Sara Yokhévèd Rigler est une Ba’alat Téchouva américaine, auteur de nombreux livres sur le judaïsme. Elle raconte qu’elle était une enfant spirituelle qui voulait se rapprocher de D.ieu, et c’est auprès d’un gourou hindou qu’elle trouvera ce qu'elle recherchait. Plus tard, elle rencontrera un Rav juif orthodoxe, grâce auquel elle reviendra à ses sources, découvrant pour la première fois que nos écrits parlent d'une relation d’amour et de proximité intense avec le divin. Elle en fut d’autant plus stupéfaite que durant les années où elle s'était rendue à la synagogue, jamais elle n’avait entendu de tels propos. Se rendre à une Choule correspondait à un rituel social, familial, communautaire, mais pas à une expérience spirituelle pleine et enrichissante.
Beaucoup d’autres Juifs, ayant grandi loin de la Tradition, connaissent la même démarche que Sarah Rigler. La recherche d’un sens à la vie, la vibration de leur âme les amènent à des cultes étrangers et, par ignorance, ils tournent le dos au judaïsme. L’un d’eux, un Israélien de famille athée errant en Inde, parvient à obtenir un entretien avec le Dalaï-lama dont il espérait être un disciple. Quelle ne fut sa surprise lorsque le grand chef spirituel tibétain lui conseilla plutôt de retourner en Israël, en lui expliquant : “Toutes les religions essaient d’imiter le judaïsme, dirige-toi vers l’authentique, la Torah !”
Ce cheminement concerne également de nombreux Juifs traditionalistes tombés dans toutes sortes de sectes chrétiennes, bouddhistes, et autres. Paradoxalement, il est encore plus difficile de les extirper de ces milieux que ceux qui étaient athées, car ils peuvent argumenter : “Je connais le judaïsme, j’ai grandi dedans…” Mais en vérité, ces Juifs, baignant uniquement dans le folklore, ont eu un accès très superficiel à la Torah, ne percevant que “l’écorce” du fruit. Pour goûter sa saveur, il faut pénétrer profondément dans les textes, fréquenter des Sages, et faire l’expérience d’une vie juive authentique avec son Chabbath, ses fêtes, sa ferveur dans la prière.
Ayant grandi dans la Tradition, je peux témoigner sur moi-même que je ne connaissais rien du vrai judaïsme. Je me souviens qu’à l’âge de 12 ans environ, j’observais mon père allumer les bougies de ‘Hanouka et je me disais : “Dommage ! Lorsque je deviendrai père de famille, je ne les allumerai pas.” Malgré ma jeunesse, j’étais déjà conscient du courant qui nous tirait vers d’autres rivages. Plus tard, le destin m’a tendu une perche, et je me suis intéressé à mes racines. J’ai alors été stupéfait de la richesse de notre patrimoine. Je me souviens encore avec émotion de ces soirées durant lesquelles le rabbin nous faisait découvrir le Messilat Yécharim qui répondait à des questions existentielles fondamentales. Le premier cours de Talmud a été un choc pour moi, le “scientifique”, car jamais je ne pensais y trouver des raisonnements si subtils et si profonds. Participant aux cours sur le Tanya du Rav “Moulé” Azimov, mon âme, dont je commençais à percevoir l’existence, s’allumait. Je sais pertinemment que si j’ai choisi de suivre un mode de vie conforme à celui de la Torah, c’est grâce à cette fantastique découverte du judaïsme authentique, à cette intelligence des textes, qui m’enchante et m’habite jusqu'à aujourd'hui.
À l'heure où la communauté juive se voit “invitée” à s’intéresser à des cultes étrangers, nous lui adressons ce message : “Venez découvrir votre judaïsme !” Ce n’est qu’après s’être instruit de notre riche patrimoine que l’on parvient à saisir l’inconsistance de toutes les autres pratiques, et comme l’exprimait le Dalaï-lama : “Toutes les religions essaient d’imiter le judaïsme.” Dirigeons-nous donc vers la Torah, l’authentique !