La peine et les tourments t’incitent à prier pour la santé et la réussite de tes enfants et te rappellent à l’ordre : « Ne cesse pas d’implorer Hachem, ton foyer a besoin de tes suppliques ! »
Ta maison jouit de bénédictions et d’aide du Ciel uniquement grâce à tes prières !
C’est la raison pour laquelle tu ne peux pas avoir de « congés » et être exemptée de tous les tracas de la vie quotidienne.
Comment est-il possible de vivre un mois ou même un jour sans que la femme ne s’adresse à D.ieu ? Peut-on envisager des jours où la maman libérée de son joug quotidien cesse d’ouvrir les portes des Cieux pour sa famille ?
La femme vit chaque jour avec un lot de souffrances et de fatigue. Elle supporte au début les affres de la grossesse puis elle traverse les douleurs de l’enfantement.
Il lui faut une longue période pour se rétablir. Pourtant, elle doit se lever la nuit, fidèle à son poste, pour nourrir son bébé, lui prodiguer les soins nécessaires alors que le père dort paisiblement.
Son mari n’apprend que le soir ce que son fils a subi au courant de la journée : une fièvre qui ne voulait pas descendre, une chute ou une blessure, une visite chez le docteur et un bandage en bonne et due forme…
Pourquoi la femme sent toujours une grande faiblesse alors que l’homme est naturellement plus fort ? Pourquoi est-elle sans cesse éprouvée ?
Pourquoi la quantité d’épreuves n’est pas partagée équitablement entre l’homme et la femme ?
Les hommes, étant plongés dans l’étude de la Torah ou dans la recherche des moyens de subsistance, ont besoin de sérénité, de santé et de forces. Ils ne doivent pas être perturbés.
La femme a un but particulier… Hachem désire qu’elle L’implore sans relâche pour qu’Il déverse sur elle et sur sa famille une pluie de bénédictions.
Les malheurs et les tourments perpétuels lui font murmurer des requêtes et l’incitent à supplier, à demander, à insister. Le jardin de sa maison est abreuvé par les bienfaits de D.ieu !
Tu n’es jamais en vacances, ta maison dépend de tes prières !
Il y a une différence fondamentale entre la malédiction de l’homme et de la femme.
L’homme qui « sue à la sueur de son front » profite de pauses. Il ne travaille pas la terre l’année de la Chémitta, les Chabbatot et les jours de fête. Il a des périodes de vacances.
La femme ne peut se défaire de son joug, ne serait-ce qu’une seule journée, elle doit tout le temps se soucier et peiner pour les petits comme pour les grands.
La réussite dans les affaires ou la conclusion d’un contrat en or risquent de faire oublier aux hommes que c’est D.ieu qui en est l’auteur. Ils risquent de les considérer comme étant le fruit de leur labeur.
S’arrêter épisodiquement de travailler renforce la sensation que D.ieu est le Maître de l’Univers. Il est le patron de l’entreprise qui décide des jours ouvrables et des jours fériés.
Mais les femmes, sur lesquelles repose toute la maison, obtiennent des forces spéciales pour affronter chaque situation.
Dès le matin, j’ai senti que je ne pourrai pas me lever du lit. Le réveil matin n’a pas cessé de sonner. Au fur et à mesure, je suis entourée par des « réveils matin ambulants ». Ce sont mes petits trésors qui se demandent si je vais bien. Ils n’ont pas l’habitude de me voir dormir si tard !
Je sens des frissons qui parcourent tout mon corps et sans mesurer ma température, je sais déjà que je suis malade.
Mon mari est parti au travail, je ne peux donc pas compter sur lui.
Je me traîne jusqu’à la cuisine, je me prépare une tasse de thé et j’avale un comprimé d’aspirine.
Je prends soin de moi comme s’il s’agissait d’une autre personne. Je tente de me procurer chaleur et affection, mais je n’y parviens pas vraiment…
La fièvre est à peine descendue que je me mets à m’occuper de mon petit monde. Très vite, je commence à doucher, habiller, coiffer et préparer le goûter.
Une fois que le dernier a fermé la porte derrière lui, je m’effondre sur mon lit.
Tu es sans cesse confrontée à un état de faiblesse, à la douleur, à une sensation d’impuissance, mais tu te dois de continuer.
Ce qui est complètement l’inverse de ton mari…
Lorsqu’il tombe malade, il est alité sans forces, libéré de tout joug. Il boit une tasse de thé sur l’autre et tous les membres de la famille gardent le silence : papa se sent mal aujourd’hui…
Si les femmes se comportaient ainsi aux moments de faiblesse, il serait impossible d’imaginer l’état de la maison !
D.ieu a octroyé à la femme de l’énergie pour être active même lorsqu’elle est faible ou malade, pour continuer à gérer la maison, malgré sa fatigue passagère.
Lorsque tu sens que tu es constamment liée à la prière, aux larmes et aux supplications, tu reçois des forces pour relever les défis, pour aider et donner, et la malédiction se transforme alors en bénédiction.