoi tant d’acharnement ? Pourquoi les Justes souffrent-ils et pas les méchants ? Pourquoi lui, pourquoi… pourquoi ?
Voici la première source des pensées négatives.
Se poser mille questions, c’est littéralement se torturer l’esprit (ne dit-on pas “se prendre la tête” ?). On en perd le sommeil ou encore l’appétit.
Parce que nous sommes des créatures rationnelles, nous aimons comprendre, cela nous rassure dans notre vie d’adulte si incertaine. Or, quand on ne comprend pas, on perd ses repères et on se sent isolée, enfermée dans toutes nos questions.
Il arrive quelques fois que les “bobos” du corps soient plus supportables que les pensées négatives, justement parce qu’on en connaît la cause. Celle qui glisse et se fait mal à la cheville connaît la cause de sa douleur, ce qui agit quelque part comme un tranquillisant.
Parce que, quand on ne comprend pas, on ajoute une nouvelle dimension à la souffrance : la peur.
Et si c’était grave ? Et s’il n’y avait pas de solution ? Des questions sans réponse engendrent de l’angoisse et on n’y voit plus clair du tout ! Pourquoi y a-t-il des gens aussi crédules dans les salons des astrologues ? Parce qu’ils veulent tous mettre un terme à leur souffrance d’une seule façon : en entendant des réponses à leurs questions. Quel qu’en soit le prix (et la ‘Avéra) !
Se faire des films
La deuxième cause de la pensée négative, c’est quand on ne vit pas dans sa réalité. Quand on s’imagine dans une autre vie que la nôtre. Une vie plus riche, plus généreuse, plus "tout". Les femmes au régime s’imaginent en mannequins filiformes, les jeunes épouses en mamans, les mamans en millionnaires, etc.
Prenons l’exemple des célibataires. Quand elles entendent l’annonce d’un mariage à venir, certaines s’imaginent vouloir être à la place de celle qui a la joie de préparer ses faire-part et les préparatifs de sa ‘Houppa. Avant d’être ramenées à une réalité qui a l’air plus solitaire, provoquant de la peine et un sentiment d’injustice.
Comme cet homme qui passe devant un restaurant chic et cher avec un billet de 20€ dans sa poche et s’imagine entrer et déguster une excellente entrecôte. Mais quand il réalise qu’il n’a pas assez, il en souffre. Alors que s’il était passé devant un restaurant où les prix étaient accessibles pour lui, il n’aurait certainement rien imaginé. Il se serait juste contenté de se demander s’il avait faim ou pas.
Et D.ieu dans tout ça ?
Vous pensez vraiment qu’Hachem attend de nous que nous souffrions ? Ce serait oublier que le monde est construit sur Sa générosité, sur Son amour infini pour nous, Ses enfants.
Alors pourquoi avoir mal parfois (beaucoup trop souvent à notre avis) ?
Imaginez que chaque âme qui descend dans ce monde arrive avec deux valises. La première est déjà ouverte, il s’agit de toutes les épreuves qu’une personne va vivre tout au long de sa vie, des petits bobos aux grands drames.
Et dans la seconde valise ? Toutes les forces et les solutions pour surmonter chacune des épreuves. Mais cette seconde valise est fermée, c’est tout notre travail de réussir à l’ouvrir. La clé ? La confiance en Hachem !
Si nous savons qu’il y a une solution et que nous sommes confiants qu’Hachem nous a donné toutes les ressources nécessaires, puisque D.ieu a créé la “Troufa” avant la “Maka” (le remède avant la maladie), alors, sans aucun doute, nous arriverons non seulement à ouvrir la valise, mais également à surmonter nos pensées négatives et nos petites et grandes épreuves du quotidien.
Conseils pratiques
- Voilà donc comment répondre à la première cause de la souffrance : la prochaine fois qu’on se demandera “pourquoi”, il suffira de se dire “parce que !” et de tout remettre entre “les mains d’Hachem”. Peut-être qu’avec le temps, on comprendra le pourquoi du comment, mais en attendant, on acceptera avec une vision plus positive de notre vie !
- Quant à l’imagination, comment lutter pour que notre réalité ne paraisse pas dérisoire à ses côtés?
Tout simplement en se répétant (et étudiant) les Pirké Avot : “Qui est le riche ? Celui qui se contente de ce qu’il a” (chapitre 4, Michna 13).
Savoir apprécier tout ce qu’on a : “Je suis célibataire, je fais confiance à Hachem que c’est ce qu’il y a de mieux pour moi aujourd’hui”, “Je n’ai pas encore d’enfants, mais j’ai un mari et du temps à consacrer pour construire notre couple”.
Plus on apprécie ces petites choses qui font partie de notre vie, plus on réalisera que notre place est la meilleure et qu’on ne l’échangerait pour rien au monde !
Maintenant que vous connaissez quelques remèdes contre les pensées négatives, n’oubliez pas que vous avez en vous toutes les forces pour arriver à voir votre vie du bon côté !
Béhatsla’ha à toutes !