Dernièrement, un couple de parents non-religieux a fait appel au coach Alon Gal, qui présente une célèbre émission à la TV israélienne. Ces parents alarmés ont exposé leur situation au coach : « Aidez-nous ! Notre fils de 15 ans a entamé un retour à la religion depuis le décès de son grand-père, il y a un an. Il a même décidé d’arrêter ses études pour rentrer à la Yéchiva ! Nous sommes fous d’inquiétude quant à son avenir. Comment gagnera-t-il sa vie ? Dans quel monde est-il en train de s’embarquer ? Nous sommes perdus… », avant d’ajouter : « Nous avons maintes fois essayé d’en discuter avec lui, car nous voudrions l’aider à faire les bons choix. Mais sa décision est prise et il n’est pas prêt à aller dans notre sens. »
Après les avoir écoutés, Gal, qui est lui-même non-religieux, s’est adressé aux parents : « Je comprends votre désarroi. Tout parent souhaite voir ses enfants cheminer dans la voie qu’il a tracée devant lui. Voir son enfant s’engager dans un autre chemin est souvent ressenti comme une déchirure, voire une trahison, par les parents. Pourtant, dès lors qu’on en arrive aux libres choix de nos enfants, il faut accepter de n’avoir pas toujours d’emprise. Si vous continuez à lutter contre lui, vous finirez par perdre la bataille. D’expérience, tous ceux qui ont essayé de s’opposer à la Téchouva de leurs proches se retrouvent finalement du côté des vaincus et non des vainqueurs. »
Après cette sage introduction, Gal a délivré des conseils pratiques à même d’aider les parents : « Dans tous les cas, nos enfants n’ont besoin que d’une chose : qu’on les accepte et qu’on les aime de manière inconditionnelle. Tant qu’il s’agit de choix légitimes, sains et qui ne font de mal à personne, nous devons les accepter. Nos enfants n’ont signé aucun contrat avec nous ! La parentalité se termine là où l’amour sous conditions commence. »
Puis, le coach a souhaité remettre les éléments à leur juste proportion : « Si vous m’annonciez que votre fils se droguait et que vous souhaitiez l’aider à s’en sortir, j’aurais appuyé votre démarche. Mais n’oublions pas qu’il est seulement question de changer de cap, pour finalement atteindre un certain idéal, qui est somme toute légitime et compréhensible. »
Finalement, Gal conseille : « Le mieux est d’avoir une conversation franche et ouverte avec lui, sans animosité, au cours de laquelle vous lui direz que vous comprenez ses désirs mais que vous souhaiteriez trouver un compromis entre ceux-ci et les vôtres. Peut-être peut-il combiner des études à la Yéchiva avec des études générales, en passant par exemple son Bac par correspondance en même temps qu’il étudie à la Yéchiva ? Mais, dans tous les cas, ne vous battez pas contre sa décision. Vous avez fait ce qu’il vous incombait, à présent, c’est à lui de faire ses choix. Faites preuve d’humilité et prenez la décision de vous tenir toujours à ses côtés. Si vous suivez la voie du bon sens, vous gagnerez un fils dont vous serez fiers pour toujours ! »